10. Le connard et la chieuse

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Après cet entracte tout feu tout flamme où Quentin a fait cramer tout mon corps, je peux certifier qu’il n’est, ni curé, ni puceau.

- C’est bon ? On peut y aller maintenant ? dit-il de nouveau glacé comme un MC Flury M&M’S sans nappage. 

- Ouais ! lâché-je en croisant les bras, abasourdie par son sens du romantisme.

Je demande pas une bague bordel ! Mais un minimum de tact ! C’est pas comme si on venait de s’envoyer en l’air putain !

- Putain avec tes conneries je vais louper mon rendez-vous ! lâche-t-il.

- Mes conneries ?! C’est la meilleure celle-là !  J’étais pas toute seule à prendre mon pied je te signale. 

- Si t’avais pas été aussi chiante, on serait arrivé depuis looooontemps, et tout ça serait jamais arrivé !

- Connard !

- Pardon ?

- Oui t’as très bien entendu ! T’es vraiment un enfoiré !

- Et toi, t’es une gamine capricieuse qui me tape sur les nerfs. T’es une chieuse internationale !

- Stooooop !  dis-je en hurlant. 

Il freine alors que je détache ma ceinture. J’ouvre la portière bien décidée à quitter cette bagnole pourrie.

- Tu fais quoi là ?

- Je me casse !

Je sors en furie de sa Clio dégueulasse et pars chercher ma valise dans le coffre.

- Arrête tes conneries et remonte dans cette voiture !

- Va te faire foutre Schumacher !

Ce con me ferait presque pleurer. D’accord, je ne suis pas un cadeau, mais en gros, il dit qu’il m’a sauté dans sa voiture histoire que je ferme ma gueule ! C’est très classe.
Hors de question que je reste deux secondes de plus avec ce crétin !

Je claque la porte de son coffre et commence à marcher, déterminée.
Quentin roule lentement à côté de moi et fait descendre sa vitre. Je fais comme s’il était invisible et avance droit devant moi fièrement.

- Allez remontes… On est bientôt arrivé en plus…

Je continu de marcher sans calculer le con qui me parle.

- Maya… s’il te plaît… Je suis désolé… j’aurais pas dû dire ça…

- Bah tu l’as dit quand même !

- Maya !

- Bon d’accord !

Putain t’es trop faible ma fille !
Je retourne fourrer ma valise dans le coffre de Quentin et remonte à côté de lui.

- Mais t’es quand même un connard, dis-je toujours vexée.

- Et toi t’es vraiment une chieuse.

Merci Sherlock j’suis au courant.


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