who is S? (teen wolf)

19 : Rugby et tartes meringuées

- Allez on se bouge ! le coach souffla encore une fois dans son sifflet. ARGH ! Mais Bilinski le ballon, tu le rattrapes, tu ne te le manges pas en pleine face !

Stiles se frotta le front alors que le projectile tombait au sol, puis se baissa pour le ramasser. Isaac, qui voulait aussi le récupérer, marcha malencontreusement sur sa main, le faisant crier de douleur.

- Zac', plus jamais tu tentes de faire pro en portant des chaussures à crampons, geignit-il.

Le blond aida son ami à se relever et lui tendit le ballon en s'excusant plusieurs fois.

- Mais c'est du rugby pas un tournage de film à l'eau de rose, Lahey ! Tu ne dois pas donner le ballon à ton adversaire nom de dieu ! Finstock semblait prêt à s'arracher les cheveux. OUI ! Merci Jackson, mon garçon, c'est parfait ! Enfin quelqu'un qui a compris le principe ! s'écria-t-il alors que le sportif plaquait brusquement l'hyperactif au sol afin de récupérer le ballon sous les protestations de Scott.

- Ils ne sont pas censés être dans la même équipe ? demanda doucement Derek qui, assis sur le banc de touche, faisait ses lacets.

Bobby Finstock devint rouge de rage et courut dans la direction de l'échauffourée naissante, en effet, le jeune Whittemore avait apparemment voulu voir si Stiles allait bien mais Scott s'était placé devant son meilleur ami, plus dépité que blessé, et engueulait le capitaine avec virulence.

- Whittemore, crétin ! beugla le coach entre deux coups de sifflet.

Derek enfila un sweat par-dessus son maillot de sport puis s'élança à grandes enjambées sur le terrain. Il fit quelques tours pour s'échauffer. Il aimait le sport en général mais la course devait être ce qu'il préférait, surtout le matin ou assez tard le soir, quand l'air était encore frais. Il se foutait un peu d'avoir froid au nez, il aimait cette sensation de fraîcheur et de pureté.

Alors qu'il ralentissait l'allure, il ferma les yeux. Le soleil, qui s'était levé il y a peu, chauffait un peu son visage mais il faisait toujours aussi froid. Le terrain sentait l'herbe fraîchement coupée et la pluie, il visualisa la forêt dans laquelle il courait quand il était plus jeune.

Il était tellement pris dans sa vision qu'il eut même la sensation de se prendre un arbre et il chuta lourdement au sol.

- Eh bien, c'est ma journée.

Attendez une minute, un arbre ne parle pas.

Le jeune professeur rouvrit alors les yeux. Stiles était étalé sur le ventre à quelques mètres de lui. Derek se remit debout et s'empressa de proposer son aide au lycéen, qui refusa gentiment et se releva en époussetant encore une fois sa tenue de sport.

- Je suis vraiment désolé, s'excusa-t-il en observant le châtain sous toutes les coutures, tu es sûr que tu n'as rien ?

- J'ai vu pire, répondit Stiles alors qu'il désignait Jackson d'un geste rapide de la main et qu'un sourire moqueur prenait place sur son visage.

La voix, visiblement énervée, du coach se fit brusquement entendre. Les élèves du groupe dont faisait partie le fils du shérif se regroupèrent et Derek prit place près de son collègue. L'adulte vociféra quelques insultes et comparaisons toujours plus tordues les unes que les autres à l'encontre d'Isaac et Jackson, puis son regard se posa sur Stiles qui semblait s'amuser de la situation.

- Et toi... Sais-tu au moins faire quelque chose de ces mains ? Il attrapa les poignets de l'adolescent et grimaça. Comment est-il possible d'être aussi empoté ! Si un jour tu trébuchais dans tes propres pieds cela ne m'étonnerait même pas, s'exclama-t-il en se pinçant l'arête du nez.