Comment bien écrire de la fiction

Le miracle Scrivener

Avertissement : Ce qui suit n'est pas une pub payée par les créateurs de Scrivener. Il s'agit de mon opinion tout simplement.

Miracle!?! Je vous vois déjà froncer les sourcils.

Mais que diable est Scrivener?

Ce logiciel disponible sur Mac, Windows et plus récemment sur les plateformes iOS (iPhone, iPad, etc.) est le fruit du génie créateur de Literature & Latte (Angleterre), soit deux ingénieux programmeurs qui ont mis au point ce petit bijou.

Mais, avant d'en faire davantage la description, laissez-moi vous tenir la main dans un petit voyage dans le temps (qui révélera peut-être mon âge, j'en conviens).

En 1975, assis sur une chaise de jardin, j'ouvre le couvercle de la machine à écrire. J'insère une feuille et je tape les premiers mots de mon roman intitulé "Apocalypsus", une histoire de science-fiction post-nucléaire. Je m'amuse comme un enfant avec des blocs. Pour la première fois, je délaisse le crayon à mine de plomb (ou le stylo bille) pour mettre de vrais caractères sur une feuille blanche.

Quelques années plus tard, je croise une rédactrice dans une agence de publicité où je travaille à titre de concepteur graphiste. Sur l'heure du déjeuner, elle me montre comment fonctionne son traitement de texte. Il s'agit d'un ordinateur Atari (je ne me souviens pas du nom exact). Je crois rêver : fini la machine à écrire avec ses rubans qui tachent les doigts, les papiers qui se chiffonnent, les petits bras de métal bloqués... Je vois un clavier, un écran et un enregistreur à cassette audio. Je suis tellement enthousiaste que j'en fais de l'hyperventilation. Dès lors, je me promets de m'acheter un ordinateur dès que mes finances me le permettront.

Lorsqu'enfin je peux me procurer mon premier "PC", un ami me fait une copie (illégale) de "Word Perfect". Avec mon écran illuminé aux lettres vertes, j'écris mes nouvelles non sans regarder la vieille machine à écrire qui cumule la poussière sous mon bureau.

Les choses ont évidemment évolué depuis les années 80 et 90. Je suis passé à Word dans un environnement Windows. Les moniteurs monochromes archaïques ont fait place aux écrans plats de haute résolution aux millions de couleurs. Pour mon plus grand bonheur...

Et voilà que le traitement de texte traditionnel tel que je l'ai connu presqu'à ses tout débuts cède sa place à Scrivener, un produit fait sur mesure pour les écrivains sérieux désireux de s'outiller avec le meilleur.

Si vous écrivez avec Word (ou tout autre traitement de texte), vous êtes entre bonnes mains. Non seulement ces logiciels ont évolué en qualité et bonifiés d'outils pratiques, ils sont devenus essentiels pour écrire.

Alors pourquoi vous parler de Scrivener? Je vois naître dans votre esprit le commentaire suivant : "pas encore un autre produit à acheter!" Avant de sauter à cette conclusion (du reste, tout à fait légitime), laissez-moi vous le présenter.

Scrivener est en quelque sorte un gestionnaire de projets d'écriture. Au lieu d'écrire votre roman page après page dans un gros fichier et au lieu d'ouvrir des répertoires pour vos images de référence, vous pouvez gérer votre  projet d'écriture dans un seul et unique endroit. Fini les multiples fenêtres ouvertes pour se référer à telle ou telle information.

Voici quelques avantages d'utiliser Scrivener :

- Chaque chapitre est un document individuel. Vous pouvez, si l'envie vous le dit, diviser votre chapitre en scènes (de plus petits documents). Ces documents se retrouvent dans un cartable ("binder");

-Vous pouvez déplacer un chapitre ou une scène en un seul clic;

-Vous pouvez l'utiliser pour faire du remue-méninges ("brainstorming") avant même d'avoir écrit un seul mot de votre roman, en utilisant le synopsis de chaque document. Ces synopsis peuvent se matérialiser sur un panneau de liège ("corkboard") configurable à votre goût (avec des épingles colorées, des cartons aux teintes basées sur le type de document, etc.);