Réalité

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Je regarde la scène d'horreur, je vois le visage de Bastien devenir rouge et ses veines ressortir sur ses tempes. Je supplie Akin d'arrêter :
- Arrête ça ! Tu vois bien qu'il souffre et que tu ne trouves rien !
Bastien pousse des cris qui me glace le sang, il se débat contre la douleur. Akin continue de fouiller dans son cou à la recherche de cette fameuse puce, ignorant mes mot. Sasha tient Bastien pour l'éviter de bouger, mais il commence à ne plus y arriver. akin nous délivre de cette situation :
- Je la sens, elle est tout près !
Je ressens une chaleur dans mon cœur,en entendant ces mots.

Il enfonce encore de quelques millimètres, son la lame et ressort une petite puce, clignotant un petit point rouge.Akin, observé la puce. Sasha lui la prend des mains et la lâche au sol et l'écrase avec son pied et s'exclame :
- C'est bon ils ne te trouveront pas, elle n'émet plus de signale. Il ne me reste plus qu'à faire pareil avec vous! À qui le tour ?

Je me lève en murmurant à Olympe terrifier :
- Je reviens, ne t'inquiète pas.

Je sors de la chambre et me rends dans la salle de bain, évitant le désordre de l'appartement, j'ouvre les placards à la recherche de quelques choses qui pourrait couvrir la plaie. Il ne reste plus rien, à part des pnsements, des cotons, un désinfectant et un chiffon, je les prends et me précipite vers Bastien. Sasha et Akin me regarde avec un regard interrogatif. Je me mets derrière Bastien, applique du désinfectant, qui le fait frissonner,essuit avec un coton le sang s'échappant de son cou et pose un grand pansement.

Il se retourne vers moi et me remercie. Sasha redemande :
- A qui le tour ?
Je regarde Akin qui se dévoue. Bastien me fait signe de sortir Olympe de la pièce, j'entraine Olympe vers le salon, je referme la porte de la chambre pour stopper au mieux les sons.

Olympe pousse les papiers sur le canapé pour s'assoir, j'en fait de même, elle fixe la fenêtre. Je la vois scruter le ciel couchant, évitant tout contact visuel avec moi. Elle semble déboussolée, je vois au creux de sa joue une larme couler, ses yeux sont dilatés. Elle est terrifiée, elle vient d'assister à une scène horrible, que moi-même je ne peux endurer dans ma mémoire .


Dans ma journée j'ai vécu de multiples émotions, j'ai d'abords cru les perdre, puis les retrouver et enfin j'ai cru que j'allais mourir, que la fin arrivait. Une journée de cauchemar tout ça par ma faute, je pense à ce que je ressens et à ce qu'elle peut ressentir. Elle est si jeune et vit dans un monde si horrible à son âge. Olympe est courageuse, elle tente de retenir ses larmes, mais elle ne peut pas son cœur est plus fort que sa raison.

Je pose la main sur sa jambe pour attirer son attention, elle tourne la tête vers moi et me sourit. Elle essaie sûrement de me faire croire que tout va bien, mais je vois bien que non. Son grand sourire qu'elle essaye d'arborer, est trahit par ses larmes. Je peux dire quoi à une enfant pour la rassurer, alors que moi-même je ne suis terrifiée,dans le monde dans lequel nous vivons désormais. Je cherche les mots mais ils ne viennent pas.

Je me lance enfin :
- Olympe, tout va bien se passer.

Elle me regarde dans les yeux, en essuyant ses pleurs :
- Comment peux tu me dire que tout va bien se passer, alors qu'à  chaque instant nous risquons notre vie juste en vivant. Tu dis des mots que tu ne crois même pas.

Ces mots me traverse à travers le corps, elle est bien plus réaliste que moi. Elle voit bien que je mens :
- je sais que c'est difficile à croire mais nous pouvons y arriver. Peut-être même que nous retrouverons les autres.

Elle pose une main sur ma joue plongeant son regard dans le mien :
- Arrête de me mentir ! Rien qu'aujourd'hui tu as failli mourir au moins deux fois ! Nous risquons notre vie juste en quittant cet appartement et même en restant ici. Il suffirait qu'un des hommes en noirs entre ici et il nous tuerait directement sans remord! Ils sont peut-être déjà en chemin! Si ce n'est pas eux, se sera alors un  de ces hommes qui nous cherches, qui savent exactement où nous sommes,ce n'est qu'une question de temps pour que nos cadavres soient au sol !

Je ne sais pas quoi répondre, ces paroles si vrai, si réel, comment la contredire, comment la convaincre du contraire sans aucun argument. J'entends maintenant les cris d'Akin résonner dans l'appartement. Après ces mots, elle reprend sa position, elle fixe le coucher de soleil, en silence. Je me tourne vers la fenêtre, fait la même chose. Nous restons dans cette position, entendant comme bruit sonore les cris d'Akin.

Ses larmes coulent encore sur ses joues. Je repense à ces mots et réalise quelle est plus consciente de la situation que moi.

L'appelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant