Partie 15

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- Valentine ma belle attrape moi du doliprane s'il te plait.

Emilie beuglait à travers tout l'appartement et pour la 3 fois dans l'heure, je fermai mon livre pour aller lui chercher des médicaments qui, se trouvait à peine à quelques mètres d'elle. J'en profitai pour moi aussi me délecter du précieux remède contre les maux de tête avant de l'amener à sa majesté la reine. Je lui jetai de loin.

- Tu abuses quand même tu n'es à pas l'agonie !

Elle fit la moue et battit des cils pour me faire du charme. Et je lui fis une grimace affreuse en guise de réponse.

- Mais je t'aime !

- Oui bien sûr quand ça t'arrange ! Ça fait trois jours que tu es à la maison, tu n'as quasiment plus une seule plaque, arrête de faire comme si tu avais la lèpre ! Ce n'est qu'une allergie !

Je lui jetai un coussin qui trainait par terre.

- Bouge-toi !

- Oh rabats joie !!

Elle pestait mais j'avais fait mouche puisqu'elle se redressa pour s'asseoir sur le canapé. Elle n'avait même pas prit le temps de s'habiller convenablement.

- Comment ça se fait que tu sois de si mauvais poil ! Même Edgar feule moins que toi !

- Je ne suis pas de mauvaise humeur ! TU me mets de mauvaises humeurs ! Trois jours que je suis à tes petits soins alors que tes symptômes sont juste de l'urticaire et des plaques ! Je te fais à manger, je te fais tes lessives tout en allant travailler plus de 12 heures par jours j'en peux plus !

Je levai les bras en l'air théâtralement. Sur les nerfs, je commençai à ranger l'appartement en quête de mon calme perdu. Emilie ne parlait pas. Seul le miaulement d'Edgar complètement affamé résonnait dans la pièce. Chose incroyable, sa majesté utilisa ses deux pieds pour se lever et se diriger vers la cuisine. J'en profitai pour arranger le canapé qui s'était improvisé en lit de fortune. Le chant s'arrêta enfin.

- Tu veux manger quoi ? me demanda-t-elle très peu sûre d'elle

- Je n'ai pas faim.

- Ok on se fait livrer alors... Pizzas ? ou sushi ? C'est moi qui paye.

Je lui jetai un petit coup d'œil incertain. Visiblement, elle essayait de se racheter mais j'étais toujours énervée contre elle. Je m'assis brutalement sur le canapé, croisant les bras.

Elle fit le tour pour se retrouver face à moi.

- Bon ok je suis désolée.

Je ne répondis toujours pas, agacée.

- Je m'excuse d'avoir été une peste ces derniers jours et d'avoir mangé tous tes céréales.

Je levai les yeux au ciel.

« Comme si je lui en voulais pour ça ! » pensai-je.

- Allez tête de mule, arrête de me faire la tête !

- Tu m'épuises.

- Mais tu m'aimes pour ça pas vrai ?

Elle me sortit un petit sourire tout timide, hésitant mais chaleureux ce qui m'apaisa légèrement. Edgar vint se poser sur moi, ronronnant, heureux. Tentait-il de me faire du charme lui aussi. Il frotta sa tête sur mon menton avec insistance au point que je n'arrivais même plus à m'en débarrasser. Emilie rigola.

- Je crie à la conspiration, m'exclamai-je

- Il n'aime pas te voir faire la tête.

Je lui tapotai celle-ci, gentiment, le sourire aux lèvres. Mon chat. Mon gros bébé à sa maman. Je le serrai dans mes bras. Au loin, j'entendis la voix d'Emilie. Au début, je crus qu'elle papotait toute seule puis je perçus une énumération de noms de sushi ce qui me laissa sous-entendre qu'elle était déjà en train de nous commander le repas de ce soir. Elle me rejoignit quelques minutes plus tard soudainement moins malade.

L 'Amour 2.0Opowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz