Les maraudeurs à Poudlard, 1ère année [Terminée]

4. Alliance

Chez les filles, le choix des lits se fit très rapidement. Lily prit celui à droite de la fenêtre, tandis qu'Aliana prenait celui de gauche. Isis s'installa dans celui à côté de la salle de bain, Alison celui de la porte d'entrée et Maya entre Alison et Isis. Les jeunes filles se couchèrent au plus vite.

Chez les garçons, deux piles électriques empêchaient le calme de s'installer. James et Sirius avaient déjà ouvert leurs valises en grand, mettant le bazar dans la pièce. Avec autorité, ils prirent les lits près de la porte. Lorsque Tobias fit un commentaire, Sirius lui répondit simplement :

-On compte sortir se balader la nuit. Si on est au bout de la chambre, on va vous déranger à chaque fois

-Mais vous avez pris les meilleures places ! Entre la porte d'entrée, la salle de bain et la fenêtre, vous êtes au meilleur endroit !

-Tobias, laisse-les, de toute façon, ils le feront. La seule personne qui ait un peu d'autorité sur eux c'est Lily. Et un conseil, ne la réveille jamais, fit Remus

Tobias grommela et partit se mettre dans un lit vide à l'opposé de Sirius. Dave, après un regard d'excuse un peu hagard, s'allongea sur le lit le plus proche et s'endormit. Remus leva les yeux au ciel et s'assit sur le lit à côté de Sirius. Peter prit donc le dernier lit. Les deux Animagi attendirent que le reste de la chambre se soit endormit avant de s'approcher doucement du lit où dormait le loup-garou. Avant même qu'il n'ait pu faire la moindre action, ce dernier murmura :

-Non, ne me sautez pas dessus. Et je ne vous accompagnerais pas non plus

-Tu n'es pas drôle Lunard ! Bon Cornedrue, on y va nous

-Attends, je prends la cape

Peter, qui avait les yeux grands ouverts, vit James prendre une sorte de couverture dans sa valise. Lorsqu'il la drapa au-dessus de Sirius et lui, les deux compères disparurent. Et quand la porte se referma doucement, le métamorphe eut un pincement au cœur. Ils se disaient ses amis, mais ils n'avaient même pas pensé à lui pour leur excursion. Il ne voulait pas y aller, juste qu'on ne l'oublie pas.

Sans avoir conscience des troubles de Peter, les deux troublions descendirent jusqu'à la salle commune. Ils se déplaçaient avec aisance, s'étant entrainé pendant des années. Ils se dépêchèrent de traverser la salle. Même s'il n'y avait qu'un groupe d'adolescent devant le feu agonisant, ils ne préféraient pas prendre de risque. James murmura le mot de passe à la grosse dame qui s'ouvrit. Une fois qu'ils eurent traverser le portrait, la grosse dame les interpela :

-Et toi ! Oui, toi qui viens de sortir mais qui est invisible, montre-toi, j'ai des choses à te dire

Sirius et James se regardèrent. Ne pas l'écouter et ils se mettraient surement la grosse dame à dos, ce qui n'était vraiment pas une bonne idée vu tout ce qu'ils avaient prévu pour les sept prochaines années. James enleva donc la cape et les deux compères apparurent. La grosse dame semblait être étonné de voir d'aussi jeunes élèves. Elle les gronda :

-Vous êtes fou ! Vous êtes des premières années et vous transgressez déjà les règles ! Vous ne ferez pas long feu ici !

-Madame, nous voudrions simplement visiter le château. Nous savons que c'est interdit, mais on apprend beaucoup plus de choses quand le soleil est couché, fit James

-Vous devez faire attention ! Je vous laisserais rentrer tout à l'heure, mais je ne serais pas aussi clémente les prochaines fois !

-Madame, vous ne voudriez pas faire une alliance avec des roublard ? Demanda Sirius, une idée germant dans sa tête, pour venir ici, nous avons traversé une bonne partie du château et je dois dire que vous êtes l'un des plus beaux portraits que je n'ai jamais vus. J'imagine qu'on vous jalouse et qu'on vous médit

-C'est bien vrai mon petit, mais je ne peux rien y faire

-Et c'est là que nous intervenons. Nous enquêtons pour vous et nous pouvons vous venger. En échange, vous nous laissez entrer et sortir quand nous le souhaitons, expliqua Sirius

-Nous ferions de vous la grande dame, vous seriez au courant de tous les ragots, toutes les blagues, continua James, en comprenant le plan de son ami

-ça me parait être un bon compromis. En échange, vous voulez le libre accès c'est ça ?

-Oui, acquiesça Sirius

-Et comment savoir que vous ne me roulerez pas dans la farine ?

-Ethan Thread sort avec quelqu'un, un garçon de Serdaigle, s'exclama Sirius

-Ethan ? Le préfet, impossible. Tout le monde sait qu'il est célibataire, se moqua la grosse dame

-Demain matin, je trouve le nom de son amant et je vous le dis. Je suis sûr de moi, répondit l'Animagus canin

-Vous devriez faire confiance à Sirius, il a un flair impressionnant pour ce genre de choses. Alors, vous acceptez notre marché ?

-Si vous m'apportez le nom de ce garçon et que cette information se révèle exact, alors nous avons un accord, conclut la grosse dame

Les garçons se sourirent et James remit la cape sur leur tête. C'était une bonne chose de fait. Le libre accès serait un facteur clef à leurs blagues. Et puis, avoir le soutien d'un tableau était une bonne chose. Les deux garçons se baladèrent dans le château, visitant les étages, notant certains passages qui découvrirent par hasard. Ils arrivèrent finalement dans une salle emplie de trophées. Elle était gigantesque. La poussière et d'autres choses indéfinissables les recouvraient. James enleva la cape et s'approcha d'une coupe en bas d'une étagère. Sirius, par-dessus son épaule, lu le nom du père de James.

Même s'il détestait ses parents, il comprenait la douleur de la perte de l'un des siens et comprenait les émotions qui agitaient son meilleur ami. Il comprenait le sentiment de culpabilité, l'abandon des siens, vivre traquer. C'est pourquoi, dans un geste de réconfort, il posa sa main sur l'épaule de son meilleur ami, de son presque frère. James, comme puisant une force dans ce geste se releva et sourit. Il brisa ce moment en disant :

-Nous devrions rentrer, je pense qu'on va mettre du temps

-A partir de demain, on commencera à noter les lieux et les passages secrets. Se sera beaucoup plus simple

-M. Hyponomeute, tu as trouvé des élèves dans la salle des trophées, voyons-voir

La porte de la salle s'ouvrit doucement. James, d'un habile coup de main, jeta la cape sur eux. Ils virent entrer le concierge accompagné de son chat. Sirius, dans un mouvement incontrôlable, grogna.