[Lesson 30] Je t'ai dis que je t'aiderai avec ton problème de 'popularité'.

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Trahis.

Humilié.

Anéanti.

Brisé.

Et encore ?

La liste est longue.

Mais mon esprit est bien trop ailleurs pour que je les énumère tous.

Qu'est-ce que j'ai fais de mal dans ma vie pour qu'on décide de m'humilier à ce point ?

Est-ce que c'est à cause de ma façon d'agir envers l'autrui ?

De ma façon de m'habiller ?

Pourtant, je suis resté discret.

J'ai été avec ma bande de copain, avec qui, je partageai la même passion des mangas, des sciences fictions et des jeux vidéos. Qui, d'ailleurs, n'ont pas hésité à me laisser tomber, au moment où ils m'ont vu en jean slim.

Étaient-ils de vrais amis ?

Je ne pense pas.

Les vrais amis acceptent son prochain et cela peu importe ce qu'il lui arrive.

Je claque la porte d'entrée derrière moi et dévale rapidement les escaliers. J'ignore les appels de ma mère, tombant à plat ventre, lorsque j'arrive à la quatrième marche. Les poings serrés, je reprends mes esprits et me relève. Ignorant la douleur qui se répand à travers mes muscles, je reprends ma course en grinçant des dents. S'il y a bien une personne qui m'a le plus déçu, c'est bel et bien Tara.

Ou plutôt, Tamara.

Après tout ?

Elle a elle-même dit. Nous nous connaissons peu, donc je ne vois pas pourquoi on devrait s'appeler par nos surnoms. C'était la seule et l'unique personne, auquel j'espérai qu'elle ne participe pas à toute cette mascarade. Et avec la chance que j'ai, évidemment, il a fallu qu'elle soit complice !

Une putain de complice de ce pari tordu.

Même si elle pense peut-être avoir rien fait de mal, car elle s'est 'juste' contentée de garder le secret. Pour moi ? Ne rien me dire et me laisser jouer au 'joli coeur', alors que j'étais en train de me ridiculiser, c'est comme si elle avait jouée un rôle important à toute cette mascarade.

Et 'ça' ?

J'appelle ça être complice.

« Lucas ? »

Boom !

Je claque bruyamment la porte de ma chambre pour seule réponse. Je n'ai pas envie qu'elle me voit dans cette état, et encore moins de courir dans ses bras pour déverser ma tristesse. Ma mère semble avoir compris mon message et mon envie de rester seul pour le moment, puisqu'elle ne prend plus la peine de m'appeler. Je laisse tomber mon sac à dos au pied de mon lit, me dirigeant comme une furie jusqu'à mon armoire.

Je fixe mes vêtements noirs durant de longues secondes, avant de les extirper sans ménagement de ma penderie. Je déteste tous le changement que ces garçons ont fait, et qui n'a servi à rien au final, excepté qu'on se moque de moi. Je les écrase, essuie ma semelle dessus, agrandissant les trous de mes pantalons et de mes hauts avec une paire de ciseau jusqu'à ce que je les juge inutilisables.

Essuyant mes larmes d'un revers de ma manche, je retourne fouiller dans mon armoire, où j'en extirpe la housse de ma guitare avec mon instrument à l'intérieur. Je me laisse maladroitement tomber au sol, sur mon postérieur et me met à contempler l'instrument sans un mot. Je renifle, pensif, et me laisse emporter par le souvenir de mon père qui m'a offert cette magnifique guitare avant de partir :

Seduction's lessonsDonde viven las historias. Descúbrelo ahora