Individu "louche"

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Maxime:"Fais comme chez toi!"

Je pose mes valises dans l'entrée et avance dans le petit studio.

Moi:"Toujours aussi bordélique à ce que je vois"

Il me fait un petit sourire amusé avant de disparaître sous le meuble de cuisine.

Maxime:"Tu veux manger quoi?"

Moi:"N'importe quoi tant que ça se mange!"

Maxime:"Des pâtes, c'est bon?"

Moi:"Yep!"

Je m'installe sur le petit canapé lit délavé. Le studio n'est pas très grand mais suffisamment large pour une personne. À droite de l'entrée se trouve une petite cuisine comportant le strict minimum. Du côté opposé, une table basse mal frottée fait face à un post de télévision loin d'être moderne.
Bref, le cliché parfait d'une maison étudiant.

Maxime:"Aïe!?"

Soudain, un vacarme assourdissant de poêles et de casseroles résonne dans l'appartement.

Maxime:"Hé merde..."

Moi:"Et toujours aussi maladroit..."

Nous nous échangeons un regard avant de rire de bon cœur.

Après avoir finis le repas, je prend une douche bien méritée dans la minuscule salle de bain.

J'enfile mon pyjama, qui se résume plus à un débardeur et un short, avant de m'examiner dans le miroir.

Mon teint pâle et mes cheveux de marbre n'ont pas changés. Mes yeux noires font un contraste qui m'a souvent valu quelques remarques.

Maxime:"T'as bientôt fini? T'en mets du temps!"

J'ouvre la porte et me réfugie dans le canapé.

Maxime:"Tu dormiras dessus ce soir. Il n'a pas l'air mais il est très confortable!"

Moi:"Mais et toi?"

Il tapote un sac de couchage déjà sorti, ce sourire satisfait toujours suspendu aux lèvres.

C'est avec une force inouïe que je réussi à me sortir du lit après trois petites heures de sommeil. Il est neuf heures passées, de la fenêtre on peut voir les vitrines des magasins s'ouvrirent peu à peu laissant place à leurs marchandises.
Nous avions tellement de chose à se raconter que nous n'avions pas vu l'heure passer et nous nous sommes finalement couchés vers cinq heures du matin. Après, j'ai constaté que maxime s'endort extrêmement vite et qu'il ronfle beaucoup.... ce qui soustrait une heure de moins dans mon cotât de sommeil.

Nous nous préparons rapidement pour sortir dans les rues aussi agitées que la veille. Après s'être promenés dans différentes rues piétonnes, nous nous arrêtons devant une grande galerie proposant divers jeux vidéos et consoles dernier cris. Maxime se dirige vers l'entrée presque automatiquement avant de remarquer mon hésitation et de revenir sur ses pas. Non pas que je déteste les jeux vidéos, mais ce domaine ne m'a jamais vraiment intéressé...

Moi:"Tu peux y aller, je t'attend devant."

Maxime:"Pourquoi tu ne rentres pas? Ça s'trouve, tu dénicheras quelque chose de sympa!"

Moi:"Non, c'est vraiment pas mon truc tout ça, je t'attend devant alors mets pas trois heures!"

Maxime:"Ok, ne bouge pas d'ici, ne parle à personne, si tu vois quelqu'un de louche tu rentres dans le magasin et tu préviens un vigile, si un homme te dit de le suivre en te proposant des bonbons tu-"

Moi:"Moins une minute!"

Maxime:" Ok ok..."

Il entre dans l'immense bâtiment en marche arrière avant de me faire un salut militaire pour finalement disparaître derrière les portes coulissantes.

Je soupire un bon coup avant de m'appuyer contre la façade. Franchement, il a besoin d'être aussi protecteur que ça?
Je veux dire, je ne suis plus une petite fille, et puis même si je me retrouve en terre inconnue, les gens d'ici ne devraient pas être plus louches que chez moi...

Tandis que j'observe les passants à la recherche d'une personne "louche", je sens soudain sur moi une oppression qui me mets dans un état de stress. Je regarde autour de  moi cherchant la source de cette anxiété soudaine.
Quand mon regard se posa enfin sur lui, je compris soudain le sens des propos de maxime.

CreepyhunterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant