Chapitre 3

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Non, peut-être que l'amour ne suffisait pas, c'est vrai. Peut-être qu'il ne valait pas la peine de se battre, peut-être que s'entre-détruire par amour était la chose la plus malsaine que l'on aurait pu s'infliger. Mais si l'amour n'est pas une raison suffisante de se faire du mal, rien ne l'est. C'est un sentiment des plus extrêmes, tout est noir ou blanc, sans entre-deux. Il nous fait ressentir, elle me fait ressentir, une euphorie des plus folles ou une tristesse à démolir les plus forts d'entre nous. Peut-être que j'ai besoins d'elle, peut-être que j'pourrai jamais m'en passer, mais il y a des fortes chances que l'on s'achève si on continue à essayer à faire fonctionner cette relation perdu d'avance. J'écoute mon coeur ou ma tête? J'comprends maintenant, pourquoi l'amour rends aveugle. Parce que malgré mes réflexions, je continuais à lui rendre son baiser. Elle s'est détachée de moi, m'a fixé du regard et s'est approché de mon cou. Elle a commencé a l'embrasser doucement jusqu'à ce qu'elle murmure:

-Et toi, tu m'aimes?

J'ai hoché la tête, en me demandant tout de même ça nous mènerait à quoi tout ça. J'étais effrayée, et en même temps j'en avais rien à foutre. Je l'ai serré fort contre moi:

-J'aimerais être capable de ne jamais fuir, ai-je dis tout bas.

Elle m'a étreinte plus fort à son tour, caressant mon dos délicatement:

-Je peux t'en empêché, si tu me le demandes, a-t-elle lancé en riant.

J'ai ris à mon tour, et je me suis endormis contre elle.

Je me suis réveillée en sursaut, me demandant quelle heure il était. Merde 13h, Charlie et sa sœur devaient venir dîner à la maison. Je me suis décollée d'Ysoline à contrecœur, embrassant son front au passage, elle a entre-ouvert les yeux et m'a souris. Je lui ai rendu son sourire pi me suis rapidement levée pour me trouver des vêtements propres, déjeuner, et évidemment aller profiter de ma cigarette matinale.

-Pourquoi tu n'es pas resté au lit avec moi? demanda Ysoline qui m'avait rejointe dehors.

-On doit nettoyer la maison et préparer un bon repas, Charlie et sa sœur viennent dîner à la maison, c'est ce que j'ai essayée de t'expliquer hier avant que tu ne pètes les plombs, répondis-je.

-Charlie? Tu déconnes là?

-Elle est gentille Ysoline, et je te rappelle que je suis chez moi ici et que j'invite qui je veux à manger à la maison, dis-je calmement.

-Et bien, ça sera sans moi, répondit-elle en entrant dans la maison brusquement.

Je soupirai, ça recommence déjà. Les querelles, les malentendus. Est-ce que tout ça en valait vraiment la peine, est-ce que cette fois l'amour est une raison suffisante pour recommencer à s'infliger tout ça?

Life Goes onWhere stories live. Discover now