Chapitre 4

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   Le trajet fut d'une rapidité incroyable, sans doute dut au fait que les souris métamorphosées étaient bien plus qu'un petit peu dégourdie.

  Le fils du roi, qui fut avertir de la venue d' une grande princesse qu'on ne connaissait point, courut la recevoir, comme le rouages de la politique l'y oblige ; il lui donna la main à la descente du carrosse, et la mena dans la salle où était la compagnie. Il se fit alors un grand silence, on cessa de danser et même les violons cessèrent de jouer , tant on était attentif à contempler les grandes beautés de cette splendide inconnue. On n'entendait plus qu'un bruit confus : « Ah, qu'est ce qu'elle est belle ! » Le roi même, tout vieux qu'il était, ne se lassait pas de la regarder, et de dire tout bas à la reine qu'il y avait longtemps qu'il n'avait vu une si belle et si aimable personne.

Toutes les dames étaient attentives à considérer tout chez elle, de sa coiffure à ses habits, pour en avoir dès le lendemain des semblables, pourvu que leur coursier soient en mesure de trouver des étoffes assez belles, et des ouvriers assez habiles. Le fils du roi la mit à la place la plus honorable, et ensuite la prit pour la mener danser. Elle dansa avec tant de grâce qu'on l'admira encore davantage. Cendrillon ne savait pas elle même comment elle était capable de danser de la sorte mais ne s'en inquiéta pas, tentant juste de profiter de l'instant où elle était enfin mise en lumière.

On apporta une fort belle collation, dont le jeune prince ne mangea pas une quignon, tant il était occupé à admirer la princesse. Elle choisis d'aller s'asseoir auprès de ses sœurs, et leur fit mille honnêtetés : elle leur fit part des oranges et des citrons que le prince lui avait donnés, ce qui les étonna fort, car elles ne la connaissaient point, et autant de gentillesse d'une étrangère était surprenant pour les deux jeunes femmes qui avaient déjà du mal avec les notions de gentillesse. 

Alors qu'elles causaient ainsi, Cendrillon entendit sonner onze heures trois quarts : elle fit aussitôt une grande révérence à la compagnie, et s'en alla le plus vite qu'elle put. Dès qu'elle fut rentrée chez elle, elle s' alla trouver sa marraine, et après l'avoir mille foi remerciée, elle lui dit qu'elle souhaiterait bien aller encore le lendemain au bal, parce que le fils du roi l'en avait priée. La marraine, heureuse de la voir si joyeuse, accepta sans hésiter. 

Si Cendrillon avait ramassé sa chaussure #AltEnding #JustWriteIt #Wattpad10Tempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang