Migraine

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Sur ces mots, le kidnappeur se retourna et s'apprêta à sortir de la pièce. Léa comprit que pour secourir son frère,  elle devait trouver d'autres informations. Aussi usa-t-elle d'un moyen peu conventionnelle pour les obtenir. Elle se releva. Rien que cette action lui donna un insupportable mal de tête, mais pour son sauver son frère,  il fallait qu'elle se surpasse.  Elle s'approcha rapidement et pas du tout discrètement de la personne. Celle-ci se retourna vivement, tenant une masse dans ses mains. Les cheveux de Léa se hérissèrent sur sa tête, mais pour que sa tactique fonctionne, il fallait absolument qu'elle reste de marbre. Aussi, son visage resta naturel. Elle se précipita vers les jambes du ravisseur, la seule chose que ses yeux acceptaient encore de détecter.

Avant que celui-ci n'ait eu le temps d'abaisser son arme, elle dit de la voix la plus mignonne qu'elle possédait:

"Je peux avoir un câlin? "

Sa phrase stoppa net la personne dans son élan. À travers la cagoule, la jeune fille vit ses deux yeux se remplir de tendresse. Le kidnappeur se rapprocha prudemment d'elle et la laissa s'accrocher à ses jambes.  Tout se passait exactement comme Léa le voulait. Elle gagnait la confiance de son ravisseur. C'était parfait. Elle allait peut-être enfin savoir qui martyrisait sa famille et pourquoi. Mais c'était trop beau pour être vrai.

Une douleur lancinante traversa tout son corps, venant de sa tête. Elle n'aurait peut-être pas dû autant forcer. Elle se sentit tomber et tenta de se rattraper à la main de celui ou celle qui l'avait enlevée. C'est ainsi qu'elle attrapa le gant qui se retira de la main qu'il protégeait. Avant de sombrer dans l'inconscience, Léa aperçut enfin LE détail qui allait lui permettre de résoudre cette affaire interminable. Mais avant qu'elle n'ait pu en tirer profit, le monde noir qu'elle commençait à très bien connaître la happa.

L'enlèvement/ Léa mène l'enquête Donde viven las historias. Descúbrelo ahora