Harcelée...

-VI-

- Quoi? Moi, enceinte ????

J'étais complètement désarçonnée, cela ne pouvait pas être possible... pas moi!

- bien-sûr! Que je sache, tu as donné ton corps à plusieurs hommes, et si je me souviens bien, tu es en retard dans ta période...

Je l'avais, aussi remarqué, cela faisait longtemps, qu'elles devaient êtres apparues, mais rien... J'étais de plus en plus inquiète.

- Tu sais, je te conseille d'en acheter, et tu m'en diras des nouvelles, à plutard. Tuuuuuut...

J'étais sûre du contraire, je ne pouvais pas être tombée enceinte, pas dans cette situation précaire d'où je n'avais aucune idée de l'identité des hommes avec qui je couchais.

Je sortis à la hâte de chez moi après m'être vêtue, et accourus à la pharmacie la plus proche.

***

De retour chez moi, j'essayai les tests, les uns après les autres, il y en avait en tout cinq de marques différentes, les seuls du lieu. Et ils s'étaient tous avérés positifs. D'après les résultats, je n'étais pas enceinte... mais archi-enceinte...

Je pris alors mon téléphone pour contacter celui qui m'avait embarqué dans toute cette histoire.

La première fois, je n'avais obtenu aucune réponse. La deuxième fois, c'était pareil, et la troisième fois, j'obtenus le même résultat. Résolue à abandonner après maintes tentatives, la sonnate au clair de lune retentit, je m'empressai de décrocher manquant au passage de faire tomber l'objet qui me permettait de communiquer...

- a-allô...

- allô, hinata.

Sa voix était pleine de conviction, elle me donnait et me donne toujours autant de frissons...

- je... j'ai...

- mes propos sont enfin vérifiés n'est ce pas? tu portes effectivement une grossesse...

- o-oui...

- félicitations ma belle, c'est une très bonne nouvelle, le père en sera très heureux, tu peux me faire confiance... oh... sais-tu au moins de qui il s'agit, j'espère...

J'essayais, j'essayais de les garder pour moi, mais c'en était trop, des larmes ruisselaient sur mon visage contre ma volonté... J'étais complètement anéantie... pourquoi? Je portais un enfant en mon sein, et ignorais qui était celui qui me l'avait implanté...

- n-non...

J'avais répondu avec une voix à peine audible... ce qu'il ne se priva pas de critiquer...

- hinata... tu pourrais parler plus fort que cela, cette voix ne correspond pas à ton profil...

- NON!! NON... je ne connais pas le père de cet enfant... je... je l'ignore...

Mes larmes se faisaient plus persistantes... J'étais complètement impuissante, mes sanglots étaient de plus en plus bruyants, et j'étais sûre qu'il le savait, et qu'il riait intérieurement de mon état et de ma situation...

- oh, hinata... c'est très regrettable, mais tu es forte, je le sais, tu seras donc capable de mettre tes études de côté et de t'en occuper dignement...

- NON... non, je vous en prie, aidez-moi, j'accepterai toutes les conditions, mais aidez-moi à le retirer...

- tu sais le seul moyen de faire cela, est de recourir à un avortement...

- Oui... oui...

- si tu y tiens tant, tu es libre de le faire, il s'agit de ta personne...

-...

- Oh désolé, j'avais oublié que tu n'étais qu'une pauvre fille, issue d'un père et d'une mère complètement ratés, tu ne disposes donc pas d'assez de moyens financiers.

Quoi?? Il traitait Mon père et ma mère, des ratés ? Ceux qui m'avait éduquée et protégée toute leur vie, ceux qui m'avaient apporté l'amour dont un enfant a besoin pour s'épanouir, ceux qui m'avaient donné la vie??
J'avais la main plaquée sur la bouche, me retenant ainsi de lui dire tout ce que j'avais sur le coeur, je ne le pouvais pas, il m'avait déjà plusieurs fois mise en garde sur la manière dont je devais m'adresser à lui, le mal ce n'est pas moi qui le subirait, mais ma famille, et mes amis, il en était absolument hors de question. Les yeux sortants de leurs orbites, je me laissa tomber sur le sol...

- je vous en conjure... aidez-moi...

-...

- allô?

-...

- ALLÔ?!

-... je verrai ce que je peux faire pour toi... ce que je te conseille, c'est d'attendre... et dernière chose, n'essaie plus de me contacter, car je ne décrocherai jamais, seul moi, ai le droit de le faire. Tuut tut tuuuuut...