miss clarke ? (camren)

Chapitre n°26

Le lendemain matin, la lumière du jour me frappa en plein visage, m'obligeant à ouvrir les yeux et à malheureusement mettre un terme à cette nuit si paisible. Cependant, je ne me décidai pas de suite à sortir de sous les couvertures, bien trop apaisée par la sensation de chaleur causée par le corps de Lauren appuyé contre mon dos, et la vision de son bras solidement enroulé autour de ma taille termina de m'en dissuader. Je savais cependant que ce moment de bien-être risquait d'être interrompu d'un instant à l'autre, et ce retour à la dure réalité me fit pousser un long soupir.

- Camz ? Tout va bien ?

La voix rauque de Lauren se fit entendre contre mon oreille.

- Oui, je...  Pardon de t'avoir réveillée, m'excusai-je avec une pointe de tristesse

- Je ne t'en veux pas, de toute façon il fallait bien que j'ouvre les yeux un jour, plaisanta-t-elle. Sans ton intervention j'aurais pu dormir toute la journée !

- Une vraie marmotte, soupirai-je

- Hey ! protesta-t-elle en me chatouillant légèrement la peau du ventre, Je ne te permets pas !

- Ah, non ! Pas ça, arrête, gloussai-je

- Jamais !

- Laisse-moi me lever, Lau', s'il te plait ! dis-je en riant tout en tentant de me dégager de son emprise

- Non.

- Non ?

- Non.

- Lauren, il faut qu'on aille chez Daniel avant que...

- Ok, ça va ! C'est bon, j'ai compris, m'interrompit-elle, cessant de m'enlacer pour aller s'asseoir à l'autre extrémité du lit

- Tu m'en veux ? demandai-je tristement

Elle ne me répondit pas et se contenta de me donner une simple vision de son dos.

- Je n'ai pas le choix, Lau' ! Je... J'ai tellement peur, avouai-je au bord des larmes en m'extirpant du lit pour me mettre debout et rejoindre la porte de sa chambre, la tête baissée et les cheveux complètement emmêlés. Je comprendrais que tu ne veuilles plus me conduire. Je peux trouver un autre moyen.

- Non ! protesta-t-elle brusquement. Hors de question.

- Mais tu...

- Je sais, acquiesça-t-elle

J'entendis le parquet grincer bruyamment avant de sentir une paire de bras s'enrouler autour de ma taille.

- Excuse-moi Camz, je suis trop stupide. Et égoïste, surtout. C'est juste que j'ai peur de... de te laisser partir, murmura-t-elle tristement

-  Hey, rétorquai-je avant de me retourner pour la prendre dans mes bras

- Hum ?

- Je ne sais pas comment je pourrais faire tout ça sans toi, avouai-je. Même si je le voulais, je ne pourrais pas cesser de te voir. Ce serait trop difficile. Enfin... La question ne se pose pas, puisque de toute manière je n'en ai pas envie.

Je la sentis rire au-travers de mes cheveux.

- Tant mieux.

Puis, après un instant:

- Allez, je propose qu'on aille manger quelque chose.

Je ne bougeai cependant pas d'un cil, malgré les gargouillements incessants de mon ventre.