Mais encore ?

n'aie plus peur

Vivons nous dans la peur ?
Le sentiment sans aucun sens d'une vie éreintée et déjà usée ?

Marcher droit devant, sans se retourner, sans vouloir se retourner, par peur. Peur de qui ? Peur de quoi ?

Ma tête est pleine de trous, et pas de trouvailles rares, ici même le soleil refuse de briller.
Le coeur qui bat, plus vite, plus fort et la gorge nouée, impossible à desserrer. Parfois les larmes, la rage, tout ça mêlé dans un amas de peines incompréhensibles.
Des sursauts quelquefois aussi, mais jamais de surprises, jamais positif.

Nous ne sommes qu'une somme d'échecs, de reconstructions maladroites, de cicatrices qui s'effacent, de peines, de petits bonheurs éparpillés, de pensées mal foutues et de débris de la vie que l'on mène.

Acteur d'une vie, auteur du vide.

Droit devant, marche droit devant et ne te retourne pas.
Ne rentre pas trop tard, ne parle pas aux inconnus, fais attention à toi, ne prends pas de risques.
Pourquoi ? Pour qui ?

Sauver mon existence ou vivre avec la présence de ton absence. Espérer encore ou s'armer devant l'impossible. Construire des murailles pour ne plus avoir peur, se murer, se briser sous silence. Des barrières infranchissables pour ne rien transparaître, pour ne rien recevoir. Briser des miroirs.

Il y avait des mots, qu'ils fallaient dire je crois, de bons mots à poser sur de mauvais problèmes.
Il y avait cette fille, assise devant sa psy, muette, par peur d'être jugée.
Il y a cet homme, qui n'ose pas prendre d'autres hommes, de peur d'être insulté.
Il y a un monde, de gens complètement fous, de peur d'être tués.
Il y a cette société, qui nous rendait tous cons, par peur de s'effondrer.

Mais il y a l'espoir, de nos cœurs éperdus, qui n'ont plus peur de rien, quand sur les chemins, toi tu me prends la main.