Chapitre 7

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-Si tu crois que je vais être comme tout les autres, à pleurer ton état tu te mets le doigt dans l'œil mon coco.

-Je me demande bien pourquoi c'est Toi qu'ils ont envoyé pour me rendre visite aujourd'hui ... .

Johanna ... aujourd'hui c'est Johanna. Depuis quelques jours les « médecins» ont jugé bon pour mon état mental de me faire voir des visages familiers.

Delly était venu en première, on avait commencé à parler, j'étais attaché, tout allait bien.

C'est alors que j'ai appris que le Douze avait brûlé.

Que mes parents étaient morts.

Tout ça à cause d'Elle.

Puis le défilé avait commencé.

Enfin seulement quatre personnes ... maintenant cinq avec Johanna.

-Moi aussi ... .

Elle se laisse tomber lourdement sur la chaise à côté de mon lit.

-Apparemment, poursuit elle, ça serait une sorte de « thérapie », elle prend tout d'un coup une voix suraiguë et dit en secouant la tête, partageons ensemble nos ressentis sur cette terrible tragédie que nous avons vécu, ensemble, elle ballait l'air de sa main, des conneries si tu veux mon avis.

En méthode de réconfort j'ai connu mieux ... Prim, par exemple, avait passé son temps à me répéter en boucle « Tu verras tout va bien se passer » ou encore « Ne t'en fais pas, le Treize n'est pas si mal»,« On rentrera bientôt à la maison », puis elle a dit« Katniss se fait beaucoup de soucis pour toi ».

J'ai alors tout simplement explosé. Heureusement que j'étais attaché.

-Pourquoi ce n'est pas Annie qui est venue me parler ? Dis-je d'une voix distraite.

-Tu n'es pas au courant ?

-De ?

-Certaine personne trouve que le district 13 est le lieu « idéal » pour célébre run mariage. Pathétique.

Elle se ronge les ongles aux sang tout en parlant.

Un mariage ? Ce mot me fais une drôle d'impression.

Je soupire.

-Pourquoi as tu accepté devenir?

Je ne la regarde pas. Je me contente de fixer mon drap blanc.

-Il paraît qu'en terme de distraction c'est le lieu rêvé, elle sourit, il paraît qu'un simple prénom peut te mettre en rogne ? Et honnêtement je me fais royalement chier dans ma pauvre chambre, alors, elle se redresse, je suis venue discuter avec toi de Katniss.

Je relève les yeux et peux voir un large sourire sur son visage.

Je ris, je ris d'un rire nerveux. Elle aussi elle rit.

-Ils nous ont bien bousillé.

-Ouais, se contente t-elle de dire.

Alors nous restons silencieux.

Pendant de longues minutes nous sommes chacun plongés dans nos propres pensées. Je pense au Douze, aux Hunger Games, à ... Katniss.

A quoi peut bien penser Johanna?

-Des fois, dit Johanna nerveuse , je voudrais en finir, je voudrais que tout s'arrête.Pas toi ?

Sa voix n'est plus qu'un murmure. Et sa question résonne en moi.

Est ce que je veux mourir ? Oui ! Tout les matins, tout les soirs. A chaque nouvelles visites, à chaque anciens souvenirs qui resurgissent.

-Oui.

Je la regarde dans les yeux.

-Oui, ma voix ne tremble pas. A chaque nouvelles rechutes. Mais même ça, Katniss me l'a pris !

Je désigne du menton mes poignets attachés, je sens la colère monter en moi.

-Comme elle n'a pas eu elle même le courage de me tuer, elle m'empêche alors de le faire moi même !

Johanna ne dit rien. Elle me regarde, simplement.

Je sens mon cœur s'emballer, ma respiration s'accélérer.

Les médecins ne vont pas tarder, ils vont me droguer. Ils pensent que leurs médicaments me calment mais c'est tout le contraire ! Ils ne font qu'endormir la douleur qui, elle, revient encore et toujours. Tout ça ... par sa faute. Je tremble.

Johanna se penche vers moi, la porte s'ouvre sur trois infirmiers, et elle me chuchote à l'oreille :

-Tu as un trauma crânien,un seul grand coup sur ton front et c'est fini.

La porte se ferme, on m'injecte un sédatif et c'est le noir.

Le silence.


Dans ma tête Where stories live. Discover now