95. Chaque nuit j'attends que tu rentres

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Point de vue omniscient

Le téléphone de Mohsîn sonne. Il se précipite pour voir si il aura enfin des nouvelles de ses amis.

Lorsqu'il voit le prénom d'Adama s'afficher sur l'écran, une once de soulagement le traverse... Mais il sait pourtant que cet appel peut toujours retourner la situation et déboucher sur une mauvaise nouvelle.

Il prend son courage à deux mains et décroche, tout en étant loin d'être prêt de renoncer à Imran.

« Mohsîn : Alors ? Imran il va bien ?

Adama : C'est un guerrier, il vient de se réveiller là.

Mohsîn : Pourquoi vous aviez pas répondu avant ? On pensait tous que... Enfin t'as compris quoi.

Adama : J'avais plus de batterie et j'viens tout juste de racheter un chargeur là.

Mohsîn : Ah ouais j'vois, vous êtes où ? Va falloir qu'on parte ce soir.

Adama : À l'hôpital pas loin de Corleone... J'pense pas qu'on va pouvoir, les médecins veulent pas le laisser sortir et ils veulent faire une enquête.

Mohsîn : Trouvez un moyen de bouger et rejoignez nous avant la tombée de la nuit à la clinique. Je t'envoie l'adresse par message.

Adama : Ça marche, on va essayer. »

Retour au point de vue d'Imran

Quelques minutes auparavant...

J'ouvre les yeux avec un mal de tête horrible. J'ai l'impression que tout mon corps agonise. C'est comme si je ressentais toutes les douleurs de chaque blessure que mon corps détenait.

À mon réveil, j'avais Adnane et Adama près de moi.

Ils étaient tout deux et chacun assis sur un fauteuil.

Adama semblait regarder par la fenêtre et Adnane regardait ses pieds.

« - Cette fois j'ai vraiment cru que j'allais y passer. -rire-

Adnane : Imran ! La putain d'ta race, nous refais plus de frayeur pareille !

- J'vois que tu débordes toujours autant d'amour pour moi.

Adama : J'vois que t'as pas perdu ton sens de l'humour, comment ça va khey ?

- J'suis encore là, donc on va dire que c'est suffisant. »

C'est vrai que j'étais content d'être encore en vie, mais en me rappelant de tout, ma joie s'estompait.

Les mecs venaient de m'expliquer qu'ils fallait qu'on parte avant que la police débarque pour faire une enquête.

Ils m'ont filé un jogging, une veste, un t-shirt et un calbard propre que je suis allé enfiler dans la salle de bain après avoir pris une douche rapide, assez difficilement je dois l'admettre.

En sortant de la salle de bain, je regarde mes pieds et je vois que j'ai ni chaussettes ni chaussures.

J'vais quand même pas bouger pieds nus ?

Adnane me file une paire neuve et des chaussettes et on sort enfin une fois que je suis prêt.

Je boîte et me déplace assez difficilement à cause de la douleur.

« J'ai sombré mais tu m'as illuminé »Where stories live. Discover now