Chapitre 5 : Maladie et amour

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P.D.V Harold

Acidoux était condamné. Il avait une maladie rare que nous avions néanmoins vue sur plusieurs dragons. Une maladie à laquelle nous n'avions pas encore donné de nom. Une maladie dévastatrice qui avait pour symptômes une forte toux une tâche noire parfaitement ronde qui grandissait de jour en jour sur le ventre du dragon. Elle le recouvrait petit à petit et le consumait de l'intérieur.

Pauvre Acidoux. Nous ne pouvions rien faire pour le sauver. Comme nous ne savions pas si cette maladie destructrice était contagieuse, nous préférâmes l'isoler dans un coin reculé de la Rive, et inspecter méticuleusement la peau de nos dragons. Seulement... Krokmou était déjà noir ! Comment savoir s'il était porteur de la maladie ? Dans le doute (et cela me faisait mal au cœur) je l'isolais lui aussi. Je le conduisis dans une île déserte, à quelques minutes de la Rive. Arrivé là-bas, seul avec lui, je remarquai son regard abattu.

- Allons mon grand ! C'est pas si grave ! C'est seulement pour une ou deux semaines, le temps de voir... si tu es malade... tentais-je de le rassurer avec un sourire triste.

Il me fixa tendit que je lui enlevai sa selle et la posai dans une grotte où il dormirait sans doute.

- Je reviendrai toutes les trois ou quatre heures, pour te tenir compagnie et t'apporter à manger. Si tu veux je t'emmène un mouton ou un yack pour que tu ne sois pas trop seul !

Il grogna puis posa sa tête contre mon torse. Je le serrais dans mes bras puis m'éloignai, pour aller chercher son aile qui lui permettait de voler seul. Il grogna tendit que je lui mettais. Il ne l'aimait pas du tout.

- Comme ça, si t'as un problème, tu peux revenir ok ? Mais seulement si t'as un problème !

Il enfouit de nouveau sa tête dans mes bras.

- Allez mon grand. A plus tard !

Je me dirigeais vers la barque nous avions emmené Krokmou, en prévision de mon retour à la Rive. Je sautais dedans et commençai à ramer. Un peu plus loin, Astrid m'attendais sur Tempête, pour tirer ma barque. Pourquoi une barque ? Pour que Tempête n'est pas à s'approcher de Krokmou. Oui, tous les autres dragons étaient sains, heureusement d'ailleurs ! Une fois sous Tempête, Astrid me lança une corde que j'accrochais au-devant de la barque. Puis je lui fis signe que c'était bon et elle me ramena à la Rive.

Quelques minutes plus tard...

P.D.V Astrid

- Oh Harold arrête de stresser ! Je suis sûre que Krokmou va bien !

- Oui oui Astrid... Mais je ne peux pas m'empêcher de m'inquiéter ! Et si il était malade ?

- Si tu veux, pour te changer les idées, on pourrait faire une petite balade en amoureux tu ne crois pas ?

- Volontiers Milady !

Je montais sur Tempête et il se hissa derrière moi.

- Aller ma belle on décolle ! dis-je à ma dragonne en lui flattant l'encolure.

Elle courra sur quelques mètres avant de battre des ailes et de prendre son envol. Je la guidais vers notre endroit secret à Harold et à moi.

- Mince ! On n'a pas dit aux autres qu'on partait !

- T'inquiète, je leur ai laissé une note ! le rassurais-je.

- Et elle dit quoi, ta note ?

- Qu'on est partit pêcher !

Nous arrivâmes dans le lieu-dit. C'était une charmante petite clairière où coulait une cascade d'eau pure et scintillante. Il y avait une multitude de fleurs de toutes les couleurs un peu partout. Et encore mieux ! Derrière la cascade, il y avait un petit tunnel où il fallait ramper pour arriver dans une vaste grotte, mais très basse de plafond (nous n'y tenions pas debout). C'était un endroit secret que nous avions découvert il y a de cela quelques semaines, en nous baladant main dans la main, à pieds.

Il sauta au sol avant moi et me tendis la main.

- Si madame veut bien se donner la peine...

- Madame veut bien ! riais-je.

Tempête s'éloigna dans la forêt, vers le territoire des Vipères sauvages, comme si elle avait compris que nous voulions rester seuls.

Harold tenait encore ma main dans la sienne. Il vient chercher un baiser sur mes lèvres que je lui rendis sans peine. Nous nous embrassâmes pendant quelques secondes, puis nous dûmes nous séparer, pour reprendre notre souffle.

- Dit ? Tu sais que t'embrasse vachement bien ? le complimentais-je.

- Ouais je sais.

Il me ré-embrassa, tout en faisant descendre ses mains sur mes hanches.

- Dis donc ! Tu es bien audacieux aujourd'hui ! lui dis-je malicieusement.

- Ça te déplaît ? Parce que sinon je ne le fais plus, hein...

- Mais non idiot !

- Tant mieux alors !

Il me poussa et je tombais dans l'herbe, lui au-dessus de moi, une position plutôt avantageuse. Puis il se mit à me chatouiller jusqu'à ce que je demande grâce.

- Harold ! Harold arrête !

- Non ! ria-t-il. Il faut que tu me supplies !

- Moi, supplier ? Rêve toujours ! répliquais-je en tournant sur moi-même, échangeant nos places. A mon tour maintenant de te torturer !

Je pris possession de ses lèvres et l'embrassais à pleine bouche.

- C'est ça pour toi de la torture ? Torture-moi tous les jours alors !

- Idiot !


Nous passâmes l'après midi ensemble, à parler de tout et de rien.

Puis la nuit tomba. Je sifflai Tempête qui accouru aussitôt. Nous grimpâmes dessus et elle s'envola.

- Oh Harold ! J'ai oublié de te dire, Ingrid est au courant de notre relation !

- Je m'en doutais un peu, vu comment elle nous regarde depuis deux ou trois jours...


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