La colère

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Max : profitez-en pour vous reposer un peu, vous vous êtes toujours donner à fond pour ce boulot ... prenez un peu de temps pour votre famille ...

Fred : ouais c'est peut-être parce qu'inconsciemment je savais que les choses allaient s'arrêter rapidement

Max : mais rien n'est fini, vous allez revenir ?

Fred : j'en sais rien ... même si je remarche ce qui est loin d'être fait ... c'est même plutôt mal barré ... je ne sais pas si on rentrera sur Paris

Max : mais vous ne pouvez pas quitter le 36 comme ça ... et Mme le juge, le palais ... et puis votre vie, elle est à Paris ?

Fred : le 36 dans un fauteuil ... j'accède comment à mon bureau, je me déplace comment dans les couloirs ... rien n'est fait pour un flic handicapé ah si peut être le poste de planton à l'entrée ... tu vois l'avenir comment toi ? Moi franchement, je ne le vois pas très beau ... et puis de toute façon pour le moment, ni Alice ni moi ne nous sentons capables de revenir .... Alors je ne sais pas

Max ne s'attendait pas du tout à cette réaction de la part de son ex supérieur ... pour lui il était impossible de voir cet homme autrement qu'en flic et un très bon flic d'ailleurs ... et pourtant en regardant le fauteuil dans lequel Fred se trouvait, il comprenait parfaitement la réaction de son ami ... lui qui avait besoin de terrain, d'adrénaline... Comment pourrait –il faire le même boulot avec toutes les contraintes qu'apportait son état

Pendant ce temps de leur côté, les 2 jeunes femmes discutaient tout aussi sérieusement

Alice : alors ce début de grossesse, ma grande, ça se passe comment ? Tu te sens bien ?

Juliette : pour le moment c'est parfait, je ne demande même si je suis bien enceinte finalement ...

Alice : pas de douleur, pas de nausées ...

Juliette : non rien de tout ça ... tu crois que c'est normal ?

Alice : ça arrive parfois et puis tout dépend de combien tu es enceinte ... tu n'es pas encore allé voir ton médecin ?

Juliette : non ... en fait, je n'ai pas vraiment de médecin ... j'allais voir celui dans la ville dans laquelle j'étais et depuis que je suis revenue sur Paris, je n'ai même pas consulté

Alice : ok ... mais il va falloir y penser, c'est important quand même et ton gynéco ?

Juliette : je n'ai pas encore pris rendez – vous ... mais (hésitante)

Alice : mais tu n'as pas envie d'y aller seule ... tu aimerais être accompagnée et pas forcément par Max ? Je me trompe ?

Juliette : non ... mais papa t'a parlé déjà ?

Alice : bien sûr, il m'a expliqué tout à l'heure et, bien sûr, que je vais t'accompagner mais tu sais Juju, j'aurais aimé que tu viennes m'en parler... Tu sais que tu peux me parler de tout ce dont tu as besoin ou envie ....

Juliette : oui mais, Alice, en ce moment tu as déjà bien assez à faire avec tout ce qui vous arrive à papa et toi ... je ne voulais pas en rajouter

Alice : et alors, ma grande, il est où le problème ... nos soucis, l'état de ton père ne change rien, il y aura toujours du temps pour ta sœur et toi si vous avez besoin ... ce n'est pas facile à vivre pour vous non plus cette situation, d'ailleurs, j'ai quelque chose à te proposer ?

Juliette : ça tombe bien, j'ai un autre petit truc à te demander ... mais vas-y commence ...

Alice : alors j'aimerais savoir si tu aurais envie de rester ici quelque temps avec nous

Elle et lui,c'est pour la vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant