The strange man

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17:30. Après un dernier contrôle d'identité, nous prîmes l'avion à destination du Kremlin. Le décollage me faisait toujours peur. Sûrement à cause des divers accidents qui faisaient la une des journaux ces derniers temps : Los Angeles il y a six mois, Paris il y a deux semaine, et encore bien d'autres...
Nous étions en classe business, non pas parce que nous aimions le coté chic de ce compartiment mais pour éviter de croiser quelques uns de ces journalistes qui cherchent à tout prix un scoop. Je réfléchis longuement, le regard perdu dans les nuages que je pouvais apercevoir à travers le hublot. Une question me revenait souvent : pourquoi est-ce que des cordonnées de la Russie se trouvaient dans la gorge d'un analyste ?

Pendant le vol, un homme assis deux rangées devant moi m'observait tantôt et dès que je le regardais à mon tour, tournait aussitôt la tête en direction de son journal. Sûrement un de ces journalistes qui avait réussi à se payer un billet en classe business, me disais-je. Mais son attitude commençait à me devenir suspecte : son long visage suait de plus en plus, il ne cessait de croiser et décroiser ses jambes,...  Une hôtesse de l'air troubla mon imagination et me demanda :
- Voulez-vous prendre un café messieurs ?
- Non merci. Répondis-je, et Rise en fit de même
L'hôtesse s'en alla demander à la rangée suivante.
Je regardais à nouveau en direction de l'homme, mais il n'était plus là, son siège était vide. Je questionnai de suite Rise :
- As-tu aussi vu une personne, la quarantaine, assise là-bas ? Tout en montrant le siège vide du doigt.
- Non, ce doit être sûrement l'altitude qui te joue des tours. Me dit-il en rigolant.
Dès lors, l'homme en question ne quitta plus mes pensées... Mais qui était-ce ?

How the World is goneWhere stories live. Discover now