En secret | bxb

10.

PDV D'ANTOINE

Mais bon là j'ai envie d'aller sur la plage et me baigner un peu donc je devrais peut-être mettre mes aprioris de côté et le rejoindre

PDV DE JOAN

? : Je peux m'asseoir ?

Je suis coupé dans mes pensées par une voix familière qui résonne derrière moi. Je lève la tête et vois Antoine.

Moi : Euh, oui, vas-y. Tu es sorti du coup ?

Antoine : Ouais je trouvais ça bête de ne pas profiter de cette plage. Tu t'es baigné ?

Moi : Oui, c'est comme si la mer me suppliait de m'y tremper ! Je n'ai pas résisté

Il sourit doucement dévoilant ses dents parfaitement alignées. Il a très joli sourire et je suis flatté qu'il me soit adressé.

Antoine : Moi, je suis lessivé de cette journée. Paul a insisté pour faire tous les magasins. Genre vraiment tous, il en a pas loupé un. J'avais les jambes en feu.

Moi : Pas top pour un footballeur qui court pendant au moins 1h30 presque tous les jours

Antoine ( en riant ) :  Touché. Je sais pas, j'étais pas échauffé pour ce type d'exercice, ca doit être ça

Je rigole de sa bêtise. Notre discussion dérive sur le reste de l'équipe. Il me raconte quelques anecdotes sur les joueurs, surtout sur Paul. C'est le joueur de qui il est le plus proche et de ce que j'entends, avec qui il a fait le plus de bêtises. Si Didier savait un dixième de ces histoires, il s'arracherait sûrement les cheveux.

Moi : Vraiment? Descendu les escaliers sur un matelas?

Antoine : Mais oui ! C'était une idée de Blaise. Ce fou, il s'est vraiment fait mal en plus

Là, c'est trop pour moi, j'explose de rire. Je les imagine dégringoler les escaliers comme des grands malades. Une vraie bande d'enfants.

Antoine : Et du coup... Ton épaule, ça va mieux?

Moi : Ah, oui. J'avais vraiment mal au début mais là ça va. Je n'ai même plus besoin de l'écharpe

Antoine : Mh tant mieux. Je me sentais mal de t'avoir fait ça

Moi : Oh, oublie ça. C'est terminé

Je lui lance un regard rassurant mais je vois qu'il est assez touché. Antoine a des regrets? Jamais je n'aurais cru ça possible. Je le pousse d'un coup de coude en souriant.

Moi : Aller, tu vois bien que je ne suis pas mourrant! C'est rien, va.

Antoine ( en me poussant ) : Je vois bien que t'es en forme toi!

Moi : Tu veux jouer ?

Antoine : Des menaces ? Nan, ne me frappe pas, s'il te plait j'ai trop peur de toi

Et il rigole. Son rire me contamine et je finis pas rire à mon tour. Je sens son regard sur moi mais j'essaie de faire abstraction en jouant avec le sable.

PDV ANTOINE

Ça va, il est plutôt gentil finalement. Et puis, il est drôle. Je me sens bien avec lui, il ne me prend pas de haut malgré nos nombreuses altercations.

Je me surprends à le regarder depuis beaucoup trop longtemps à mon goût. Je tourne la tête rapidement.

Je sens mon portable vibrer dans ma poche. C'est Paul qui m'annonce qu'ils sont rentrés et qu'il me cherche. Je soupire, obligé de devoir mettre fin au moment que je passais avec Joan.