XXXIII - Punishment

1.4K 86 8
                                    




Elle était assise au rang du fond, à côté de Dannielle, dans son cours sur la magie noire. Le cours ne la captivait vraiment pas, seul celui de potion arrivait à capter son attention, comme toujours. Et le fait qu'Amycus Carrow en soit le professeur était un facteur important à son ennui; elle refusait d'apporter de l'attention à ce monstre. Aussi jouait-elle avec son crayon sur sa feuille. Quand un morceau de parchemin froissé tombe devant ses yeux. Perplexe, elle le saisit de ses doigts et le déplie.

Alors comme ça ton père joue les cibles d'entraînement en France? J'ai toujours su que vous étiez des fragiles, ça doit être de famille!

Elle reconnu l'écriture de Parkinson, sa manière d'enrouler les "o" et de terminer ses "g".Le petit mot fut comprimé dans son poing qui se serrait convulsivement. Une envie folle d'emprisonner son cou dans son poing contracté l'obsédait dans son esprit. Elle tourna la tête vers celle-ci, deux tables plus loin, collée à son idole qui ne semblait se soucier de rien. Elle agita la main ver elle, souriante, puis la nargua en positionnant une paume derrière son oreille, faisant signe de pas comprendre ce qu'elle disait. Mais elle ne disait rien.

<<-Orack! Arrêtez de faire chier Miss Parkinson!>>

La blonde eut un sursaut en trouvant le professeur si proche d'elle. Il s'était approché sans faire de bruit, et désormais la réprimandait en hurlant comme si elle était dans la classe d'à coté.

Elle se r'assit alors sur sa chaise, et acquiesça.

Aussitôt, des petits rires résonnèrent. Dans son dos, devant elle, l'encerclant. Certains se tournaient vers elle. Des bribes de mots lui parvenaient. "Fragile", "victime", "la pauvre", "faible".

Et par dessus le brouhaha, la voix de Parkinson s'éleva.

<<-Et j'espère qu'ils ont au moins laissé une trace de leur passage, quoi que vous louper vu votre nullité, ça doit être mission impossible!>>

Et après cette tirade, la classe tout entière s'esclaffe. Ne se contenant plus et ne supportant pas que l'on manque ainsi de respect à son père, elle se lève et se dirige d'un pas dangereux vers Parkinson. Dégainant sa baguette, elle la pointe sur celle-ci, l'enfonce dans son cou, lui arrachant quelques grognements étranglés.

<<-Je vais te faire ravaler ta langue!>>

<<-Expelliarmus!>>

Sa baguette vole à l'autre bout de la pièce. Surprise, elle se retourne pour trouver le professeur, un sourire malsain lui montant aux lèvres.

<<-Voilà enfin une raison pour te punir, il marmonne avec un enthousiasme clairement perceptible dans sa voix. >>

Aussitôt, il ordonne aux autres élèves de sortir. Ce qu'ils font, en masse sachant pertinemment ce qui suivrait. Malfoy, contraint à son tour, promet à voix basse de rester derrière la porte. Parkinson, fière, se place d'un pas sautillant vers le centre de la pièce. A cet instant, Acylia la confondit avec Bellatrix. Acylia, la tête haute, se place elle aussi au centre de la pièce, et reste droite. Elle se promet de ne pas crier. Elle était habituée maintenant.

Elle se demandait d'ailleurs, combien de temps elle tiendrait encore. Un jour, toute cette douleur ne sera plus supportable. Un jour, elle sombrera. Qu'allait-elle devenir, ce jour-là? Finirait-elle comme les parents de son ami, Neville?

<<- Endoloris!>>

Parkinson avait, semblerait-il, envie de la torturer, puisque le sort opéra aussitôt. Malgré la douleur qui prenait son corps tout en entier, Acylia ne broncha pas. Elle s'écroula à terre, sur les genoux, mais ne criait pas, ne hurlait pas, ne pleurait pas, au grand désarroi de la jeune fille. Celle-ci réitéra son sort trois fois pour s'assurer qu'il fonctionne. Surprise, elle se tourna vers son professeur, qui lui confirma qu'elle avait bien jeter le sort. Celui-ci, tout aussi démuni face à cette situation, s'approcha de la victime et s'accroupit face à elle. De sa baguette, il releva son menton pour qu'elle lui fasse face.

<<-Qu'est-ce qui ne va pas chez toi, hein? Demande-t-il sur un ton posé.>>

Elle articule avec difficulté, les dents serrés sous la douleur.

<<-Vous m'avez déjà trop torturé. Un jour ça fonctionne, un autre ça n'a plus d'effet. Il fallait doser au lieu de tout envoyer sans y songer.>>

Décidément énervé, il relâche sa tête avec violence, la laissant tomber mollement, et s'approche de Parkinson.

<<-Oublie, ça sert à rien avec celle-là.>>

Parkinson, déçu, s'arrête là, et sort de la pièce en tapant des pieds. Acylia,elle, s'écroule un peu plus sur le sol, se tenant les cottes, haletant d'un souffle irrégulier. Puis, elle lâche un petit rire irrépressible, avant de se relever douloureusement, et de tituber jusque la sortie.

Là l'accueille ses amis, Neville, Dannielle et Luna, ainsi que Ginny.

<<-Comment tu te sens, demande Neville.

-Comme quelqu'un qui vient de se faire torturer, elle répond avec un sourire ressemblant plus à un grimace douloureuse qu'à ce qu'elle aurait voulu. Promis, ça va, ajoute-elle en percevant les regards inquiets qui l'entoure. Je vais juste aller...me coucher. Je suis épuisée.>>

Ils acquiescent. Dannielle lui propose de la r'accompagner, mais Acylia décline gentiment la proposition en affirmant connaitre le chemin comme sa poche.

A mi-chemin, elle trouve Malfoy, adossé contre une poutre, l'attendant. En la voyant arriver de son allure amochée, il s'approche et glisse un bras sous sa taille pour la tenir un peu. Puis tout deux retourne à leur dortoir.

Dans cette histoire, on est ensemble.








Le sombre monarque débarque et étale son pouvoir

La puissance de l'ombre s'installe

Non, ne résiste pas, ne lutte pas

Ne te détourne pas de la main tendue vers toi

Ou je vais explorer le royaume de tes peurs

En devenir le dictateur pour mieux te dominer

Là, tu deviens raisonnable, c'est bien

Oui, tombe sous le charme pour de meilleurs lendemains


"L'Empire du Coté Obscur, by I am "

Snake's TroubleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant