Chapitre 12- Sans aucune limite

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Il se précipite vers la porte d'entrée et sort en trombe lorsque celle-ci se dématérialise, me laissant seule dans son bureau. Je dois me hâter pour le rejoindre. Il se dirige vers l'arrière de la salle d'attente. Sa secrétaire nous observe passer, les yeux écarquillés.

Green tape une série de chiffres sur le boitier d'un ascenseur, qui s'ouvre après quelques minutes. Il me fait signe d'y monter et s'engage à ma suite. De la même manière que pour la montée, je sens mon cœur se soulever. Sauf que cette fois-ci, je suis à peu près certaine que nous descendons. J'ai l'impression d'être en chute libre. Quand il s'arrête enfin, une voix robotique annonce : niveau moins 12 : Salle des commandes.

Le professeur descend et je le suis tant bien que mal dans la fosse. À notre passage, les scientifiques assignés à leurs postes de travail affichent des mines étonnées, tout en nous saluant de la tête.

Nous nous dirigerons vers une porte au fond à droite de la grande salle. Quand il l'ouvre, j'ai un mouvement de recul. La pièce ressemble à s'y méprendre à celle dans laquelle on m'avait enfermée la première fois. Sauf que c'est une chaise en métal qui se trouve au milieu de la salle.

– N'aie pas peur Dahlia. Je ne te forcerai pas à faire quelque chose qui te déplairait, tu es notre alliée maintenant, me rassure t-il.

Sa phrase me donne un haut le cœur. J'inspire profondément et entre dans la pièce en tentant d'oublier ce qu'il vient d'affirmer. Green m'invite à m'asseoir d'un mouvement de main.

– Je vais prélever un peu de ton sang, ainsi qu'un peu de liquide céphalo-rachidien. Il va falloir serrer les dents. Je les examinerai ensuite moi-même. Et crois-moi, je fais ce travail depuis si longtemps que tu auras vite des résultats. Attends-moi là et essaie de te détendre.

Il me parle d'égal à égal. Comme si nous étions collègues. Cette idée me révulse. Suis-je devenue aussi mauvaise qu'eux ? Le fait que j'accepte de collaborer signifie-t-il que j'approuve toutes les atrocités qu'ils feront subir à ces pauvres gens qui n'aspirent qu'à vivre parmi le commun des mortels ?

Acturus revient vite. Coupant court à mon débat intérieur. Il porte une blouse, un masque et ajuste des gants en néoprène souple. Il sort un plateau d'une petite commode en métal et le remplit au fur et à mesure de toute sorte d'ustensiles.

– Je vais commencer par la prise de sang. Ensuite, je procéderai à la ponction lombaire.

Je le laisse faire sans regarder. Il a dû faire ça souvent car je ne ressens pratiquement rien et il termine rapidement. Il se place ensuite derrière moi. Une douleur aiguë me foudroie au niveau du dos. J'étouffe un crie. Je ne serai dire combien de temps cela dure, mais quand il retire l'aiguille, la douleur ne me quitte pas. Il sort ensuite de la pièce sans un mot. Une minute passe, puis deux. Je commence à m'ennuyer fermement quand il revient l'air totalement surexcité.

– Dahlia, il faut que tu viennes voir ça. Dépêche-toi !

Je le rejoins dans une petite salle mitoyenne. C'est une pièce d'analyse. Tout un tas d'objets sont entreposés sur des étagères. Et des centaines de microscopes sont posés par dizaine sur des plans de travail. Il m'en indique un.

– Regarde dedans -Je m'exécute- tes cellules ne correspondent en rien à la norme. Elles sont toutes différentes et constamment en déplacement rapide. Mais le plus fascinant est arrivé quand je les ai mélangées à un composé pathogène. J'ai pu remarquer qu'au lieu de combattre les micro-organismes pathogènes, tes cellules les ont totalement absorbés. Elles s'adaptent  en fonction de l'environnement. Regarde !

Ultra (sous contrat d'édition)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant