une nuit sous les néons

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Majken

A la lumière des néons, comme autrefois, quand nous sortions, j'embrasse tes lèvres, tu souris, je te mords le cou, et tu rougis

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A la lumière des néons, comme autrefois, quand nous sortions, j'embrasse tes lèvres, tu souris, je te mords le cou, et tu rougis.

J'ai longtemps désiré ta peau nacrée, d'une douceur rivalisant la soie la plus parfaite, j'ai longuement cherché tes lèvres rubis qui ne cessaient de m'obnubiler la nuit, j'ai souvent rêvé de passer ma main dans tes magnifiques cheveux qui caressent doucement tes épaules parfaites et tes joues rebondies à chaque mouvement. J'ai toujours voulu t'avoir comme je t'ai aujourd'hui.

A la seule lumière magenta des néons qui illumine faiblement les contours de ton corps, je passe mes mains autour de tes hanches bien dessinées, et je fais remonter le tissu qui couvre ta peau. Bientôt, il se retrouve sur le sol, et je peux enfin descendre plus bas que ton simple cou.

Je ne suis pas la seule dont le cœur bat à toute vitesse. J'entends au loin ton souffle qui se hache, et je sens tes mains qui se contractent, ne sachant que faire de la tension qui les anime. Je les prends dans les mienne, fière de causer cette émoi dans cet être que tu es, et que j'ai tant désiré. Je les dépose sur mes cheveux, et tes mains, tes si douces mains, les agrippe sans hésiter.

Les miennes se glissent doucement derrière ton dos, tandis que ma bouche prend entre ses dents un morceau de ta peau, et que tu lâches doucement un gémissement. Comme si il t'avait brûlé les lèvres, tes dents se serrent, et ne veulent pas en échapper un deuxième. Je souris et détache ce dernier rempart vers les douces rondeurs de ta poitrine. Le soutien gorge glisse sur le sol dans un frottement, et je te dépose délicatement sur le lit, pour ne pas te briser.

Oh, que tu es fragile entre mes doigts, j'en suis persuadée, qu'un geste trop brusque pourrait te briser, toi qui a si fragilement accepté, et qui si fermement pourrait me repousser.

Je me penche vers ton corps qui, déjà, dégage une si forte chaleur; j'embrasse ses aspérités, et, contenant peu mes propres ardeurs, prends dans ma bouche la pointe de ton sein, le titille, et je sens tes mains resserrer leur étreinte, tes jambes m'enlacer passionnément. A nouveau un gémissement franchit la barrière de tes belles lèvres, gonflées par les baisers, puis un troisième gémissement s'échappe, résonne dans tout mon corps, me faisant te désirer plus ardemment encore. Et plus ma langue se fait aventureuse, et plus nos corps se resserrent, et plus ta voix se fait forte.

Et si tu es ce néon, alors je suis cet insecte entêté, et tes gémissements sont les grésillements provoqués par mes coups répétés.

Ô déesse, je t'en supplie, laisse moi te toucher un peu plus bas. Je veux goûter à l'infini dans le creux de ton corps, je veux sentir l'Univers dans le creux de tes reins, je veux devenir tienne par le bout de ta main.

Le draps se froissent un peu plus, tant tu les accroches avec force, ton corps se cabre avec insistance, et je chéris la vue de tes seins pointant vers le ciel, de la courbe de ton dos frissonnant, de ton visage rejeté en arrière, aux paupières mi-closes et au lèvres entre-ouvertes que je ne me gêne pas d'effleurer avec les miennes, salies par ton humidité.

Et moi qui croyait qu'une fois le plaisir retombé tu redeviendrais celle que tu étais, cette biche, cette proie que je ne pouvais qu'admirer sans pouvoir y poser le doigt, j'ose maintenant me dire que tu balaies toutes mes convictions du revers de ta main.

Ainsi que moi, chasseuse invétérée, je me retrouve proie sous ton corps, et toi, proie de toujours, tu caresses lentement ce trophée maintenant tien. Je perdrais pied juste à te regarder, admirer la courbure des tes cils, la perfections de tes traits, le minuscule sourire qui étire cette bouche que tu mordilles.

Je rencontre tes yeux, mes ennemis jurés, ceux qui n'hésiteraient pas à me noyer à la première occasion; ils brillent d'une intense lumière lubrique qui me fait frissonner, et eux, si foncés d'habitude, ont un reflet violet te conférant un aspect divin.

J'aimerais bien leur faire l'amour, à ces deux là, et même refaire l'amour à ton corps en entier, si tu n'avais emprisonné mes bras avec tes jambes, et si je n'aimais pas tant te voir me donner tout le plaisir que j'ai rêvé que tu puisses m'offrir un jour.

La brûlante extase qui s'empare de mon corps n'est comparable à rien qui puisse exister dans ce si vaste Univers, qui, tout d'un coup, semble s'être resserré autour de nous et nos ébats tremblants. Et, Ô perfection que tu es, tandis que ta langue si douce part explorer les tréfonds de mon corps expirant le désir, je me surprends à penser qu'il n'y a nulle autre place pour moi que le creux de tes bras.

Mais tu es si douée, malgré ta candeur extérieure, je ne peux retenir plus longtemps le désir qui parcourt mon corps; et alors que tu remonte embrasser mes lèvres ouvertes dont le son n'arrive même plus à jaillir, et que tes doigts continuent à me remplir, je me laisse aller aux plaisirs de l'infini, et je viens à toi.

Jamais je n'avais ressenti tel bonheur que la caresse de ton corps contre le mien, et te voir te blottir ainsi contre moi, passant tendrement tes bras autour de ma nuque me ferait presque pleurer. Croyant que tu me laisserais à la première seconde, je n'avais jamais pu imaginer ce que cela ferait de pouvoir s'endormir à tes côtés.

Je me cale un peu plus contre toi, enroule mes bras autour de tes hanches à moitié découvertes par le drap que tu n'as qu'à peine relevé, et je sens ta peau aux relents de paradis. Je t'en prie, aime moi, aime moi.

Si tu savais comme je suis fatiguée de procurer du plaisir à tous ces hommes, toutes ses femmes, dans l'attente de connaître ce que j'ai ressenti aujourd'hui avec toi. Si tu savais comment j'aimerais rester ici, enlacée pour toujours. Je t'en supplie, ne me laisse pas.

Ne me laisse pas...

J'ai laissé échapper le murmure bien malgré moi; et comme si ton inconscient m'avait entendu, ton visage s'enfonce un peu plus dans mon cou, me chatouillant avec ton souffle chaud.

Le cœur gonflé par l'espoir qu'une quelconque divinité là haut m'ait entendue, je me laisse entraîner dans les bras de Morphée.

NeonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant