Traque

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Nous restons à nous regarder quelques instants. Quand soudain, un bruit sourd, nous fais sursauter.

Bastien nous fait signe, à moi et à Akin de nous taire. Je n'ose même plus respirer. Bastien sors un flingue de l'arrière de son jeans. Il se met en position, il est prêt à tirer si l'occasion se présente. Il avance vers la porte en essayant de faire le moins de bruit possible .

Je suis terrifiée par ce qui est en train de se passer. Akin et moi échangeons un regard rempli de peur. Bastien est au seuil de la porte, il respire et sors du pas de la porte. Il effectue un mouvement de rotation pour s'assurer qu'il n'y a personne de chaque coté du long couloir.

Bastien fait un geste de main, pour nous indiquer de le suivre. Je descends de la table de métal en douceur. Akin sort un couteau, il me pousse légèrement, me faisant comprendre de passer devant lui.

J'avance vers Bastien. Nous sommes désormais tous les trois collés. Moi au milieu de ces deux hommes, que je connais que depuis quelques jours,qui me protège.

Nous avançons dans un couloir blanc, qui me paraît interminable. Une porte de sortie de secours se présentent devant nous. Nous sommes enfin sauver.

Un second bruit retentit dans l'hôpital. Je croit reconnaître une voix d'homme, mais je ne parviens pas à comprendre ce qu'il dit. Bastien appuie sur la barre, permettant d'ouvrir la porte, mais celle-ci ne bouge pas. Il réessaie de nombreuses fois, rien ne bouge.

Akin suggère alors à Bastien de reprendre le même chemin qu'à leurs arrivés. Il se retourne vers nous, nous adressant un regard des plus sombres. Bastien avance tout droit son arme à la main. Akin et moi le suivons. Nous marchons en file indienne dans ce couloir ou clignote des lampes qui laissent échapper un horrible grésillement.

Nous arrivons à une intersection, Bastien y va le premier s'assurant qu'il n'y ait personnes . La voie semble libre, nous tournons à droite. La porte qui se trouve en face de nous possède de petites vitres en hauteur. Ce qui nous permet d'apercevoir des silhouettes de l'autre coté. Nous nous précipitons dans la première salle que nous trouvons. Akin bloque la porte avec une chaise.

Je regarde les garçons pour me rassurer, mais à en juger leurs têtes, ils sont tout autant paniqué que moi. Le silence que nous avions installé dans la pièce est alors brisé par une même voix d'homme:

- Nous allons vous trouvez, sortez de votre cachette! Ça ne sert à rien si vous ne venez pas à nous, c'est nous qui viendrons à vous,dit-il d'un ton narquois.

Je suis tétanisée de peur, je ne vais pas m'en sortir. Akin est à coté de moi, son couteau dans les mains. Il arbore un visage tendu. Bastien, lui, est devant moi, il tient son arme entre ses deux mains dans la direction de la porte. Ils sont tous les deux prêt à attaquer, alors que moi je n'ai rien pour me défendre et un bras inapte à bouger. Si les choses tournent mal j'ai bien peur que je sois la plus vulnérable.

Nous entendons des pas, ils passent devant la porte, sans s'arrêter. Le bruit s'éloigne. Bastien nous évoque son plan :

- Ils ont du tourner ou alors continuer tout droit. Je vais m'assurer qu'ils ne sont plus là. Je vous ferai signe quand se sera bon, il faudra venir et se dépêcher.

Akin et moi, répondons à Bastien par un simple hochement de tête. Bastien enlève la chaise qui bloque la porte,l'ouvre délicatement. Il regarde de chaque coté et nous fait signe. Nous courrons vers la porte qui se trouve à notre droite. Nous passons la porte en courant, je ressens une douleur dans l'épaule, mais je ne peux m'arrêter c'est une question de vie ou de mort .

Nous tournons de nombreuses fois, je commence à me demander si nous finirons par sortir d'ici. Je ne peux plus courir, mon souffle est à bout et mon épaule me fait terriblement mal. Les garçons s'arrêtent et me demandent :

- Pourquoi tu t'arrêtes ?s'interroge Bastien.

- Je ne peux quasiment plus respirer et mon épaule me fait hyper mal, murmurai-je.

- Ok, on va ralentir mais il faut que tu avances. Ils sont peut-être tout près de nous . Il faut se dépêcher de sortir de là, me dit Bastien.

Je baisse légèrement mon buste et prends une grande bouffé d'air. Nous marchons désormais, la route me paraît encore plus longue. Cet hôpital est immense ou quoi ? Mes pensées sont écourtés par le bruit d'une porte qui s'ouvre. Nous nous retournons, les voilà derrière nous.

Je reste tétanisée de peur, un des homme monte son arme et se prépare à tirer. Akin me tire le seul bras valide qu'il me reste et m'attire dans une salle. Il tourne le verrou, quand à Bastien,il brandit une chaise et brise la vitre de la salle. Il sors part la fenêtre, puis Akin m'aide pour sortir et il sort à son tour. Nous passons à travers de hautes herbes, de la broussailles, nous nous trouvons sur le bord de la route.

Je reconnais au bout de celle-ci la voiture de Akin et une autre voiture qui doit être celle de Bastien. Nous courrons jusqu'à celles-ci, nous entrons tous dans la voiture d'Akin. Il démarre violemment, j'entends les pneus déraper. Akin regarde dans le rétroviseur, je regarde par le pare-brise arrière, des hommes sont sur la route courant vers la direction opposé.

L'appelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant