Laisse-toi faire (y/n gender neutral)

Lien mortel

L'orage retentit au dessus de vos têtes. Seuls les plaintes désordonnées de Peter ainsi que les tiennes résonnaient entre les murs. Tu t'approchas tout de même de lui mais tes gestes restèrent hésitants par la suite. Il semblait si vulnérable sur le moment qu'une pensée qui n'avait rien à faire là s'infiltra au plus profond de ton âme, il était devenu aussi instable qu'un adolescent et aussi en colère que l'océan au dehors. Tu glissas doucement sur le parquet de bois jusqu'à ce que tes pieds rencontrent le doux contact du tapis de peau blanc près du lit. Tu serras tes petits orteils comme si c'était la seule chose qui arrivait à réchauffer une petit partie de ton corps, étant impossible pour que cela apaise ton esprit torturé. Ses mains, une s'était agrippé inconsciemment au rebord du lit en bois tandis que l'autre était tout aussi malmené par la force qu'il déversait sur son propre corps. Agenouillé, les jambes noyées dans la fourrure, il se retenait apparement difficilement de tout briser d'un seul coup de poing. Tu t'agenouillas également à ses côtés incapable de tenir plus longtemps et fixa sans vraiment le vouloir le corps sans vie de Jimmy. Peter détourna enfin son regard du jeune garçon et laissa la rage qui le consumait te poignarder d'un regard plus fort que ceux que tu avais déjà croisé auparavant, comme si ton sang se figeait instantanément en une fine couche de glace dans tes veines. 

Le moment d'après, ta tête cogna violemment le sol froid de la cabane alors que les mains de Pan se refermait sans pitié autour de ton cou, les mains tremblantes d'adrénaline. 

 Tu l'as tué 

"Tu l'as tué !!!"

Il se pencha et serra encore plus fort ses doigts autour de ta peau humide. 

"Tu l'as..."

Il s'arrêta un instant malgré sa mâchoire déformée et ses yeux prêt à lancer des éclairs. Il laissa à la place de nombreuses larmes couler le long de ses joues qui glissèrent inlassablement le long de son cou ou s'écrasait sur tes vêtements. 

"Tués, tu l'as tué..." 

Il déteste maintenant, enfin plus qu'avant hahahaha !!!

"Pourquoi... POURQUOI T'AS RIEN FAIT !!!"

Tu attrapas sans plus attendre ses poignées et le força à les retirer de ton cou qui se colorait de rouge. 

Pourquoi tu n'apportes que des ennuis...

"... sur mon île." 

Tu le poussas d'une main, il retomba sur le tapis et se cacha un oeil ravagé par les larmes alors que tu te massais difficilement ta gorge qui suffoquait de l'air manquant. Peter n'était pas plaisant à voir ainsi et qui savait à quel point il aurait pu inonder par la simple force de sa colère la moitié du Pays Imaginaire baigné par l'averse. Il faut qu'il se calme. Il faut qu'il se calme. 

Le calmer ? Et qui crois-tu pouvoir calmer ?!

"Peter !"

Oui, ce gamin de cent ans qui te détestait du plus profond de son âme. Tu lui agrippas violemment la nuque et le tira à toi dans une étreinte qui t'aurais sembler inimaginable entre-temps. Tu le serras alors de toutes tes forces contre toi réprimant une plainte étouffant par tes sanglots qui ne pourra malheureusement jamais être soigné. Les cheveux de Peter te chatouillait délicatement la partie martyrisé de ta peau, sa tête reposait, elle, dans le creux de ton épaule où était toujours attachée ta main. Tu n'osais en aucun cas dire quoique ce soit bien que l'envie te prenait de crier une bonne fois pour toute que tu n'aurais jamais été capable de t'attaquer à quelqu'un de plus faible que toi même si tu doutais du fait que Jimmy était bien plus fort que toi tu prétendais l'être. Tu étais juste une ombre de plus qui lui avait fait du tort. 

Tu caressas inconsciemment ses cheveux éparpillés et retira les larmes qui coulaient le long de tes joues d'un revers nerveux de la main. Ce moment était gênant, tu étais censée le haïr pour tout ce qu'il t'avait fait mais, là, tu te retrouvais à lui faire un "câlin" pour le calmer et surtout éviter le pire de sa colère. Il se laissa étonnamment faire sans te donner de coups de poing ou autre ce qui te rassuras légèrement puisque tu remarquas que le vent dehors s'était tout de même apaisé même si il restait dangereux de l'en approcher. 

"Je... tu te trompes." 

Furent les seuls mots honnêtes et cohérents qui s'échappèrent de tes lèvres à peine entrouvertes. Tu avais tout aussi envie de lui dire "alors ne m'en veut pas" mais ce n'était pas le bon moment pour plaider ta cause et t'attirer un autre regard meurtrier de Pan. Tout le monde avait une part de fierté bien gardé au fond de soi qu'on soit un homme ou une femme torturé par le chagrin et la colère. 

(Imaginez l'image du chapitre avec la phrase prononcée par Peter à l'adresse de Jimmy)

Ses doigts s'enroulèrent autour de ton tee-shirt et ne s'y détacheraient que lorsque cette même fierté le transformera en un adolescent au visage dur et froid comme de la pierre. 

En attendant, il fallait attendre que la partie humaine et peut-être même attendrissante de Peter Pan ne s'envole pour de bon pour lui laisser la place.