Chapitre n°19

623 45 6
                                    


Le léger souffle du vent faisait balancer doucement mes cheveux alors que je marchais dans l'allée principale du collège. Pour situer le contexte, nous avions cours d'art et étions libres de nos mouvements dans l'enceinte de Teiko. Pour seule contrainte : nous devions rendre un croquis terminé en fin d'heure. J'étais assez douée en arts, et le professeur m'appréciait, donc pas de soucis de ce côté là. Le problème justement : alors que les élèves s'étaient séparés pour se diriger vers la direction de leur choix, mon binôme, Kuroko, avait disparu. Nous n'avions même pas décidé d'un lieu, alors je n'avais strictement aucune idée d'où le trouver. J'avais déjà demandé renseignement au professeur et à quelques camarades de classe que j'avais rencontré lors de ma recherche, inutile de préciser qu'aucune des réponses que j'ai reçues ne me satisfaisait. Peut-être était-il resté dans le bâtiment ? Aussitôt que cette idée traversa mon esprit, je me mis en route vers la grande porte d'entrée. Une dizaine de minutes était passée depuis, et j'étais toujours en train de sillonner les couloirs, à la recherche d'un garçon quasiment invisible et complétement introuvable. Inutile de préciser qu'à ce stade, la panique commençait à me gagner, et l'espoir qui se trouvait en moi commençait à s'épuiser. Mes pas accéléraient sans cesse alors que j'avais perdu tout contrôle sur mes jambes, et mon regard scannait les environs à une vitesse folle. Soudain, je sentis un ralentissement, puis un arrêt complet dans mon avancée. Un obstacle ? Alors que je relevais la tête, le charmant sourire d'un grand blond de ma connaissance m'accueillit.

"Salut Fujisakicchiiiii ~ !

- Oh, répondis-je, surprise, salut Kise-Kun ! Désolée mais je suis assez pressée par l'heure qui tourne... Tu n'aurais pas vu Kuroko-Kun ?"

Le mannequin sembla hésiter un instant, se frottant la nuque.

"Hmm... Kurokocchi... Non, pas dans mes souvenirs, répondit-il, mais je peux t'aider à le chercher ! Qu'est-ce que tu en dis ?

- Euh... C'est gentil mais tu ne serais pas sensé avoir cours par hasard ?

- J'ai toujours le temps pour aider mes amis !"

Il accorda à ces paroles son sourire éclatant et un clin d'œil qui ferait fondre n'importe quelle fille, peut-être espérait-il m'attendrir pour recevoir mon accord ? Dans tous les cas, connaissant le personnage, je préférais accepter, de toutes façons il m'aurait suivie. Alors qu'il eut une réaction de joie sur-excessive, nous nous mettions en route. Après avoir cherché quelques bonnes minutes, je décidai de lui faire part de la proposition qui me trottait dans la tête depuis quelques minutes déjà.

"Kise-Kun ? Que dirais-tu de se séparer ? On pourrait couvrir une plus grande surface et le trouver plus rapidement, et si tu venais à le trouver, tu n'aurais qu'à m'envoyer un message;"

Le grand blond gémit, disant se sentir rejeté et des fausses larmes coulèrent le long de ses joues. Mais je savais qu'après quelques plaintes il m'obéirait tout de même. Et ce que j'avais prédis arriva : Kise continuait d'enquêter sur les bâtiments alors que je m'étais attribué le jardin de l'école. C'était en fait le dernier lieu extérieur que je n'avais pas encore inspecté, avec la salle de basket. Alors que je tournais en rond autour de la fontaine, mes jambes fouettées par le vent et les feuilles de plantes des parterres, je commençais à perdre patience et à me demander si je n'allais pas finir par travailler seule. Certes, ce serait irrespectueux envers le garçon mais est-ce que j'y étais pour quelque chose s'il avait disparu sans rien dire ? Tout de même, cette idée de le laisser seul dans cette galère me pesait sur le cœur, pour quelques raisons je n'arrivais pas à m'y faire. Et j'avais envie de voir Kuroko, d'en finir rapidement avec ça et de pouvoir jouer au basket ensemble de nouveau ! Avec cette pensée, un lieu apparut dans mon esprit. Mais oui ! La clé de cette énigme se trouve sûrement sur le terrain de basket ! C'est un lieu que Kuroko et moi fréquentions souvent, il aurait donc pu penser qu'on s'y retrouverait facilement. Un sourire se dessina sur mes lèvres. Si c'était sa technique, j'allais sûrement devoir lui passer un savon, puisque ça n'avait pas tellement fonctionné. Mes pas, soudains allégés alors que la pression s'envolait loin de mes épaules, m'amenaient gaiement vers la salle de basket. Alors que j'ouvris la porte d'un coup, je pris une grande respiration avant de crier.

Celle qui jouait avec les Miracles - Fanfiction Kuroko no BasketWhere stories live. Discover now