Chapitre 2

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Je suis donc assis. Encore sur un lit blanc. Avec des scientifiques, enblanc, devant moi.

Ils m'ont forcé à ouvrir les yeux. A prendre des médicaments. A tendrele bras pour des piqûres. Et à écouter.

Ils sont comme eux. Je les déteste. Mais je ne dis rien.

J'écoute le bruit autour de moi. Des pleurs. Des cris. Des rires. Des paroles d'encouragement.

J'aimerais être comme eux.

Je sers le point, mais ne referme pas les yeux .

Penser que tout est beau. Penser que l'on est libre ici. Mais ils ne savent pas, qu'ils sont naïfs ! Ils ne savent pas que où nous serons: Lui, nous regardera, pour nous tuer, et elle, nous mentira,pour nous détruire.

Et moi je suis là. A regarder la femme en face de moi dans les yeux,sans comprendre ses paroles. Elle a la peau noire, dans la quarantaine. Les yeux marrons, elle essaye de me rassurer, mais je vois bien qu'elle a peur lorsque ses yeux se dirigent vers mes sourcilles, mes bras couverts hématomes, mes lèvres asséchées, le contour de mon nez meurtri. Alors elle se réfugie, elle aussi, dans mes yeux bleus, mais le sont-il toujours ? Elle semble toujours sur ses gardes. Je me crispe lorsqu'elle me prend la main en me disant quelque chose, mais je n'ai pas écouté. Sa main est chaude,elle me brûle. Je veux qu'elle me lâche.

Lorsqu'elle me lâche enfin, sa chaleur se propage toujours, comme de l'électricité, dans tout mon bras.

Mais ses yeux se portent derrière moi. Et je sais. Je sens.

Quand je me retourne, mon cœur s'accélèrent, quand mes yeux tombent sur ses lèvres, je me met à trembler, et enfin quand je rencontre ses yeux, des larmes me viennent.

Pendant un temps je suis troubler. Plusieurs images se succèdent dans mon esprit, lesquelles sont vraies? Quel sentiment est le bon ? Ils me déchirent tous littéralement l'estomac ! Ma respiration se bloque, impossible de respirer.

Mais lorsqu'elle se jette dans mes bras, tout s'arrête. Je ne deviensplus qu'un robot. Je me crispe. Je ne réfléchis plus. Réfléchir ça fait mal, espérer ça tue.

Je ferme les yeux, tandis qu'elle ressert son entretien.

-1... 2 ... 3 ... , je murmure, 4 ... 5 ... .

Et je passe mes mains à son cou.

-... 6 ... 7 ...

Et je sers.

-... 8 ... 9 ...

De plus en plus fort.

-... 10 ... 11 ... 12 ... 13 ...

Mais le monde n'existe plus.

-... 14 ... 15 ... 16 ... 17 ...

Mais encore une fois tout redevient noir et silencieux. Seule une douleur à l'arrière du crâne.

Encore une fois le noir m'accueille dans ses bras, mais pour combien de temps cette fois.

Pour l'éternité, je l'espère.


Dans ma tête Where stories live. Discover now