Chapitre 3

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Le lendemain:

«-Sérieusement ? Un centre de désintoxication ? Ta mère est complètement folle !»

Magalie était dans tout ses états. C'est vrai que nous avons pour habitude de se voir régulièrement en dehors des cours, alors ne pas se voir pendant 2 mois, sans pouvoir communiquer, car, oui, dans le centre que ma mère a choisi, aucun téléphone ne sera autorisé...Je vais dépérir...

«-Je crois que ce sera officiellement les pires vacances de ma vie..

-Mais tu as droit au visite au moins ?

-Nan... Seulement ma mère.

-Mais... Comment je vais faire moi si tu n'es pas là ? J'avais prévu tout un tas de truc !!»

Je secoue vivement la tête. C'est bien la première fois que je redoute les vacances. Au début de l'année, si quelqu'un m'avait dit que je passerais les grandes vacances dans un centre de désintoxication, je vous aurez rit à la figure. Moi, la petite élève studieuse qui ne se fais pas remarquer en classe. C'est un comble.

«-S'il te plaît, fais moi oublier qu'après demain je pars en enfer.»

Le jour tant attendu par ma mère est enfin arrivé. Je crois que je ne réalise pas tout à fait que je vais passer 62 jours de ma vie dans cet endroit, qui ne risque pas de faire des miracles car comme je l'ai déjà dit, je ne suis pas addicte.

C'est quand la dame qui ressemble à une bonne sœur, m'amène à ma future chambre, que je commence à avoir cette boule dans la gorge qui me fait atrocement mal, que je me dis, «c'est bon, je vais passer mes vacances ici, sans voir mes amies, éloigné de toute civilisation.» Je n'ai pas le temps de dire quelques mots à ma mère que, déjà, la porte se referme derrière moi. Et là, je n'arrive plus à me retenir, le torrent de larmes qui menaçaient de sortir, dévale sans plus s'arrêter sur mes joues.

Après avoir pleuré toutes les larmes de mon corps, je me relève, essuyant mes joues humides et frottant mes yeux bouffis. Je ne dois pas être belle à voir, avec ces yeux rouges et gonflés.

J'en profita pour regarder ma chambre, que je n'avais pas pris le temps d'examiner. C'est vrai que pour un centre de désintoxication, la chambre est plutôt luxueuse. Un lit une place est calé contre le coin du mur, avec un bureau juste en face d'une immense fenêtre qui laisse voir un grand jardin. Après avoir rangé mes habits dans l'armoire, je pars faire un tour.

Je traverse un long couloir où les «résidents» me regarde comme si j'étais un fantôme. Je baisse la tête sous le regard inquisiteur qui me gène plus que la normale. Je me sens oppressé, dans ce couloir qui me semble infini. Je décide d'essayer de retrouver le jardin que j'ai vus par la fenêtre quand quelqu'un me bouscule avec une tel force que je tombe à la renverse. Je relève les yeux vers cet personne qui n'étais nul autre qu'un garçon, à peine plus âgés que moi. Il me tend la main pour m'aider à me relever. Je l'a saisie et pousse sur mes jambes pour qu'il ne fasse pas tout le boulot.

«-La prochaine fois, lève la tête quand tu marches.

-Désolée, je ne t'avais pas vus...

-Je me doute bien, dit-il avec un rictus.

-Dis-moi, euh, tu ne saurais pas où se trouve le jardin, je l'ai vus par ma fenêtre.

-Tu es nouvelles ?

- Oui...

- Aller suis moi, je vais te montrer le chemin binoclarde.

-Je ne veut pas te déranger si tu avais quelque chose en tête. Indique moi juste le chemin. Et je ne suis pas binoclarde, je ne porte même pas de lunette...»

Cet inconnu ce mit a rire avant de répliquer.

«-J'ai besoins de distraction. Et tu risques de l'être pendant un petit moment. Alors autant te faire visiter.»

Il m'emboîte le chemin et je le suit sans rien dire. J'en profite pour le regarder de plus près. Bon. Il est de dos, mais je peut déjà dire qu'il est grand. Plus grand que moi en tout cas, peut-être d'une ou deux tête de plus ? Ce qui veut dire qu'il doit mesurer aux alentours de 185cm ou 190cm. Il a les cheveux châtains clair est son tee-shirt un peut trop moulant montre sa stature carré. A mon avis, il doit faire de la natation.

Il s'arrête brusquement, et trop concentré à le reluquer, je lui rentre dedans.

«- Et après tu dis que tu ne portes pas de lunette ? Nous sommes arrivés.»

Je prend le temps de regarder ce jardin au mille couleur qui me fait penser à un tableau. Une question me taraude l'esprit depuis tout à l'heure.

«-Dis-moi, tu es un drogué ?»

Il manque de s'étouffer avec sa propre salive.

«-On peut pas dire que tu passes par quatre chemins. C'est une question très indiscrète.

- Excuse moi. Je suis juste curieuse. Alors, tu étais addicte à quoi ?»

Il hausse un sourcil en me regardant comme pour voir si je lui posais cette question sérieusement. Il souffle en me regardant avant de me répondre.

«-Héroïne, Cocaïne, tout ce qui se fini en ïne. Et toi ? Je te vois mal te droguée binoclarde.»

Je le regarde avec l'aire de dire «sérieusement ?», il me gratifie d'un sourire moqueur accompagné de son regard arrogant.

«-Je suis ici par erreur, je suis pas une droguée.»

Il fût pris d'un rire si soudain et tellement fort que certaine personne nous regardais. Je fût prise d'une terrible gène et lui crie d'arrêter de se moquer de moi. Après s'être remis de son fous rire il me dis

«-Tu me fais bien rire petite binoclarde, si tu n'étais pas une droguée, tu ne serais pas à moisir ici.

-Mais je te dis que c'est une erreur, ma mère a juste retrouver un malheureux joint dans ma poubelle et elle en a tiré des conclusion trop vite... Je n'en fumais pas tous les jours, j'ai dû en fumer sept dans l'année scolaire !..

-Tu as quand même été assez stupide pour jeter un joint dans ta poubelle»

Reprit-il dans un nouveau fous rire. Je part énervée de son attitude. Il avait seulement retenu que je l'avais jeté à la poubelle. Quel idiot !

Je me décide à suivre les flèches qui indique où se trouve la cantine, car mon ventre commence à crier famine. Je regarde l'horloge qui indique 11h43. Je presse le pas et arrive devant une foule de personnes de toute âges, allant de je dirais, la quarantaines à des ados comme moi. Pendant un court instant, je me suis crut au lycée. Je pris place à la fin de la queux, quand je sent deux mains m'agripper les épaules. Je sursaute ce qui fît rire la personne derrière moi. Je reconnût son rire instantanément. Je me retourne et lui dis

«-Qu'est-ce que tu fais là ?

-Je n'ai pas le droit de venir manger ?»

Je me retourne boudeuse et bien décidé à ne pas lui parler.

«-Je suis désolé si je t'es vexée toute à l'heure se n'es pas ce que je voulais»

Je soupire. Après tout, c'est la seul personne que je connaît parmi tout ces gens alors bon.

«-D'accord, j'accepte tes excuses. Ami ?»

Il fronce les sourcils comme s'il réfléchissais à ma proposition. Pendant un instant, j'ai crû que j'allais me prendre un lourd vent.

«-Ami.»


Destin RéunisWhere stories live. Discover now