Je suis tombée dans un cercle vicieux - TOME 2

Chapitre 14 : Trop d'un coup

David est resté chez moi pour cette nuit ; il n'avait pas la garde de ses filles. J'en ai profité pour me faire chouchouter par ce gentleman - que je ne changerais pour rien au monde. Évidemment, aujourd'hui, nous avions cours... la cruauté me diriez-vous ? Mais c'est notre choix d'être devenu professeur alors on assume et on aime. Je ne me lasserai jamais de dire que c'est un métier formidable même si le concours que l'on doit obtenir est très compliqué. Bref, nous arrivions à destination du très charmant parking de notre établissement scolaire. J'ai encore l'impression d'être lycéenne pour dire cela. Mais j'en suis intimement convaincue qu'être lycéenne ou professeure sont des choses différentes. C'est clair sur ce point de vue. D'une part, quand tu es professeur tu peux te permettre certain privilège comme embêter les autres professeurs, tes collègues. Puis, nous avons un cadre de vie plutôt convaincant mais pas assez pour attirer l'attention des élèves. Dans le lycée dans lequel je suis c'est très vieux et authentique. Nous avons un proviseur très sympathique mais très radin je dirais alors le nouveau matériel que l'on a besoin n'arrive jamais. Mais ce n'est pas sans compter la proviseure adjointe qui couche avec le proviseur pour le sexe tout simplement, bien entendu. S'il n'y a aucun sentiment avant la fin de l'année entre eux, cela sera un exploit. Passons au point de vue lycéen peut-être ? Il n'y a rien à dire... ne serait ce que la moitié du lycée est au courant si tu couches avec un autre ou si tu es homosexuel à part si t'es discret ou discrète comme moi - personne n'a jamais su que j'aimais mon professeur. Le jeu d'actrice me va à merveille. J'ai dû me rapprocher d'un garçon... vous le saviez pas ce petit détail... vous le savez maintenant. Mais c'est sans grande importance il était gay lui aussi. Vous voyez au cours du temps, on en apprend tous les jours.

David prenait l'initiative de s'arrêter à la pharmacie pour acheter un test de grossesse. Quand il me l'a tendu, j'ai ri bêtement.

"Qu'est-ce qu'il y a ?"

"On est près du lycée... on est ensemble tel un couple... des lycéens sont là..."

"On s'en fout... il y en a plein qui ont des soupçons... et puis certains se doutent mais comme je n'aime pas vraiment parler de mes sentiments... comme tu as pu l'entrevoir parfois... ils ne me demandent rien..." assurait-il.

"Je le ferai dans la journée ce test..." souriais-je en agitant la boîte.

"T'as intérêt ! Bon... on monte dans la salle ?"

Je rangeais le test de grossesse dans mon sac tout en suivant David au lycée. Il m'ouvrait la porte tel un gentleman en se permettant de toucher furtivement mon fessier. Je désesperais. Puis, je riais face à la réprimande de Fabrice qui est arrivé derrière nous.

"David je t'ai vu ! Mais il y a des endroits pour faire ça !" riait Fabrice.

Je me retournais pour regarder David et Fabrice en faisant la même moue que David me fait parfois dans ces moments existentiels.

Je déposais mes affaires toujours au même endroit pour venir m'asseoir à côté d'Adeline. Mais je voyais que quelque chose n'allait pas du tout pour elle. J'essaie de la faire rire mais rien, son visage resté figer.

"Et tu ne vas pas nous la faire à la vieille bique là ?" questionnais-je sérieusement.

"Je n'ai pas envie d'en parler." répondait-elle sèchement.

Quand Mikaël arrivait dans la salle, Adeline roulait des yeux. Je crois que c'est en rapport avec lui, non ? De toute évidence...

"C'est Mikaël ? C'est ça ? Je te connais Adeline... je sais que les hommes sont incompréhensibles parfois mais dis-moi ce qu'il se passe !"