Chapitre III : Amour, sang et souvenirs

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Coucou ! (Oui, je viens vous embêter en haut pour une fois ! u.u)

J'espère que cette histoire vous aura plu et que vous aimerez ce dernier chapitre ! J'ai juste une question à vous poser avant de vous laisser tranquille avec la suite : voulez-vous un épilogue ou non ? Je me pose la question (oui, j'aime beaucoup l'univers dans laquelle j'ai glissé nos personnages et donc, je me dis que laisser cette fin comme ça... baaaaah, ça le fait pas trop...) et j'espérais que vous pourriez m'aider ! Répondez-moi dans les commentaires avec votre choix et vos avis sur cette fin !

Bisous les petits triangles ! ♥




Les jours passèrent et les nuits aussi. Tous les soirs, ils se retrouvèrent. Ils passaient leur journée à ce languir de ces retrouvailles, ne s'occupant pas de ce qui se passait autour d'eux. Si seulement ils avaient fait attention.

Les heures, comme les minutes ou les secondes semblaient une éternité. Le sourire idiot qu'ils affichaient tous les deux n'étaient pas non plus très discret et soulevaient quelques questions.

Ils rêvaient à chaque instant de repos. Ils imaginaient les lèvres, les cheveux, le corps, les plumes, les écailles... Ils se perdaient dans ses songes apaisants qui leur faisaient battre le cœur plus rapidement. Leurs amis l'avaient bien remarqué, mais eux non plus ne faisaient plus attention à ce qui les entourait, trop occupé à les regarder s'aimer.

L'amour rend aveugle non ?

~~~

« Non ! Non attendez ! »

Pidge courut à la suite du cortège. Les torches flambantes éclairaient le ciel noir. Il n'y avait pas d'étoile ce soir. Sans doute la galaxie ne voulait-elle pas voir ce qui allait se produire. Des cris rauques et violents résonnaient contre la roche. Les quelques herbes folles s'agitaient sous le vent, souhaitant arrêter cette marche.

La plus petite se jeta dans la foule, bousculant tout le monde sur son passage. Elle avait déjà perdu un frère à cause d'idiotie. Elle avait perdu un père. Elle ne perdrait pas son meilleur ami. Une larme s'échappa de ses grands yeux de biches.

Elle hurla. Sa course s'arrêta près de l'un de leur dirigeant. Il suivait la marche de ses congénères avec un air morose. Pidge savait qui il était, mais elle ne s'arrêta pas pour autant. Plus loin, Keith, tiré par les ailes, le visage griffé, le corps criblé de coup, se faisait traîner par le chef. Il hurlait, se débattait.

« Keith ! »

Elle se précipita vers lui. Elle se fit rapidement attraper par les ailes et tirer en arrière. On lui cria dessus. Elle n'entendait rien. Elle regardait le jeune homme en face d'elle. Il lui rendit son regard, ses yeux étaient emplis de peur, mais une pointe de résignation et de fierté brillait toujours dans ses iris violets.

« A mort le traite ! »

~~~

Le bâillon était trop serré. Les larmes salées se perdaient dans l'eau froide. Il n'imposait aucune résistance. Il se laissait faire, les mains attachées dans le dos. On le remontait à la surface pour qu'il puisse subir son châtiment.

La ligne de sirène qui le suivait était silencieuse. On n'entendait que les sanglots de Hunk, non loin de son ami. Il se sentait inutile, totalement inutile. On allait faire tuer son ami le plus cher et lui n'avait le droit que de regarder. Conformément à la loi, il ne devait pas s'opposer à un ordre direct du conseil.

Shay et Allura échangèrent un regard derrière lui, essayant tant bien que mal de retenir leur tristesse. Elles allaient perdre un de leur ami pour une bêtise. Une règle sans aucune logique. Elles pleuraient sa mort prochaine bien sûr, mais elles pleuraient aussi le pourquoi. Tout ça pour un amour d'adolescent. Ne pouvait-on pas accepté cette relation si belle ?

~~~

Ils arrivèrent près de la limite des deux mondes. Keith tomba à genoux au bord du rocher, tandis que Lance se faisait retirer son bâillon. Pidge était retenue par deux gardes. Hunk se perdait dans les bras réconfortant de Shay.

Les deux garçons se regardèrent longtemps. Les griffures sur ce si beau visage fendit le cœur de l'être aquatique. Ses ailes avaient perdu des plumes. Il était en piteux état. La seule chose qu'il désirait, c'était de le prendre dans ses bras, de le serrer contre lui.

Les sentences furent énoncées des deux côtés. Les bourreaux arrivèrent. Les mains liées du brun l'empêchait de toucher le visage pourtant si proche de son amour. Il larme tomba entre les vagues. Elle créa des ourlets dans l'océan encre. Lance ferma les yeux. Il sentait presque cette larme sur sa propre joue. Les sentences arrêtèrent d'être dictées ainsi que les cris de Pidge.

« Un dernier mot ?

-Je t'aime... »

Les lames crissèrent. Les cris redoublèrent et les sanglots éclatèrent. Ils n'avaient pas le droit ! Un corps s'effondra sur la pierre sombre dans un bruit sourd. Lance hurla et se jeta vers lui. On le rattrapa, l'obligeant à le regarder agoniser.

Pendant plusieurs interminables minutes, il fut obligé de le voir pousser ses derniers soupirs. Il sentit alors une vive douleur dans son dos. Il vit le sang s'envoler dans les courants. On lui défit les liens. Sans doute voulait-on qu'il souffre d'autant plus, une fois libre, mais enchaîné à la fin.

Mais au lieu de couler, il se redressa et nagea vers la rive. Des deux côtés, l'atmosphère était à la surprise. Lance sortie de l'eau. La douleur était insupportable. Il grimaça alors qu'il se traînait vers l'agonisant. Il regarda autour de lui. Puis, dans un geste simple, il attrapa la veste de son amant et l'entraîna avec lui, dans les profondeurs. Il l'étreint autant qu'il le put. Ils touchèrent le sol de cailloux.

Personne n'allait si bas. Lance caressa les cheveux de Keith. Il ne lui avait dit, mais cette coiffure, il l'aimait beaucoup. Il sentit la mort, douce et généreuse, s'approcher de lui. Keith était déjà parti, lui, entre ses bras. Les souvenirs de cet amour le firent pleurer. Il se rappela cette sensation de liberté lorsqu'il s'était envolé, accroché au cou de Keith. Il le revit, ce fameux soir, au bord de l'eau. Il sentit ses douces lèvres sur les siennes alors que ses pensées partaient vers ce baiser sous-marin.

Alors, il se laissa aller, lui aussi. Il ne regrettait rien. Qu'avait-il a regretté ? D'avoir aimé un autre homme ? D'avoir aimé quelqu'un qui l'aimait en retour ? Devait-il expié ses sentiments pourtant si beaux ? Si rare ? Non. Il n'avait pas à faire cela. Il l'aimait.

Il le rejoignit, laissant ses dernières parcelles de vie s'élever dans l'eau, le sourire aux lèvres. La Mort ouvrit les bras, l'accueillant. A ses côtés, l'homme qu'il aimait le plus au monde, lui tendait la main en souriant.

« Nous avons l'éternité. »

FIN

Le chant des sirènes - KlanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant