Coup de gueule

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Ceci n'est pas un chapitre mais réellement un coup de gueule.

Comme vous le savez sans doute puisque je vous le dis régulièrement, je lis tous les commentaires que vous me laissez (à défaut d'y répondre). Et je vous remercie encore de l'enthousiasme dont vous faites preuve à chaque fois, enthousiasme qui me fait chaud au cœur.

Mais voilà, depuis quelques jours, je peux lire des commentaires très désobligeants sur une de mes fictions : Don't Touch Me. La personne qui a laissé ces commentaires ne pensait certainement pas à mal et voulait livrer purement et simplement son avis, mais à chaque fois que je les lis, je ne peux pas m'empêcher de ressentir une certaine moquerie et un dédain qui me choque envers les personnages.

D'abord, je sais que je ne suis pas un grand auteur. N'allez pas croire que je pense avoir la science infuse du côté de l'écriture car il n'y a rien de plus faux. Je sais parfaitement que certaines scènes sont bancales, maladroites et que, malheureusement, je n'arrive pas à faire passer toute la foule d'émotions que les personnages peuvent ressentir à tel ou tel moment. J'ai parfaitement conscience de ces faiblesses.

Dans Don't Touch Me, Nathan est mysophobe. Il a une peur irrationnelle des germes, microbes, virus et tout le tralala, ce qui est extrêmement emmerdant puisque ces petites merdes se trouvent absolument partout. Imaginez, vous êtes arachnophobe (peur bleue des araignées et autres arachnides) : vivriez-vous bien le fait de marcher sur des araignées, de toucher des araignées, de laisser des araignées grouiller partout sur votre corps ? En imaginant cela, vous pouvez mieux comprendre ce que ressent Nathan dans sa vie de tous les jours. La mysophobie est infernale, et comme toute peur, il est difficile de s'en défaire. Et je crois que la personne qui a laissé les commentaires du genre « Nan mais faut qu'il arrête, il s'est jamais branlé ou quoi ? » (ceci ne sont pas les mots exacts, j'insiste beaucoup là-dessus, mais l'esprit est là) n'a rien compris à ce que vis Nathan au quotidien. Gente dame, gentil monsieur, si tu lis ces lignes, s'il te plaît, cherche à comprendre avant d'écrire une stupidité pareille. Car tu pensais peut-être me faire rire, mais ma réaction fut tout le contraire. Une réflexion aussi désobligeante faite envers quelqu'un qui a un tel handicap ne me donne vraiment pas une bonne opinion de toi.

Comme vous le savez tous, le monde n'est pas tout beau ni tout rose, et les gens ne sont pas exclusivement bons ou mauvais, gentils ou méchants. J'essaie (avec ou sans succès) de bien souligner cela dans mes fictions avec mes personnages, des personnages qui font des erreurs, qui blessent les autres sans forcément le vouloir, qui sont indécis au possible et qui ont peur de prendre des décisions. Ils sont humains. Nous sommes humains. Si vous rencontrez quelqu'un d'aussi singulièrement bon qu'une princesse Disney, vous avez de la chance.

Alors oui, Nathan a pu agacer bon nombre d'entre vous avec son caractère, le fait qu'il ait blessé Caleb, qu'il ne se sorte pas toujours les doigts du cul pour agir, et cetera. Oui, Nathan a 18 ans, presque 19, et non, ce n'est pas un adulte. Les plus jeunes d'entre vous pensent peut-être qu'à cet âge, nous sommes déjà adultes, mature et maîtres de nous-même et de notre avenir. Certaines personnes le sont, et je les admire profondément. Mais d'autres ne le sont pas. A 18 ans, on se retrouve tiraillé entre l'adolescence et le monde adulte, on veut grandir mais on a peur, on veut changer mais rester le/la même, on veut être vu comme quelqu'un de responsable sur qui on peut compter mais une certaine par de nous-même veut aussi être protégé comme un enfant, car bordel, le monde adulte est effrayant, et y rentrer est plus effrayant encore. Nathan, 18 ans, bientôt 19, n'est pas un adulte. Nathan, 18 ans, bientôt 19, mysophobe, a peur du monde, peur de Caleb qui veut lui faire découvrir de nouveaux horizons, peur de se perdre, peur de changer, peur de se planter s'il fait le premier pas, peur de tout. Gente dame, gentil monsieur, si tu lis ces lignes, j'espère que tu comprends mieux les agissements des personnages après cette explication, et j'espère que tu fais preuve d'un peu plus de tolérance et de compréhension envers ceux qui sont perdus dans la vie réelle.

Un sujet sensible à présent : la scarification. C'est un sujet qui a été très maladroitement amené dans ma fiction, et je le conçois tout à fait. Mais très honnêtement, lire un commentaire du genre « Putain, t'as 19 ans mec, arrête d'agir comme un gosse de 14 ans, c'est n'importe quoi » me fout en l'air. Oh. Alors comme ça, il y a un âge pour se scarifier ? Sans déconner, le monde est catégorisé à ce point ? Dès que vous voyez une personne qui a 14/15 ans vous vous dites « Aaah, tiens, lui/elle se scarifie. Normal, c'est de son âge ».

WHAT THE FUCK.

Ce genre de choses n'est pas typique des jeunes adolescents. Des jeunes adultes se scarifient. Des adultes se scarifient. Des personnes matures, immatures, fortes, fragiles se scarifient. La scarification est destinée à transmettre sa douleur psychique, psychologique directement à son corps. La scarification est la traduction physique d'un mal-être psychologique. La scarification n'est pas une chose banale, la scarification ne sont pas trois griffures faites sur le bras à l'aide d'un compas, c'est une maladie. Quelqu'un qui se scarifie est malade, il appelle à l'aide, et vous seriez bien avisés de chercher à aider cette personne plutôt que de dénigrer cette pratique. Comprenez-moi bien, je n'accepte pas la scarification. Je déteste cet acte. J'ai connu des gens qui se scarifiaient, j'en connais encore, et même si c'est une chose que je tiens en horreur, je cherche à comprendre et à aider. Avec ou sans succès. Mais c'est bien mieux que de critiquer ou de se moquer, comme l'a fait cette gente dame, ce gentil monsieur au travers d'un commentaire aussi mal intentionné. Encore une fois, je me demande comment tu peux agir face à des personnes réelles qui se trouvent dans cette situation.

Des commentaires de ce style, il y en a beaucoup d'autres, mais j'ai mentionné ici les trois qui m'ont le plus choquée, agacée et énervée. Je peux être très gentille, très patiente, très tolérante, mais dénigrer ainsi les choses m'a vraiment mise hors de moi.

Comme dit au début, j'ai conscience des faiblesses de mon écriture, alors cette personne peut avoir des circonstances atténuantes au vu de la maladresse de mes propos et des scènes dans Don't Touch Me. Je ne tiens pas à lui jeter toutes les pierres. Toutefois, beaucoup d'entre vous ont été capables de lire entre les lignes, de comprendre Nathan malgré son comportement, de comprendre Caleb et de les apprécier. Beaucoup d'entre vous ont réfléchi avant de juger, pensé avant d'accuser, et interprété au lieu de cracher sur le dos des personnages. Si beaucoup ont réussi à faire cela, pourquoi pas toi, gente dame, gentil monsieur ? Je n'aime pas livrer 100% des personnages dans une histoire, je n'aime pas l'idée de vous les faire connaître parfaitement sur le bout des doigts : ce serait vous mâcher le travail, vous faire lire sans réfléchir. Je ne prétends pas vouloir faire passer de grands et beaux messages de paix (au vu de mon niveau d'écriture, ce serait ridiculement prétentieux), je souhaite seulement ne pas vous faire lire les choses bêtement. Ma façon de faire est certes maladroite, et j'y travaille, mais quand vous débarquez sur Wattpad, quand vous lisez des fanfictions, vous devez au moins vous attendre à un minimum de maladresse et vous être préparés à le tolérer, merci beaucoup.

Je le répète encore une fois : gente dame, gentil monsieur, tu ne pensais certainement pas à mal en écrivant ces commentaires (du moins j'ose l'espérer). Tu voulais faire passer ton avis, ton ressenti, ton opinion, et je respecte cela. Mais tes propos étaient trop réducteurs, trop caricaturés et trop maladroits pour que je laisse passer ça sans rien dire. Prends le temps de réfléchir avant d'écrire, les mots peuvent être interprétés et ressentis de façon très différente selon la personne qui te lit. Tu voulais peut-être faire passer une dose d'humour en formulant ton avis ainsi, mais l'humour a été pris comme du mépris et un manque ahurissant de tolérance et de compréhension.

Et je m'excuse platement de ne pas avoir réussi à faire passer le message que je souhaitais dans ma fiction. Ce fut un échec qui t'a mené(e) à faire ce genre de réflexion. Mais encore une fois, on réfléchit avant d'écrire, et il me semble que tu aies loupé cette étape importante.

Je ne citerai aucun nom dans cet article, ce n'est pas la peine. J'espère seulement que la personne se reconnaîtra. Ainsi que d'autres, car cette gente dame, ce gentil monsieur n'est malheureusement pas la/le seul(e) à avoir posté des commentaires de ce genre, elle/il a juste été plus harsh que ses prédécesseurs.

Je pensais que vous faire part de cela était important, pour vous rappeler que, même si vous êtes sur Internet, tout ne vous est pas permis.

Je préviens que les prochains commentaires de ce genre seront signalés puis supprimés. Je vous aime tous autant que vous êtes, mais je ne peux pas accepter ce genre de comportement. L'amour ne me rend pas aveugle.

Je vous remercie d'avoir lu et de comprendre.

~Faelyg

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⏰ Last updated: Jan 29, 2017 ⏰

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Recueil de One-ShotWhere stories live. Discover now