Day 19.

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NdA : Me voilà de retour avec le premier chapitre de cette nouvelle année 2014 ! :)

- Bon, Jesse. Tu es sûr et certain que tu veux faire ça ? je l'interroge.

- Oui.

- Pas de regrets si c'est râté ?

- Je vois que tu crois en moi, grommelle-t-il. Mais non, pas de regrets.

- Et tu ne feras pas de bêtises ensuite ?

- Non ! Maintenant tu veux bien cesser de me faire stresser ? Ce n'est qu'un petit concert improvisé ! proteste Jesse.

Ce concert en question est une idée, aussi surprenant soit-il, de Jesse. J'ai été très étonnée lorsqu'il me l'a proposé ce matin (ou plutôt, hurlé à mes oreilles après avoir débarqué dans ma chambre alors que je prenais mon petit déjeuner). Je l'avais prévenu la veille que rien n'était inscrit au planning d'aujourd'hui, et je lui avais même donné ma bénédiction pour aller voir ses amis (pour éviter qu'il ne s'enfuie les voir dans les prochains jours), mais il faut croire que cela l'avait travaillé toute la nuit.

Nous nous retrouvons donc tous les deux, cachés dans un café à proximité de Central Park, attendant le bon moment pour démarrer l'opération "concert sauvage". Je n'aurais jamais cru Jesse capable de se lancer dans une idée aussi farfelue, et avais même douté toute la journée qu'il s'y tienne, mais l'air de New York semble être faiseur de miracles. Et il ne faut pas oublier mes capacités extraordinaires en tant qu'assistante de chanteur en mal de succès. Quoique dans l'immédiat, mes capacités ont plutôt tendance à lui plomber le moral.

- Je suis désolée... je ne voulais pas te faire stresser. Je... m'inquiète juste de l'état dans lequel je te récupérerais si personne ne vient... J'ai pas envie que tu laisses tomber de nouveau si... enfin tu vois quoi ? Juste pour un petit concert... Il n'y aurait rien de dramatique, et ça ne voudrait pas dire que tu n'as plus de fans... Pardon ! je me corrige immédiatement. Ca n'aide pas non plus, si ?

- Pas vraiment... mais te voir tenter de rattraper le coup est plutôt amusant, sourit Jesse.

- C'est pas drôle, je marmonne.

- Oh que si ! J'ignorais que vous étiez un véritable clown, Mlle Evans ! se moque Jesse, riant tellement que les larmes commencent à poindre au coin de ses yeux.

- Alors attends de me voir avec mon nez rouge ! je rétorque, m'autorisant finalement à rire aussi.

J'avale la dernière gorgée de mon chocolat chaud, glisse un billet à côté de la note et me lève de table, invitant Jesse à faire de même.

- Allez l'artiste, je souris, il est temps d'aller se mettre en place !

- Enfin ! s'exclame Jesse. Par contre, une petite chose... (Il enlève mon billet de la table pour le glisser entre mes mains, avant de le remplacer par un à lui) Pas question que tu payes pour nos consommations. Je ne voudrais pas que tu fasses passer la note en frais professionnels ! explique-t-il avec un clin d'oeil.

- Oh mon dieu, je suis démasquée ! je fatalise avec un grand geste théâtral de la main.

Mon geste manque de faire perdre l'équilibre à une serveuse qui passe à côté. Je ne peux retenir un cri horrifié en réalisant ce que j'ai failli déclencher (rien de moins que la troisième Guerre Mondiale dans un petit café new-yorkais). Je m'excuse rapidement auprès de la serveuse, mais il semble qu'elle n'ait rien remarqué car elle me répond par un froncement de sourcils.

Lorsque je me tourne vers Jesse pour lui dire qu'on peut maintenant partir, je le découvre étalé sur la table, son corps secoué de convulsions.

About Jesse McCartneyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant