Chapitre 8

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Will, Train en direction de Los Angeles, Samedi 18 Décembre.

    Quand j'avais appris pour la fugue de Nico, je m'étais rendu compte que se que je voulais le plus c'était avoir Nico à mes cotés pour le restant de mes jours. Et que je n'avais pas su le garder à mes côtés. Je soupirais et regardais par la fenêtre.
    Le train nous emmenait sur la côte ouest. Reyna et Hazel dormais. Nous avions passé toute la nuit à chercher Nico. Je ne pouvais pas croire qu'il avait de nouveau fuguer. Je m'en voulais terriblement. Pourquoi ? Pourquoi avais-je été aussi horrible avec lui ? Pourquoi avoir fait croire que moi et Lou Ellen sortions ensemble ? J'avais eu peur que tout le monde comprenne ce que je ressentais pour lui et j'avais lâchement fuis devant la vérité.
     Mais la vérité c'était que j'aimais Nico. Et ce depuis le premier jour, depuis que je l'avais vu. Seulement, je n'aurais jamais pu aller lui parlé, je me serais mis à rougir et à balbutier. En plus, j'avais compris qu'il avait craqué pour Percy. Cela avait été un supplice de l'avoir pour colocataire de chambre. Si mignon, si craquant et vulnérable aussi...
     Mon visage s'assombrit en repensant à tout ça car un autre souvenir ressurgit, un souvenir beaucoup plus sombre. Un secret que seul moi connaissait et qui me faisait barrage pour pouvoir aimer Nico. C'était il y a quatre ans. Le soir où Bianca di Angelo avait trouvé la mort. Quelques larmes se mirent à couler.

    Le train ralentit. Au loin on pouvait voir le soleil se coucher. Je décidais de réveiller les filles.
- Hey...
    Je secouais doucement l'épaule d'Hazel. Celle-ci ouvrit les yeux, tandis que je tirais également Reyna de son sommeil.

    Il nous fallut une heure pour arriver chez les di Angelo. C'était une grande propriété avec un parc. La maison était si enfoncé parmi les arbres qu'elle était invisible depuis la route. Une fois devant le grand portail en fer forgé, une pensée me traversa l'esprit :
- Comment on fait pour entrer ?
- J'ai la clef, répondit Hazel.
    Le portail se mit à grincer et nos pas grisèrent sur les gravier de l'allée. C'étaient les seul bruits dans ce parc que la lune commençaient à inonder de sa lumière argenté. La maison, elle, était immense et ses meubles étaient recouverts de draps.
- Alors tout ça appartient à Nico ? commenta Reyna.
- Ouais, au début papa voulait la vendre mais comme Nico a menacer de se suicider réellement, il a préféré la lui donner.
    Je me raclais la gorge.
- Et pourquoi a-t-il essayé de se suicider ?
     Hazel baissa les yeux.
- C'était l'année dernière pendant le soir de Noël. Je m'en souviens parfaitement. Cela faisait à peine un mois que je vivais avec eux et pour tout dire Nico m'effrayais un peu. C'est Jenny qui l'a trouvé dans son lit avec les veines des poignets coupées. On l'a immédiatement emmené à l'hôpital. Il y ait resté deux jours. Ensuite, il a dû aller voir un psy. Apparemment, il avait fait une dépression et ne voulait plus vivre. D'ailleurs, il ne l'a jamais retrouvé, le goût de vivre. C'est pour ça qu'il faut le retrouver. Avant qu'il ne commette une nouvelle bêtise.
    Hazel renifla et Reyna lui passa un bras autour des épaules.
- T'inquiète pas, on va le retrouver.
- Allez vous coucher, leur dis-je, il faut juste que je fasse un dernier truc avant d'aller dormir.

    Je ressortis dehors. La nuit était totalement tombée. Je me mis à marcher vers le cimetière familial et ne mis pas longtemps pour trouver la tombe que je cherchais. Je m'assis à genoux en face de la pierre tombale et enlevais mon écharpe.
- Salut Bianca.(j'eus un sourire triste.) Je suis désolé de ne pas être passé avant. Je sais que tu dois m'en vouloir pour ne pas savoir surveiller Nico. Mais c'est au dessus de mes forces.
    Les larmes revinrent. Plus nombreuses. Plus douloureuses. Je les essuyais avec mes doigts.
- Je l'aime, tu sais. Et j'arrive pas à rester plus de cinq minutes avec lui sans rougir et me sentir complètement idiot. Mais j'aurais dû être plus vigilant et l'empêcher de fuguer ou au moins je n'aurais pas dû mentir. Cependant, je peux te faire une promesse que je tiendrais. Je ne retournais pas à la Colline sans Nico. Je te jure que je le retrouverais et le ramènerais. Et s'il ne veut vraiment pas revenir, je resterais avec lui. Mais jamais plus je ne l'abandonnerais. Il est trop fragile et précieux pour ça.
    Je marquais une pause. Les larmes tombaient sur la pierre au sol. D'un coup, je fus parcouru de frissons à l'idée qu'il puisse arrivé quelque chose à Nico. J'avais, maintenant, du mal à parler.
- Je suis désolé de ne jamais être venu sur ta tombe que se soit ici ou au pensionnat. Et je suis désolé pour ce soir-là. Ce soir où tu es morte. C'est ma faute et en plus je n'ai pas le courage de l'avouer. Je suis un lâche. Je fuis devant mes responsabilités.
    Ma voix se brisa et j'éclatais en sanglot.
- J'ai tellement peur que Nico me déteste quand il l'apprendra. Je ne pourrais plus jamais le regarder en face. Je suis désolé.
    J'enroulais l'écharpe autour de la pierre tombale blanche de Bianca.
- Aurevoir Bianca, aurevoir Maria. Portez-vous bien.

L'Ange et le SoleilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant