Elle et lui,c'est pour la vie

Trop c'est trop

Fred : aujourd'hui, mon amour, grâce à toi et grâce aux enfants ... j'ai envie de me battre pour remarcher ... tous les jours, quand je vais au centre, c'est pour toi et pour les petits avant tout que j'ai envie de faire ces p***** d'efforts qui me font mal ...

Alice : Fred... Je ...

Fred : non mon amour .... Laisse-moi finir , je veux juste que tu comprennes à quel point vous êtes importants pour moi ... Depuis que je suis gamin, je me suis toujours promis que je ne serais jamais dépendant de quelqu'un, intellectuellement , financièrement ou même physiquement ... je suis parti très tôt de chez ma mère parce que je ne voulais pas qu'elle soit obligée de travailler pour moi ... J'ai été un mauvais père pour Juliette mais j'ai toujours subvenu à ses besoins ... et, aujourd'hui, il n'est pas question que je sois le 4ème enfant de la famille ... Quand j'ai ouvert les yeux dans cette chambre d'hôpital , où je me sentais perdu ... j'ai tout de suite compris que je resterais pas comme ça ... j'avais pris ma décision déjà ...

Alice (se redressant pour regarder son mari) : non Fred ...

Fred : oh que si, mon amour, si vous n'aviez pas été là, je ne serais jamais resté comme ça à dépendre d'inconnus ....

Alice ne pouvait plus retenir ses larmes, elle n'avait pas imaginé à quel point Fred était mal, peut être enfermé dans sa propre tristesse, dans ses propres peurs ... elle n'avait jamais pensé que Fred puisse vouloir en finir avec la vie ...

Fred : et puis quand j'ai senti ta présence ..... quand enfin j'ai réalisé que tu étais près de moi, que nous avions nos enfants, notre vie que tout cela ce n'était pas un rêve ... j'ai compris que je ne pouvais pas perdre tout ça... La vie m'a donné une seconde chance et je veux la vivre à fond alors les conneries, mon amour, c'est terminé pour moi .... Tous les jours dans votre regard, dans vos sourires ... dans les mots de mon petit garçon je puise la force dont j'ai besoin pour décoller de ce fauteuil ....tu sais, je suis peut-être un gros con mais je ne suis pas complètement débile ... je suis bien avec vous ... enfin qu'est-ce que je dis je suis mieux que bien , j'ai pas vraiment de mot pour décrire mon bonheur, mon plaisir de vivre à tes côtés au quotidien ... j'en ai rêvé pendant des années mais c'est encore mieux ....

Fred était ému en prononçant ces mots, il voulait vraiment qu'Alice comprenne que pour lui il n'y avait plus aucune autre vie envisageable sans sa famille ...

Malgré leur caractère ... malgré leur expérience passée, malgré leurs échecs ... il était sûr de lui et surtout il était sur de leur couple. Il savait qu'il y aurait toujours entre eux des moments forts, des bons comme des mauvais mais il savait aussi que c'était ensemble qu'ils étaient forts ....

Fred : j'ai besoin d'une seule chose, mon amour ...

Fred se pencha doucement, prit le visage de sa belle entre ses mains ...

Fred : j'ai besoin de ta confiance, Alice .... Tant que tu auras confiance en moi, je pourrai avancer et je pourrai faire avancer notre famille, mais s'il te plait, je t'en prie, ne doute pas de moi, ne doute pas de mon amour pour toi, pour les petits .... On peut me reprocher beaucoup de choses dans cette vie mais pas de jouer avec toi ou de n'être pas vrai ....

Alice n'avait pas pu résisté plus longtemps aux mots de son mari, elle pouvait lire une telle sincérité dans son regard, qu'à son tour c'est elle qui n'avait pas de mot pour s'excuser ....

Alice : mais Fred ... j'ai confiance en toi , je sais que tu ne triches pas avec nous ... quand je te vois avec les enfants , avec tes filles je sais que tu es sincère ... j'adore la vie de famille que tu m'apportes ... moi aussi j'ai rêvé d'un quotidien parfait et c'est au-delà de ce dont j'ai rêvé ... et finalement c'est en moi que je n'ai pas confiance ... je ne suis plus rien sans toi, Fred, quand le divisionnaire est entré chez nous ce soir là pour m'apprendre ta mort , il a finalement ouvert une brèche que je suis incapable de refermer depuis ...