Si Cendrillon avait ramassé sa chaussure #AltEnding #JustWriteIt #Wattpad10

Chapitre 2

Il arriva que le fils du roi donnât un bal, et il pria toutes les personnes de haute bourgeoisie de s'y rendre : nos deux demoiselles en furent bien sûr elles-aussi conviées, car elles faisaient grande figure dans le pays malgré leurs mauvaise manières.

Les voilas donc à leurs aises, installées dans leur grand et luxueux boudoir, bien occupées à choisir les habits et les coiffures qui leur siéraient le mieux ; nouvelle peine pour Cendrillon, car c'était elle qui repassait le linge de ses sœurs et ces dernières n'en avaient que faire; elles enfilaient les tenues, toutes plus luxueuse, se regardaient dans le grand miroir puis envoyées les robes froissées dans un coin de la pièce, sur un siège. Elles ne parlaient plus que de leurs tenues, du bal et du prince.

« Moi, déclara Javotte , je mettrai mon habit de velours rouge et ma garniture d'Angleterre, les deux allant parfaitement bien ensembles.

— Moi, dit la plus jeune, je ne porterait que ma jupe ordinaire ; mais en récompense, je mettrai mon manteau à fleurs d'or, et ma diadème de diamants, qui n'est pas des plus indifférentes. »

Elles interpellèrent Cendrillon pour lui demander son avis, car malgré ses vêtements noirs de suies, elle avait le bon goût. Cendrillon les conseilla le mieux du monde, et leur propose même de réaliser elle même leurs coiffures. ; ce qu'elles acceptèrent sans hésiter bien longtemps. En se faisant coiffer, elles lui disaient : « Cendrillon, cela ne te plairait pas de te rendre au bal ?

— Hélas, mesdemoiselles, vous savez bien que je suis une domestique, ce genre de pratique n'est pas pour moi.

— Tu as raison, on rirait bien si on voyait un Cucendron aller au bal. »

Une autre que Cendrillon les aurait coiffées de travers ; mais elle était réellement bonne, et elle les coiffa parfaitement bien. Elles s'arrêtèrent de manger pendant presque deux jours, tant elles étaient transportées par leur joie et leur excitation. Fut rompu plus d'une douzaine de lacets à force de les serrer pour leur rendre la taille plus maigre, et elles étaient toujours devant leur miroir, à corriger la moindre imperfection qui pouvait pointer le bout de leur nez. De leur nez parlons en, ils étaient tant poudrées qu'au moindre éternuement, ils neigeait dans les mouchoirs d'Anastasie et Javotte.