Lena Clark et les secrets de Liefs

CHAPITRE 2 - Un autre Monde

À mille lieues de là, un monde different venait d'entrer en collision avec cette partie de l'univers. Le ciel de liefs était en feu, il se paraît d'un rouge sang, le vent s'était levé et des bourrasques écorchaient son visage angélique. Alex venait de revenir dans la partie oubliée du sud de la ville, là où la citadelle n'était presque plus visible, là où la noirceur était devenue la couleur dominante. Beaucoup de gens considéraient que vagabonder dans les rues malfamées de cette partie de la cité signifiait de mauvais présages pour la ou les personnes qui s'y aventuraient.

Alex toujours encapuchonné afin de dissimuler au mieux son identité tourna dans la rue principale. Ses cheveux bruns presque noir mis long dépassaient de son sweat-shirt, ils contrastaient avec la blancheur de sa peu. Plus jeune tous ses amis l'appelaient Blanche en référence à Blanche Neige, ce qui lui avait valu pas mal de moqueries.

Il se dirigea en direction d'un immeuble désaffecté qui faisait l'angle de l'ancienne place, celle-ci avait été créée en hommage à la libération de liefs cent ans plus tôt. Mais depuis les choses avaient tellement changé et pas dans le bon sens.

En ouvrant la porte de l'immeuble un long corridor étonnamment étroit lui faisait face, les murs étaient quant à eux recouverts d'affiches de propagande a l'effigie du ministre White, celui-ci avait déclaré que le peuple des trois montagnes n'avait aucun droit sur les terres de Liefs. La rébellion avait tout mis en place jusqu'à la décoration de ce couloir pour que personne ne se doute que leurs point de ralliement se trouvait en réalité juste ici.

En atteignant la fin du couloir, une porte jaune lui faisait face. Elle contrastait avec le reste de l'environnement, celui-ci était dans un état lamentable. Il venait de l'atteindre quand il fut surpris par une voix qui venait de derrière . Cette voix aiguë était celle d'une femme. C'était celle de Trya, il l'a reconnue aussitôt. Celle-ci s'était autoproclamé chef de la résistance lors des premières révoltes, mais tout le monde savait qu'il n'en était rien et que son grand-père lui avait été un grand homme lors des premières batailles.

-« Entre Alexander, nous n'attendions plus que toi. » - s'écria Trya.

Comme à chaque fois, Alex était surpris de se dire qu'il avait déjà été localisé par la résistance avant même d'être arrivé au quartier général. Il avait pourtant pris le plus grand soin afin de dissimuler son identité, c'était devenu presque un jeu pour lui. Mais il faut dire que la résistance avait des taupes et des guetteurs partout dans cette partie reculée de la ville. Ils avaient même des espions au château royal.

En pénétrant dans la salle, le décor changea complètement de ce que le corridor avait pu laisser penser. Tout était aseptisé, chaque objet avait une place bien précise. Même les tenues des gardes à l'entrée étaient d'un blanc impeccable, chacune d'elles avait un Minotaure brodé juste au niveau de l'épaule droite. Il y avait une grande table avec autour plusieurs personnes assises qui le regardaient.

« Maintenant que tout le monde est là, nous allons commencer », s'exclama Trya.

Dans sa chambre, Lena faisait les cent pas. Elle n'en revenait toujours pas de ce qui venait de se produire sous ses yeux. Son frère, son propre frère avait disparu, évaporé. Mais où était-il? Que faisait-il ici, alors qu'il devait être à l'autre bout de l'Europe?

Elle ne comprenait plus rien, son cerveau était en pleine ébullition, prêt à exploser.

Les heures passaient, Lena était toujours recluse dans sa chambre à ne plus savoir quoi faire. C'est alors qu'elle entendit deux voix montées du rez-de-chaussée. L'une d'elles appartenait à sa mère Alice, mais elle ne reconnut pas la seconde. C'était une voix rauque. C'était celle d'un homme. Celle-ci hésita un long moment avant d'aller voir qui était en bas avec sa mère.

Lena venait d'arriver dans l'entrée du salon quand elle aperçut sa mère, celle-ci avait des larmes plein les yeux. Ni une ni deux, celle-ci courut rejoindre sa mère assise sur le divan fleuri du salon.

« Maman, que ce passe-t-il ? C'est Alex . C'est ça ? » s'écria Lena.

Alice fut surprise par la question que lui posa sa fille. Elle prit une profonde respiration et se tourna vers elle, les yeux encore pleins de larmes et dit :

« Non, Lena. Ce n'est pas ton frère », en essayant de se ressaisir, celle-ci continua. « Je te présente Lucius, c'est une vielle connaissance, il vient de très loin et...» plus aucun son ne sortit de sa bouche.

Lena se tourna vers lui et le salua, puis revint immédiatement face à sa mère qui commençait à la faire paniquer. Mais qu'est-ce qui n'allait pas dans cette famille depuis quelques jours, pensa-t-elle. 

« Maman que se passe-t-il ? » dit Lena.

S'enfonçant dans le divan, Alice était devenue cadavérique, son visage habituellement joviale avait laisser place a une mine de peine. Elle prit la main de sa fille et la serra fort.

« Il faut que tu comprennes Lena, que j'ai toujours tout fait pour te protéger toi et ton frère. Je l'ai fait car je vous aime et vous êtes tout pour moi. Mais il y a une chose que je ne t'ai jamais dite. »

Lena venait de passer par toutes les émotions possibles et inimaginables. Son coeur s'emballa et les larmes commençaient à monter. L'une d'elles perla sur sa joue et s'écrasa sur son jean.

« Arrête Maman! Tu me fais peur ! Pourquoi me dis tu tout ça ? Que ce passe t'il ? ».

« J'en suis consciente ma chérie et j'en suis terriblement désolée. Mais beaucoup de choses sont en train de changer. Ici et ailleurs et il va falloir que tu suives Lucius. Il le faut, pour ta survie, mais aussi pour celle de ton frère.»

Lena commença à ouvrir la bouche afin de pouvoir dire quelque chose mais à ce moment-là, Lena senti une main froide se poser sur son épaule, celle-ci la serra. Elle eut juste le temps de voir bouger la bouche de sa mère qui disait :

« Lena, je t'aime! Sois forte .».

Puis tout devint noir.

La nuit était tombée à Liefs. C'était à ce moment-là où la noirceur de la nuit recouvrait le chaos du jour, à cet instant c'était presque comme ci tout allait bien comme ci rien tout ça ne s'était passé. L'espoir renaissait dans la noirceur de Liefs.

Alex avait raccompagné Trya jusque chez elle pour soi-disant la protéger des rues malfamées du sud de la ville. Mais au fond de lui, il savait très bien qu'elle aurait pu se débrouiller toute seule en cas d'ennuis et elle le savait aussi. Elle était surentrainée et l'un des meilleurs soldats que comptaient les rangs la résistance.

- « Pourquoi es-tu repartis dans l'autre monde ? » Lui demanda Trya alors qu'il venait d'arrivée chez elle. Elle habitait une demeure qui n'avait rien à envier à celle des gens de la haute société. Son arrière-grand-père avait été l'un des pères fondateurs de la révolte.

« Il fallait que j'aille la voir ! Je me devais savoir si elle allait bien. Si rien de grave ne lui était arrivé ! Elle reste ma soeur malgré tous. » répondit Alex. 

« Oui mais il faut que tu arrives à comprend que c'est la future reine et nous ne pouvons pas lui faire confiance, c'est une Ecaux! » s'exprima Trya qui avait l'air de ne pas apprécier la réponse que lui avait fournie Alex.

Il senti son pou s'accélérer, ses mains commentaire à tremper de rage.

« C'est peut-être la future reine mais elle n'en est pas moins ma soeur, et je la protégerai couté que coute. Quoi que tu m'en dises. Elle ne sait même pas que ce monde existe ni même ce qu'est un Ecaux ou le peuple des trois montagnes. »

Il tourna les talons laissant seul Trya devant le pas de sa porte. Comment pouvait elle pensait comme ça se demanda Alex, alors qu'elle aussi avait été rejeter par le peuple des trois montagnes au début.