Affection

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Depuis le moment de gêne intense suite au repas que mon hôte m'avait gentiment offert je m'étais enfermé dans la chambre ou ce trouvais mes affaires. Je dois dire que me retrouver seul m'avais permis de mieux réfléchir à la situation : Je n'avais plus de toit et quasiment pas d'argent. Alors à quoi bon vouloir détourner une si belle offre, de plus j'en avais réellement besoin pour continuer convenablement mes études. J'avais grandement hésiter suite au "approches" trop inaccoutumé de Mr. Kim.

Ce soir encore j'allais devoir me rendre à mon travail mais mon hébergeur avait l'air d'être plongé dans un tas de feuilles incalculable et pour rien au monde je n'oserais le déranger vue l'air sérieux qu'il prenait. Et pourtant j'allais devoir être dans l'obligation de la faire car dans une demi-heure je devais m'y mouvoir.

"Excusez moi ?"

"Tutoie moi s'il te plait. Je trouve ça trop formel et qui plus ai, à partir d'aujourd'hui nous allons vivre ensembles alors plus de 'vous' je te pris."

"Très bien. Je vais devoir partir pour aller à mon travail dans environ une demi-heure."

"Je t'y conduirais."

"Non merci je vais marcher."

Suite à mes dires il se retournait pour me faire face. Il portait des lunette et d'un coup de main avait rabattu ses cheveux blond vers l'arrière.

"Très bien, dans ce cas laisse moi venir te rechercher."

"Non plus merci. Mon service se termine tard je ne voudrais pas vous- t'embêter."

"Très bien, je t'attendrais dans ce cas. Juste viens me voir un instant."

Je ma rapprocha faiblement du canapé sur lequel il se trouvait et me plaçai en face de lui comme ses gestes de mains me l'avaient indiqués. Il se redressa brusquement vers moi attrapant mes poignets dans ses grandes mains. Namjoon commença à soulever mes manches de pull c'est à ce moment que je me débattis mollement. Je ne voulais pas qu'il voit cela bien qu'il s'en soit auparavant occupé.

"Cesse de te débattre je veux juste voir si elles se sont rouvertes et changer tes bandages au passage."

Je cessa alors tout mouvement, pourquoi vouloir prendre à ce point soin de quelqu'un que l'on connait à peine ? Pourquoi vouloir s'occuper de quelque sans la moindre importance ? Il est vrai que savoir quelqu'un s'occupant de moi me soulageais. Personne ne l'avait encore jamais fait.

Mr. Kim relevait alors mes manches et par la même opportunité mes bandages futilement tachetés par quelques gouttes de mon sang séché. Mes articulations étaient ridicules, ma peau était lilial et la faiblesse se lisait dans les lignes de mes viennes. Mes cicatrices étaient encore rouge mais ne saignaient plus. Pour une fois. Namjoon se levait me faisant face malgré la différence de taille qui nous séparait.

"Viens, je vais te mettre de nouvelles bandes."

Il m'entraînait dans sa démarche jusqu'à la salle de bain que j'avais utilisé plus tôt dans la soirée. Il fermait la cuvette des toilettes et me demanda de m'asseoir, ce que je fis sans rechigner. Il se retournait, à présent dos à moi pour attraper une boite se trouvant qu dessus du lavabo. Namjoon s'était accroupit devant moi et avait empoigné mon coude . Il avait appliqué un coton probablement imbibé de désinfectant sur mes plaies et avait remplacé les bandages salis par de nouveaux.

"C'est bon, tu peu y aller maintenant."

"Merci."

Ma voix s'était faite timide et cela contre ma volonté. Mr. Kim s'était levé et m'avais ébouriffé les cheveux. J'étais actuellement seul dans la salle de bain. Mes pupilles fixaient un point invisible dans le miroir que ce trouvait face à moi. Ma main faiblarde vint se poser dans ma sombre chevelure. Ce geste aurait pu paraître anodin pour certain, mais pas pour moi. Cette marque d'affection m'avais manqué.

*****

Je marchais dans les rues encore remplies de la capitale. Beaucoup d'hommes et de femmes d'affaires s'y trouvaient, ils devaient être pressés de rentrer chez soit vu la déambulation rapide qu'ils empruntaient. Je devais probablement être le seul à marcher lentement, mais cela je n'en avais que faire. J'étais plongé dans le fin fond de mon esprit.

Cet homme venait d'entrer dans ma vie si soudainement, je ne le connaissais pas et pourtant son visage me disait grandement quelque chose. Ses gestes étaient si tendre et doux à mon égard, sans parler du regard qu'il me portait, jamais personne ne m'avait regardé de cette manière, du moins jamais depuis longtemps.






𝐷𝑒𝑠𝑡𝑟𝑜𝑦 𝑚𝑦 𝑠𝑜𝑢𝑙Où les histoires vivent. Découvrez maintenant