Chapitre XVII

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AVERTISSEMENT : Ce chapitre comporte des scènes de violences explicites.

Je laissais ma mère refermer la porte de la serre derrière nous. Autour de moi se trouve de longues tables avec des centaines de pots de fleurs posés et ainsi que des outils de jardinage. Je souris : c'est parfait.

- Pourquoi es-tu revenue ? Comment es-tu sortie ? interrogea-t-elle.

Je me retourne vers elle et m'efforce de répondre calmement, malgré la violence incontrôlable qui commence à prendre possession de moi.

- Cela ne vous regarde pas. Peut importe comment j'y suis arrivée, l'important est que je soit là maintenant.

- Tu n'aurais jamais du réussir à t'échapper, continue-t-elle. Tu es dangereuse, Wilhelmina ! Si je n'avais peur de créer un scandale j'aurai déjà averti la police.

- C'est donc cela ? La seule chose qui vous préoccupe c'est de créer un scandale...

Je fais une pause dans ma phrase. Ma mère ne m'interromps pas, je poursuit donc en m'avançant vers elle :

- Sachez que je suis sur le point de créer un magnifique scandale, à cet instant précis...

Un sourire mauvais s'affiche alors fièrement sur mon visage. Ma mère recule, son visage perd à nouveau de ses couleurs. Elle tremble de peur et je prend plaisir à la voir dans cet état.

- Savez-vous ce qui m'a poussé à revenir ? demandais-je. Je voulais vous retrouver pour me venger... Vous n'avez jamais tenté de me disculper, vous n'avez rien fait pour moi. Je me disais moi-même coupable, mais à aucun moment vous n'avez essayé de mentir pour me sauver...

- Tu ne voulais pas être sauvée... Tu l'as dit, tu t'accusais... murmure-t-elle.

- Une vraie mère aurait menti pour tenter de sauver sa fille, dis-je. Vous avez préféré ne rien faire et les laisser m'emmener. Ainsi, vous auriez la demeure et l'héritage pour vous seule... Je dois me venger...

A ces mots, je saisis un pot de fleurs. Apeurée, ma mère se précipite vers la poignée de la porte de la serre pour essayer de s'enfuir. Elle n'en a pas le temps : je lance le pot de toute mes forces en direction de sa tête. J'ai visé juste et elle s'effondre, assommée.

Heureuse, je me jette sur le corps. Tombée face contre terre, je retourne le corps inerte. Le sang dû à l'impact du pot sur son crâne coule dans ses cheveux bruns, il rougit le chignon d'une agréable teinte et les fleurs blanches piquées dans la coiffure deviennent vermeilles.

Je me relève, il est temps de passer aux choses sérieuses. Je fais demi-tour et me dirige vers le fond de la serre pour prendre des outils de jardinage. Une pelle et un taille-haie feront l'affaire.

Je me dirige de nouveau vers ma mère, trainant la pelle derrière moi. Quand j'arrive devant elle, je vois qu'elle commence à remuer, elle retrouve doucement ses esprits. Restant debout, je laisse alors tomber le taille-haie par terre à mes côtés.

Je lève la pelle et la place sur sa gorge. Pour m'amuser, je décide d'attendre qu'elle reprenne suffisamment conscience pour se rendre compte de la situation.

Après une ou deux minutes d'attente fébrile, elle ouvre les yeux et son regard s'arrondie d'horreur. Je lui adresse un doux sourire et lance un ironique " Au revoir Maman" avant d'appuyer avec mon pieds sur la pelle.

Les os craquent, le sang éclabousse le bas de ma robe et la tête de ma mère est séparée du reste de son corps. Je relâche aussitôt la pelle pour m'agenouiller dans le sang et admirer de plus près la rivière vermeille qui se déverse des artères de la gorge.

L'île du SilenceWhere stories live. Discover now