Note 5

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April, 28th

Là, vous vous demandez si j'ai finis par trouver une cabane dans un champ près d'un ruisseau et lui-même à côté d'un arbre. J'ai trouvé une cabane dans un champ très penché, où un ruisseau dévalait sa pente, où un arbre aux branches fines et au tronc joliment détaillé de son écorce –beauté de la nature– servait d'appui au petit cabanon en bois. En regardant plus en détails les lieux, j'observais que cet endroit était magique dans mon sens, il y avait un moulin à eau fait à partir de branches et de bouts de cordes tressées pour lier le tout, lui-même enjambant le petit ruisseau à l'eau cristalline, mais aussi trois moulins à vents de tailles et de couleurs différentes, eux aussi fait mains, plantés dans une jardinière circulaire où s'épanouissaient des marguerites.

Je souriais à la vue de ces fleurs, ma conscience se battait en le moment même pour savoir si c'était un signe, alors que ma pensée, elle, totalement décrochée et absente de conscience, s'émerveillait en suivant le parcours que mes yeux traçait dans ce décor naturel.

Le paysage alentour était lui aussi clairement merveilleux, comme si la nature avait choisi de s'épanouir sur le sommet d'une montagne alpine, puis de tout éblouir de sa lueur de matin d'été, de tout parsemer de son odeur printanière, de tout clarifier à partir de l'eau d'un ruisseau.

Je décida d'entrer dans le cabanon en bois. Finalement, l'intérieur n'était pas si petit que l'impression que donnait son extérieur. Une fenêtre close sur la droite de l'entrée éclairait la pièce des rayons qu'elle laissait passer.
Le cabanon était fait entièrement de bois, il y avait une chaise en bois rangée sous un bureau en bois où étaient disposés des origami, des feuilles écrites ou dessinés, un bocaux ouvert et vide à présent, un pot à crayon en bois où reposait le parfait outillage du peintre-écrivain ainsi que de nombreuses palettes de peinture correspondantes chacune à sa technique, ou bien des petit bocaux de peintures, acrylique, aquarelle, même encre de Chine et toutes sortes de magie artistique, et évidemment des dizaines de poissons d'Avril découpés et merveilleusement bien détaillés.
Il y avait un hamac suspendu entre deux murs en bois –bois d'ailleurs solide– qui était proche de la fenêtre et donnait vu sur le paysage.

C'est donc ici qu'Amarine se laissait transporter par l'air montagneux, l'apparence calme, et la sérénité des lieux.

Poissons D'acryliqueWhere stories live. Discover now