Apathique

Second.

"Jouons aux autres " m'a-t'il écrit.

"Quel est le but du jeu, monsieur l'inconnu? "

Un jeu bien étranges certes, mais m'intriguant d'une manière particulière, car mon esprit n'a sans doute jamais été vraiment sain. Je joue à la devinette, scrutant mon smartphone à la manière d'un voyeur, l'intimidant d'un regard lourd pour lui faire céder l'énigme. Mais ne dis mot. Dite d'une manière plus terre-à-terre, j'attends sa réponse. Les joueurs sont trop joueurs, voulant jouer sans cesse, s'enjouant à faire attendre quitte à ralentir le jeu. Et le jeu m'est un vice qui me perdra tôt ou tard.

"Un action-vérité amélioré,  plus osé, plus extrême, plus prenant. On doit jouer sans se faire découvrir. Le jeu s'arrêtera quand tu sauras qui je suis, ou quand je saurais qui tu es. Le premier découvert aura perdu."

"Je suppose qu'il y a des règles?" _je réponds sarcastiquement.

"Pour commencé, tout les défis doivent êtres respectés.  Deuxièmement, aucune limite si ce n'est ces règles.  Et dernièrement, ce jeu est un secret qui ne dois pas être découvert."

"Et si l'un de nous deux enfreint une des règle?"

"Alors le jeu s'arrête 😉"

Ce clin d'œil, typique de la gente assoiffée d'amour. Je rie d'avoir déjà cerner le prédateur. Ce type est un joueur de l'ombre, voulant paraître mystérieux car n'osant être à vue, lâche, ou bien honteux d'une apparence ingrate. Mes jours et mes nuits, mes semaines et mes mois, ma vie toute entière n'est qu'un long soupir d'ennui. Si cette ombre n'était pas apparue ce soir, j'aurais pris un virage par moi-même, me serait jetée dans l'agitation  dangereuse. J'aurais feint d'être une autre  car avec ou sans lui je quémande le feu d'une vie passionnée.

"J'ai des conditions _ Car ne jamais accepter sans négoces._ et je veux pouvoir te poser des questions avant d'accepter, les mensonges ne sont pas acceptés."

"Vas-y"

"Comment est-ce que tu as eu mon nom et mon numéro?"

"Un ami."

"Tu me connais dans ce cas?"

"Non, sinon le jeu ne serais pas aussi drôle. Mon ami choisi les joueurs, il m'as choisit et t'as choisit toi ensuite."

Cette révélation me surprends quelques peu, en tout bon euphémisme. Je ne sait si c'est la peur, l'excitation, la nouveauté qui me prends aux ventre, mais l'effet est immédiat. J'ai été choisie, coup de chance pour la fille invisible. Mais qui aurait pu voir la tâche perdue sur un tableau pointilliste? Un détraqué, un voyeur, un sataniste psychopathe? A-t-il seulement mon âge ce type là, débarquant de nul part? Fait-il parti d'un gang, d'une secte, d'un groupe de voyous à la recherche d'une fille à brisée?  Peut-être est-ce un artiste voulant me peindre en nature morte? Un vampire, un bad-boy, le capitaine d'une équipe de football?  Mes neurones s'échauffent.

"Comment m'a-t'il choisie?  Qui est-il? Qui es-tu?"

"Je m'appelle Thomas et nous sommes dans le même lycée. Et l'interrogatoire s'achève là. Ce serait franchement dommage que le jeu se termine aussi tôt, sans l'avoir commencé."

Le changement requiert le risque, l'action n'a lieu sous conditions. Le jeu m'appelle et la timidité n'est plus, là cachée derrière l'écran noir protecteur. Bien, mal, est-ce approprié, responsable, qu'en dis l'éthique? Une jeune fille telle que moi est-elle censée jouer avec les inconnus quand la nuit tombe, délaissant ses devoirs, sa pudeur?  L'on apprends à ne pas parler aux inconnus, messieurs mesdames, cachez-moi à vos enfants, car je suis l'exemple mauvais. Mais la timide est intrépide, contrastée d'oppositions du caractère, absurde,  je me jette à l'eau sans vouloir être mouillée.

"Alors commence, dis-moi."_ai-je écris sans trop pensé.

"Premier défi pour toi, commençons en douceur. Considère que c'est un tour de chauffe. T'es seule là?

"Oui"

"Appelle-moi."

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Que pensez-vous du deuxième chapitre? Donnez-moi vos avis, et si vous avez des conseils n'hésitez pas. :)