Chapitre 7

8.9K 846 121
                                    

Le cachot ne m'avait pas manqué

Oops! This image does not follow our content guidelines. To continue publishing, please remove it or upload a different image.

Le cachot ne m'avait pas manqué. Le sol humide et les murs en pierre décorés de mousse verte n'étaient pas très confortables. J'étais là depuis au moins deux heures : j'avais les fesses endolories et les jambes ankylosées. Je rêvais d'une bonne douche, je puais la sueur, et ma robe me collait de partout. J'étais tout sauf à mon aise. La nuit tombait, et alors que j'aurais dû m'installer dans une auberge à Restbourg, j'étais coincée chez une bête attrayante, mais terrifiante. Néanmoins, l'attirance physique inexpliquée que j'avais pour lui n'empêchait pas la peur profonde qu'il inspirait.

– Mademoiselle ?

Je sursautais, et m'appuyais sur le mur pour me relever. Le ruban qui retenait mes cheveux bruns ondulés avait filé, les libérant sur mes épaules. L'humidité avait rendu mes boucles plus prononcées, je me sentais moite et mes jambes tremblaient sous mon poids. On pouvait dire que je n'étais pas à mon avantage.

– Mademoiselle Belle ? m'appela une autre voix.

– Je suis là, dis-je, annonçant ma présence.

Un bruit de cliquetis retentit, et la porte s'ouvrit. Ce fut presque si je ne vis pas la lumière au bout du couloir. Alors que Léonard s'avançait vers moi, je m'écroulais dans ses bras. J'étais fatiguée du voyage, de la peur qui me tiraillait le ventre inlassablement, et mon estomac réclamait l'agneau que j'avais gentiment laissé de côté.

– Mademoiselle est en bien piteux état, remarqua Balthazar.

– C'est bien, tu as les yeux en face des trous !

– Fermes-là, vieux lampadaire.

– Nous devrions l'emmener dans une chambre.

– Quoi ? Non ! L'Alpha ne sera pas content !

– L'Alpha se taira. Il n'est pas là, aujourd'hui. Les Bêtas sont rois !

– Je suis son premier Bêta, se vanta Balthazar.

– Pardon ? J'étais là avant toi !

– C'est faux ! Il a eu pitié de toi !

– Excusez-moi, les interrompais-je.

Les deux rivaux se tournèrent vers moi, et me regardèrent de leurs yeux compatissants.

– Quels mauvais hôtes faisons-nous, pas vrai ?

Balthazar leva les yeux au ciel, et passa son bras autour de ma hanche.

– Je suis terriblement désolé, vous n'auriez pas du assister à ça. Léon peut parfois se montrer puéril.

Le concerné ouvrit la bouche, prêt à riposter, mais un grognement l'en dissuada. L'Alpha nous avait rejoint dans ce coin reculé du château, un lieu en hauteur semblable à une tour dont personne ne pouvait s'échapper.

– Vous... Vous êtes déjà rentré, Alpha ?

– Comme tu peux le voir, Léon. Le loup n'a pas voulu sortir. Pourquoi diable s'entête-t-il à me faire du mal ?

Beastly Beauty Where stories live. Discover now