Chapitre 6 : Une arrivée en fanfare

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En seulement quelques minutes, j'étais retourné sur Terre, en tant qu'Ange de la Mort, et je m'étais fait kidnapper. « Fait profil bas le temps que tu obtiennes tes premiers pouvoirs ». On peut dire que s'était rater. Si jamais le prochain Ange lit ce livre, surtout, ne commence pas comme moi. On peut penser qu'en tant qu'allié de la Mort, il serait venu m'aider à sortir de cette situation ... laissez-moi rire. Après tout, peut-être avait-il fait exprès de me faire atterrir à cet endroit précis. Enfin bref, il est temps de reprendre l'histoire. 

J'étais totalement perdu. Etant donné que j'avais les idées floues, j'en ai conclu que mes ravisseurs m'avaient surement drogué, une manière assez lâche de s'en prendre à quelqu'un je trouve. Malgré tout, j'avais pu m'apercevoir que j'étais dans une chambre immense et joliment décoré. Elle faisait quasiment tout un étage. La lumière y était aveuglante et la couleur de la chambre, entièrement blanche, semblait attirer la lumière. Le mur à ma gauche avait une porte-fenêtre en forme de voûte qui donnait sur un balcon. La vue avait l'air d'une rare beauté mais, la drogue faisant encore effet, marcher n'aurait pas été une bonne idée. De plus, un bruit de chaîne m'avait rappelé immédiatement à la réalité. J'étais en effet allongé dans un lit bien douillet dans une jolie chambre avec une jolie vue mais je n'en restai pas moins un prisonnier. « Ils chercheront à te rallier à leurs causes mais te traqueront pour te tuer si tu refuses ». Effectivement, j'étais mal barré.

⁃ Ah bah ça y est ! C'est bon ? T'as bien dormi ? On peut sortir de ce trou et aller casser des gueules ? Ah au fait, si tu veux qu'on soit potes va falloir arrêter de ronfler la nuit.

Surpris, j'avais voulu bondir hors du lit mais la chaîne m'en empêchait. J'avais beau regardé partout dans la chambre, il n'y avait pas âme qui vive ici.

⁃ Je suppose que la Mort ne t'a pas parlé de moi c'est ça ? Quel fainéant celui-là. Sa fainéantise m'étonnera toujours.

Il n'y avait toujours rien. C'est à ce moment-là que j'ai commencé à réfléchir. La Mort m'avait fourni un nouveau corps mais aussi une épée. Ça ne pouvait être mon corps donc c'était surement mon épée, même si c'était complètement fou cela restait moins fou que ce que j'avais appris ces derniers jours. Le seul problème dans mon raisonnement, c'était que l'épée n'était pas là.

⁃ Arrête de m'appeler l'épée dans tes pensées ! J'ai un nom tu sais ? A moins que ce fainéant ne te l'a pas dit aussi ?

⁃ Grimm Reaper ? C'est toi ? avais-je déclaré, d'un air inquiet.

⁃ Bien sûr que c'est moi, et ne prends plus jamais cette voix de trouillard. On représente la Mort mon pote. Là où on passe, les gens trépassent. Regarde-moi quand je te parle par contre ! Arrête de chercher partout et baisse les yeux roooh. Les jeunes ... j'vous jure ...

Dans mon cœur. Grimm Reaper était planté dans mon cœur. J'allais vraiment commencer à paniquer quand des bruits de pas se firent entendre derrière l'unique porte de la chambre. Avant que je pusse dire quoique ce soit, Grimm Reaper s'était enfoncé dans mon cœur et y avait disparu. C'est malheureusement maintenant que les ennuis arrivaient. La porte s'ouvrit d'un coup et laissa place à deux anges.

Le premier avait un air amical et mature. Il était assez petit et portait quatre ailes dans le dos à la place de deux. J'étais persuadé que même s'il semblait jeune, celui la devait être bien plus âgé. Il avait des cheveux blonds très longs et des yeux d'un noir profond. Il portait une sorte de toge blanche et une ceinture où une dague y était accrochée. C'était une dague magnifiquement décorée et à la lame dorée. Bien qu'il portât une dague, j'avais tout de suite compris qu'il ne se battait jamais. Son poignard était plus un accessoire de mode qu'autre chose et ces doigts étaient si fins qu'on aurait pu les brisés si on lui serrait la main trop fort. Sur sa tunique blanche était brodé « Archange Gabriel » en langue « supérieur » comme ils disaient.

L'autre, lui, je l'ai tout de suite reconnu à sa main. Cette main musclée qui m'avait attrapé par le col était forcément la sienne. C'était une montagne de muscle. Il était tellement grand qu'il devait se baisser pour passer par la porte. On aurait pu penser qu'il s'agissait de l'ange des muscles. Lui n'avait que deux ailes, une petite auréole et des cicatrices sur son visage qui le rendait affreusement laids. Il avait le crâne entièrement rasé et des yeux verts. Quant à sa tenue, il ne portait pas une tunique comme le premier mais plutôt un short brun et un tee-shirt camouflage. On pouvait voir un bouclier dépassé de son dos. Celui-là, par contre, devait passer son temps à se battre.

⁃ Bien le bonjour à toi Azraël, quatre-vingt-dix-septième Ange de la Mort.

L'envoyé de la MortWhere stories live. Discover now