Neverland - OUAT Peter Pan (Terminé)

Chapitre 31

- Pourquoi il a perdu connaissance ? demande Emma alors qu'elle secoue son corps.

- Il s'est évanouie dés qu'il a donné son coeur à Peter, répond Neal. Accroche toi Henry.

Peter se pose sur le sol et Emma se tourne vers lui.

- Qu'est-ce tu lui a fait ?

- Oh, moi je ne lui ai rien fait. C'était son choix, il m'a offert son coeur de son plein gré.

- Rend lui tout de suite, dis-je en me levant.

- Tu crois vraiment que tu va réussir à me le prendre ?

- Bien sur que oui, tu sais très bien que je vais y arriver. Et après on va quitter l'île et...

Il me coupe et se mets à rire. Quoi ? Pourquoi il rit ?

- Toi, quitter l'île ? Je ne pense pas.

Je fronce les sourcils et commence à serrer les poings.

- Qu'est-ce que tu veux dire ?

Il s'approche de moi.

- Quand Félix à essayé de te tué, je t'ai sauver ce jour là.

Où est-ce qu'il veux en venir ?

- Tout le monde sait que les enfants perdus utilisent de l'ombreve pour leurs flèches.

De l'ombreve ? Oh mon dieu. Neal se lève derrière moi, visiblement énervé.

- Tu veux dire que si elle quitte l'île...

- Elle mourra, poursuit Peter un grand sourire au lèvres.

Je réalise alors tout ce qui vient de se passer. C'est pour ça qu'il m'a laissé partir du campement. Il savait que même si je trouverait un moyen de partir avec les autres, jamais je n'aurais pût. C'est peut-être même lui qui a demandé à Félix de m'attaquer, c'est pour ça que juste après que je soit tomber dans l'eau il est venu me repêcher et qu'il n'a pas tué Félix. Et à ce moment là je serais resté avec lui et pour toujours.

Neal se précipite sur moi et me prend la tête entre ses mains.

- Hayley, ne t'inquiète pas. On va trouver un moyen, d'accord ?

Je ne parle pas. Je sais qu'il dit ça pour me rassurer, il n'y a pas moyen. Pas pour moi. J'hoche la tête pour tout de même le rassurer. Il me prend dans ses bras tandis que je laisse échapper quelques larmes invisible pour lui et pour quiconque.

- Comme c'est touchant. Le frère et la soeur enfin réuni.

Je me détache de Neal et fait volt face sur Peter.

- Quoi ? Tu le savais ?

Évidemment qu'il le savait. Il ne bronche pas, ni personne d'ailleurs. Je laisse échapper un petit rire nerveux. Ils doivent me prendre pour une folle mais je me fiche de leurs opinions. Mon regard se porte encore une fois sur le démon qui se trouve devant moi.

- Donc tout ce que tu m'a dit c'était des mensonges ?

- Oui.

Au moins il est honnête. Trop honnête.

- Tout ce que j'ai dit ou fait c'était pour te protéger.

- Me protéger ? La seul personne d'où j'aurais dû me protéger c'est de toi Peter.

Je ne rajouterais rien d'autre. Il sait à quel point je le déteste mais malheureusement je suis condamnée à rester toute ma vie avec lui. Emma se lève d'un bond, comme si elle lisait dans mes pensées, et dégaine son épée.

- Je vais te reprendre le coeur d'Henry.

Peter hausse un sourcil et reprend son air hautain. Emma s'avance vers lui, prête à lui donner un coup mais celui-ci disparaît au même moment. J'entends sa voix derrière moi, qui résonne par l'écho de la grotte.

- Je ne pense pas que tu en soit capable. Rumpel ne l'était pas. Pourquoi ferait tu mieux que lui ?

- Où est-il ? demande Emma.

Peter joue avec la boite de pandore entre ses mains.

- Qu'est-ce que tu lui a fait ? demande Neal.

- Il est dans cette boite, dit-il en montrant la boite de Pandore. Bien au chaud et hors d'état de nuir. Malheureusement pour vous votre meilleur allié ne peut plus rien faire. Et vous non plus.

- Tu crois ça ?

Emma tend son épée et entaille quelque peu la main de Peter.

- Quel effet ça fait ?

- L'effet d'une chatouille.

Il s'envole et part. Je jure que je vais bientôt lui couper les ailes.

Régina a lancée un sort sur Henry pour préserver son corps. On a pris la barque et on est rentrés avec le petit garçon. Je n'ai pas pût m'empêcher de regarder Neal porter son fils. Tout ça c'est de ma faute. Si j'avais un peu fouillée dans les affaires de Peter au lieu d'attendre sagement son retour, on en serait pas là. Maintenant, Peter va gagner parce que je n'ai pas été assez courageuse. Et puis mon bébé ? C'est sûr que je dois rester ici, c'est le seul moyen. On arrive au campement et la seule chose que je fais c'est de m'éclipser. Alors que tout le monde parle entre eux, j'en profite pour monter dans la cabane sans me faire remarquer. Je pousse la porte et entre dans la petite pièce. L'ambiance est toujours la même. Je m'approche du lit et m'assois sur celui-ci. Je ferme les yeux et passe doucement mes mains sur mon ventre. Je vais être maman. Je me suis toujours dit que ma mère sera là avec moi le jour de mon accouchement, c'est comme une évidence pour moi. Mais ça n'arrivera jamais. Plus le temps passe, plus j'ai l'impression de l'oublier. Son odeur, le son de sa voix, son visage quand je l'énervais... Je donnerais n'importe quoi pour la revoir, pour qu'elle me crie dessus quand j'ai failli faire brûler la cuisine en faisant cuire une dinde. Quand j'étais petite, elle me racontait tout les soirs une histoire avec un verre de lait et des cookies. C'était notre petite routine. Puis j'ai grandis et les histoires se sont fait remplacer par la télé réalité. Je pense avoir eu la seule mère au monde qui prenait autant de plaisir à regarder ce genre de choses. Je me rappelle quand elle se mettait à rire en voyant les tenues de certaines filles ou l'égo surdimensionné de certains garçons. Elle aurait détesté Peter, ça c'est sûr. La porte s'ouvre et je sens quelqu'un s'approcher pour venir s'assoir à côté de moi.

- Tu va bien ?

J'ouvre les yeux et tourne la tête vers Crochet. Je vois son regard inquiet et ses lèvres tremblantes. Je l'imagine un instant avec maman, ils auraient été merveilleux ensemble. Je sens une larme couler le long de ma joue et venir s'écraser sur le crochet de mon père. J'ai tout lâcher, mes sentiments sont venue remplacer ma raison et je suis venue me blottir dans les bras de Killian. Il est surpris et hésitant je le vois bien mais il a tout de suite compris. Il m'entoure de ses bras et me sert de toutes ses forces, comme si il ne voulait plus me laisser partir. Je comprends bien ce qu'il ressent.

- Elle me manque, dis-je après quelques secondes.

- Je sais mais elle aurait été très fière de toi.

Je souris.