Chapitre 6 Il La menace

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-Laisse moi passer cet appel je t'en prie. Imagine quel mal ça doit faire à ma famille de ne pas avoir de nouvelles. Imagine si ça avait été ta soeur. Si c'était Donatella.

Il souffla puis sortis un téléphone prépayé de sa poche puis me le tendis.

-Tu as deux minutes devant moi et en haut parleur, m'accorda-t-il.

***************
-Merci, murmurai-je en lui prenant le téléphone des mains.

J'appelai mes parents restés au pays. Je connaissais leur numéro par cœur. Pendant que je le composai, il m'observai d'un air impassible.

Il était différent à mes yeux désormais pourtant je savais dès le départ que c'était un mafieux. Sans doute devait-il faire ce genre chose au quotidien. Alors pourquoi avais-je l'impression d'avoir reçu un poignard en plein cœur. C'était comme si j'avais moi-même du sang sur les mains.

Adriano mit ses mains dans les poches.

-Allô, dit la voix à l'autre bout du combiné.

Je reconnaissais cette voix et cela fit battre mon cœur plus vite. Cela ne faisait que trois jours que j'étais là pourtant tout me semblait interminable. C'était comme si une tornade m'avais emportée et que je n'avais le contrôle sur rien. Je n'étais désormais plus qu'un objet à exploiter.

-Allô? Répéta la voix.

-Maman, lui répondis-je.

Elle inspira un grand coup.

-Aliyah? Ma chérie enfin tu nous appelles. Tu es bien arrivée ? Me demanda-t-elle.

Je ne pouvais pas lui révéler que j'avais été kidnappée, frappée et que maintenant j'étais mariée de force à un mafieux. De plus, celui-ci scrutait en ce moment même chacune de mes paroles à la recherche de la moindre erreur de ma part. C'était tellement difficile pour moi. Tellement.

-Maman. Je n'ai pas beaucoup de temps. Co...comment va papa?

Mon papa chéri était policier dans notre pays. C'est pour cela qu'il nous avait appris à tirer à mon frère et à moi. D'ailleurs Carl avait finit l'école de police avant de venir en Italie et de...mourir.

Mon père était flic alors que sa propre fille avait été témoin d'un meurtre.

-Ton père va très bien. Il est un peu plus grincheux depuis que tu es partie. Tu sais comment il est. Tu nous manque énormément et bientôt on sera ensemble. N'est-ce pas?

L'enthousiasme dans sa voix me brisa le cœur. Jamais plus je ne les reverrai à cause de toute cette histoire.

-Comment ça va au pays ? Rien à changé ? Lui demandai-je en étant consciente que je changeais de sujet.

-Rien à part qu'il y a des hommes blancs qui tournent souvent autour de notre maison. Des italiens je crois. Mais il ne nous approchent pas.

J'écarquilai les yeux. Ils avaient mit ma famille sous surveillance. Je ne pouvais pas y croire! Ils avaient assez de puissance pour mettre des hommes afin de surveiller ma famille dans mon pays. Et tout ça pour me mettre la pression. C'est sûrement pour cela qu'il avait accepté que je passe l'appel. D'une manière ou d'une autre je devais savoir qu'il les surveillait et que j'étais obligé de suivre ses ordres.

Je n'avais même pas remarqué que je gardais le silence.

-Aliyah, qu'est-ce qui ne va pas? Dis-moi.

Une larme coula sur ma joue. Moi qui d'habitude ne cachais rien à ma maman, j'étais obligée de lui mentir.

-Maman écoutes. Je vais bien. Je n'ai pas beaucoup de temps mais on se reparlera bientôt.

LOVE into MAFIAWhere stories live. Discover now