Fragment

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Cela faisait une semaine que j'avais été promise à Reiji. Nos parents s'étaient rencontrés tout à fait par hasard à une soirée mondaine, ils avaient discuté et en sont venu aux enfants. Ils s'étaient revu et avaient organisé un partenariat qu'ils avaient signé sur papier. Et pour clôturer cette alliance entre leurs entreprises, ils avaient décidé de nous marier Reiji et moi. Je ne m'y étais pas opposé car Reiji était mon meilleur ami, et même si je n'étais pas amoureuse, j'estimais que ça pourrais aller. Je n'étais jamais tomber amoureuse de qui que ce soit, et l'idée de devenir la femme de Reiji ne me dérangerai absolument pas, il prenait déjà très soin de moi alors je ne m'inquiétais pas je pensais que j'allais tomber amoureuse avec le temps...

J'avais commencé à donner des cours de soutiens à Rui depuis déjà quelques
mois. Et il faut dire que les choses ne se passaient jamais comme je l'avais prévue. Vraiment pas... Je me souviens que Reiji me l'avais décrit comme quelqu'un de Rebel. C'était le comportement qu'il avait eut au départ avec moi puisqu'il avait aussitôt fermer la porte le premier jour où je m'étais présenter à lui. Seulement après avoir insisté, il vit que je voulu vraiment l'aider et fut ainsi interpelé et curieux. Il n'entretenait pas de bonne relation avec sa famille et ne se confiait donc à personne. Et tout naturellement j'étais devenue sa confidante, il faut avouer que je me sentais étrangement bien en compagnie de Rui. Je ne sais pas expliquer mais quand je suis avec lui j'oublie tout.

Je préparais le thé à la demeure des Himekawa, j'avais laisser Rui dans sa chambre finir un exercice blanc pour préparer son examen, lorsque je senti un souffle au creux de mon oreille.

- J'ai finis... "sensei"

Je fit un bon et reculais subitement contre le torse du jeune homme.

- Arg ! Rui ! Ne fait pas l'enfant j'ai eu peur avec ta voix de psychopathe !

Je me mis à lui donner des coups sur les pectoraux. Il fit les gros yeux, puis prit un air accablé.

- Psychopathe ?! Huh... je pensais être sexy...
- Sexy en quoi ? On aurait dit un pervers près à me déchiqueté, après m'avoir violé !

Nous nous fixâmes dans les yeux avant d'éclater de rire, je posais mon front instinctivement sur son épaule tout en riant. Je reprenais mon calme peu à peu.

- Haha... Franchement t'es pas normal comme lycéen, tu pensais être sexy en me chuchotant des mots pareils... Rui tu...

Alors que je reculais il me tira brusquement contre lui par le bad du dos. Je fis de grand yeux.

- Rui..?
- Tu comptais me dire quand pour les fiançailles ?
- Hein ?

Je levais la tête dans sa direction. Il prit un ton beaucoup plus sérieux et baissa la tête vers moi pour me regarder droit dans les yeux.

- Pourquoi tu ne m'as pas dis que tu allais te fiancée avec Reiji... Pourquoi ?
- Hein ? Mais je pensais que ta famille--
- Serte, mais pourquoi tu n'as jamais abordé ce sujet avec moi ? Je sais pas tu aurais pu être heureuse de me dire que tu allais devenir ma belle sœur, que nous allions partager la même famille. Alors pourquoi ?

Je fronçais curieusement des sourcils. Je me mis à réfléchir. Et je ne sais pas pourquoi je ne voulu pas que Rui soit au courant. J'avais peur. Mais je ne sais pas de quoi. Mon cœur me faisait mal...
Je lui offris le plus beau de mes sourires forcés.

- Je n'y ai juste pas pensé Rui. Je m'inquiète plus pour ton avenir que pour ça.
- C'est vraiment pour ça ?
- Oui.
- Alors d'accord. Mais pourquoi tu rougis alors ? Et pourquoi ton cœur devient fou ? Je le sens tu sais, t'as beau avoir une bonne poitrine...

Je reculais subitement en arrière en couvrant mon visage.

- Rui ! Arrête t'es bêtises ! Je dois avoir au moins 5 ans de plus que toi !

Il sourit en coin et se rapprocha dangereusement de moi.

- Alors c'est à cause de la barrière d'âge que tu te retiens ?
- De... De quoi est-ce que tu parles ?
- Tu es amoureuse Sumire. Tu ne le vois peut être pas mais moi je le vois très bien... Tu es folle de moi..

Il me tira contre son torse par le poignet et rapprocha ses lèvres des miennes. Je voyais les choses arriver au ralenti. Mon cœur battait la chamade, je ne comprenais rien à ce qu'il m'arrivait, je crois que je voulais qu'il m'embrasse... Mais...

Sans prévenir ma main atterrit sur sa joue et détourna ainsi sa trajectoire. Je le repoussai loin de moi avec une grande colère.

- Mais t'es complètement fou ! Je sais pas ce qu'il ta prit Rui mais je vais faire comme s'il ne s'était jamais rien passé ! Je m'en vais !

J'enfilai ma veste en faisant de gros geste brusque. Avant de fermer la porte derrière moi, j'adressai un dernier mot à mon élève.

- La correction se trouve page 588. Bonsoir.

Et sur ces mots je laissai Rui seul, se tenant la joue le regard perdu dans le vague.

Cold BlueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant