Her.

Chapitre 9

《Les yeux mouillés de larmes de Heaven me poussait à intervenir, je ne pouvais pas la voir comme ceci. Je ne pouvais pas. Personne n'avait le droit de la toucher. Cette perle précieuse ne le méritait pas. Aucune femme ne le méritait!

Subitement, le regard de Georgio rencontra le mien.》

Son regard neutre était à la rencontre du mien et mon sang se glaçait. L'interrogation était dans ses yeux. Il poussa Heaven en avant et se précipita vers la porte d'entrée. Lorsqu'il ouvrit la porte, je me mis à terre. De là où il se trouvait il ne pouvait pas me voir.
Mon coeur battait à une allure angoissante. Je dois vous l'avouer, j'avais cette peur qui vous nouait le ventre. S'il me voyait, il allait me tuer à coup sûr, et je ne pourrais pas sauver Heaven ni même protéger mon frère.

- Qui est là?! cria-t-il.

Je me fis muet. Heureusement que sa villa était derrière ce grand portail qui me cachait, sinon j'étais cuit.

- Je t'ai vu gamin, sors de ta cachette!

Pff s'il croyait que j'allais sortir, il était vraiment con! Mais la bonne nouvelle était qu'il ne m'avait pas identifié, heureusement.

- Heaven! Vas vérifier devant le portail s'il y a quelqu'un, je crois qu'on nous a vu.

Je serrais la mâchoire à l'entente de son nom sortant de la bouche de ce porc. Ce nom était beaucoup trop noble pour être prononcé par quelqu'un d'aussi répugnant que lui.

- Bouge ton cul idiote!

- Oui, oui, entendis-je distinctement.

Sa voix en disait long sur la peur qu'elle éprouvait. Ça me tuait de me dire qu'elle se faisait maltraiter ainsi.
J'entendis des pas approcher le portail et je devinais que c'était elle, alors je me levais immédiatement. Elle ouvrit le portail et me vit devant elle.

- Ryan, chuchota-t-elle, qu'est-ce que tu fais là?

Ses yeux étaient mouillés de larmes et son pantalon trempé de sang. Ces détails me firent frissonner.

- Heaven...

Elle se mit à pleurer devant moi. Nos regards s'étaient compris. Elle subissait un enfer dont je ne pouvais même pas imaginer.

- Putain Heaven.

Je lui ouvris mes bras, elle s'y réfugie et m'enlaça. Sa tête se posa contre mon torse, elle avait besoin de ça. Elle avait besoin d'une présence rassurante. Ses sanglots dechirèrent mon coeur. Je caressais son dos de haut en bas et la bercais dans mes bras. Elle souffrait et je m'en voulais de ne pas l'avoir amené chez elle plus tôt. Elle aurait évité cet effroyable châtiment.

- Pars avec moi, lui soufflais-je dans l'oreille.

Ses sanglots se multiplièrent à l'entente de ma proposition. J'avais compris la réponse: elle ne pouvait pas. Elle était coincée, il la retrouverait.

- Heaven! Qu'est-ce que tu fous?! Tu as vu quelqu'un, cria Georgio de l'entrée de la maison.

Elle se détacha machinalement de moi et recula de plusieurs pas. Ses yeux osaient à peine porter le regard sur moi.

- Heaven! Ne m'oblige pas à venir!

Elle renifla plusieurs fois, essuya ses larmes et lui répondit d'une voix faible:

- Non! Personne!

- Alors ramène tes fesses! Je n'en ai pas fini avec toi chérie...

Elle ferma les yeux un instant étant éprise d'un frissonement.