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" Pour réussir, votre désir de réussite doit être plus grand que votre peur de l'échec"

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J'ouvrais lentement les yeux arrivant à peine à distinguer le jour. Tous mes rideaux étaient tirés plongeant la pièce dans la pénombre. Je me frottais les yeux et cherchais du regard mon horloge: 8h06. Je me suis extirpée directement de mon lit. JE SUIS À LA BOURRE. Je rentrais directement dans ma salle de bain et me brossais rapidement les dents. Je me rinçais le visage et me mis du déodorant. Je n'ai pas le temps de prendre une douche. Je mettais des habits à la hâte en veillant à ce que je sois présentable avant de saisir mon sac à dos à la volée.

Je sortais de la maison en trombe. J'avais encore un petit peu d'espoir. Peut être que mon retard ne sera pas remarqué. A moins ce que le poste ait déjà été attribué. Je ne pouvais pas me permettre de prendre le bus. Il se peut qu'il sente mon stress alors je serais encore plus en retard. Donc ma seule option à 8h comme une parfaite new yorkaise. Je vis quand même à Los Angeles, me mettre à bousculer les gens en courant sans prendre le temps de m'excuser. Le souffle coupé par autant d'exercice, j'arrivais devant les portes de l'entreprise complètement essouflée. Les mains sur les genoux. Priant pour ne pas mourir maintenant...

Je ne fus pas tout de suite éblouie par la splendeur de l'édifice. Il fallait d'abord que je réanime mes poumons. J'arrangeais mes cheveux en prenant une dernière bouffée d'air et montais les marches de l'escalier. C'est bon je pouvais admirer. C'était immense, j'en avais la respiration coupée. Comment dire en montant ces escaliers et en voyant toutes ces femmes et tous ces hommes en costume et en tailleur, escarpins qui pourraient payer mon loyer pendant 1 ans, je ne me sentais pas dans mon environnement. Je me sentais comment dire crasseuse avec mes vieilles baskets et mon style banal. J'étais intimidée. Personne ne semblait me remarquer. C'était mieux ainsi. Je baissais les yeux et me dirigeais vers les portes. Elles étaient automatiques.

L'intérieur était climatisée et sentait agréablement bon. Je croisais les doigts en m'approchant de la réceptionniste. C'était une jeune femme brune aux yeux noisettes et à la taille svelte. Elle avait quelque chose de rassurant dans son regard. Dès que je m'approchais elle m'adressa un franc sourire qui me mis à l'aise. Je me tripotais nerveusement les cheveux.

-Bonjour Mademoiselle puis je vous aider? Sa voix était douce et calme. Tout ce qui pouvait diminuer mes craintes. Elle me parlait malgré son vouvoiement comme une amie.
-Euh...oui mon nom est Athénaïs, Athénaïs Slockers.
-Vous avez rendez vous? Elle consulta son ordinateur.

Je farfouillais dans mon sac à dos et sortais des papiers que je déposais sur le bureau.

-En fait je suis là pour le poste. J'avais passé l'entretien deux jours plus tôt.

Elle baissa les yeux un moment et replanta son regard dans le mien sans se départir de son sourire. Un étrange sentiment m'envahit.

-J'avoue être en retard,mais je vous en supplie donnez moi une chance. Oui j'ai l'air jeune mais je ne vous décevrais pas, j'ai besoin de ce....
-Le poste est libre.
-J...je...Quoi? Vous êtes sérieuse?
-Ne vous stressez pas le poste vous appartient.

J'aurais voulu sauter de joie mais je me contenais et restais calme. Je lui souris grandement.

-Oh merci....merci...
-Sophia, on peut se tutoyer, je n'aime pas vraiment ces formalités; tu peux me suivre je vais te montrer certaines choses?

Elle contourna le bureau. Quoi? Je commence tout de suite? Je remarquais qu'elle portait des escarpins bleu nuit vernis qui concordaient parfaitement avec son uniforme. Ce n'est pas moi qui risque de me mettre en talon.

Elle marcha devant moi et me conduit vers un local avec pleins de casiers. Je la suivais avec une mine incrédule.

-Ceci sera ton casier elle me tendit des clés Il y'a aussi un uniforme. Voici ton planning, chaque jour tu te chargeras de nettoyer un étage. Amanda est celle qui a libéré son poste donc tu prendras son emploi du temps, elle se chargeait du 4eme, 7 ème, 12 ème et les locaux du Pdg.

Elle s'exprimait tellement rapidement, j'avais du mal à suivre mais je fis de mon mieux et essayais de saisir les mots en hochant de temps en temps la tête pour lui signifier que j'écoutais. Je déglutis en manquant de m'étouffer.

-Pdg?

J'avoue être une grosse responsabilité pour une nouvelle. Ça me stressait avec ma maladresse et si je cassais quelque chose ou pire on m'accusait de vol. Je fronçais les sourcils.

-Ne t'inquiète pas il est rarement la. La plupart du temps il est en voyage d'affaire. Quelque fois présent mais qu'en fin du mois pour des visites. Tu n'auras jamais à le voir. Elle frappa des mains. Bon que dirais tu d'aller nettoyer le 3ème cet aile est en séminaire.

J'hochais la tête. Elle me sourit.

-Je te laisse te changer, ne te prends pas trop la tête ,bonne chance petite beauté.

Je rougis face à son compliment. Cependant en franchissant la porte elle se retourna au dernier moment.

-Oh au fait j'allais oublier. Tu as un coéquipier, un vrai muffle, aujourd'hui il n'est pas la. Sois soulagée parce que dès qu'il sera la demain tu te taperas des vannes plus pourries de jour en jour.

Je souris timidement pendant qu'elle m'adressait un signe de la main. Des qu'elle sortit je m'adossais contre le casier en passant une main dans mes cheveux. J'avais un boulot. Putain j'avais un boulot. Je me fis une petite danse de la victoire. Mais bon reprends toi Athénaïs, tu dois te réveiller avant que tu sois poussée de ton petit nuage. C'est une opportunité donc ne la gâche pas dès le premier jour. Un sourire léger collé aux lèvres. Je mis mon uniforme, c'était une sorte de combinaison qu'on met pour peindre bleu nuit, avec des lignes rouges au niveau de la taille. J'enfilais les gants et poussais le charriot où se trouvait tous les produits d'entretien. Une journée m'attendait.

***

Je finissais le travail à 18h et quittait vers 18h7 après avoir un peu discuté avec Sophia. Je pris le bus et arrivait chez moi à 19h. Je commandais chinois, et me posais devant une vieille série familiale avec ma vieille télé des années 2000. Je m'endormais bien rapidement. Le coeur plus léger. Peut être y'avait il un petit espoir dans ses ténèbres. Et ce travail me le prouvait. Il suffisait juste de le garder suffisamment longtemps parce que je me doute qu'il ne sera pas éternel...

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Le contratHikayelerin yaşadığı yer. Şimdi keşfedin