Chapitre 9

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Salut salut ! Comment allez-vous ?
Aujourd'hui, un petit chapitre qui fait suite au précédent, après leur premier baiser. Je sais qu'il est assez petit, mais j'espère qu'il vous plaira quand même!
Bonne lecture 😄

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— Je ne me suis jamais senti aussi réveillé.

Il se pencha vers elle et l'embrassa finalement. Ses résolutions de lui laisser du temps avaient fondues comme neige au soleil. Mais cela ne sembla pas déranger Clary, qui répondit une fois de plus à ses baisers. Et alors qu'ils étaient là, enlacés dans ce couloir mal éclairé, la porte s'ouvrit et Simon en sortit, la tignasse en bataille, sans ses lunettes.

Jace n'avait jamais plus détesté quelqu'un qu'à ce moment. S'il avait eu un couteau, il l'aurait planté dans Simon. À n'en pas douter ! Et cela ne l'aurait pas dérangé le moindre du monde !

— Qu'est-ce qui se passe ? s'écria-t-il.

Clary s'écarta brusquement de Jace comme si elle s'était brûlée. il ressenti un pincement de coeur en voyant sa mine, légèrement tordue dans un rictus de honte.

— Simon ! Qu'est-ce que... Enfin, je croyais que tu...

— Dormais ? Oui, je dormais. Seulement, je me suis réveillé, et tu n'étais pas là, et j'ai cru...

Simon avait les joues qui s'étaient empourprées. Il les fixait tous les deux, d'un œil inquisiteur. Et même si Jace avait compris les sentiments qu'entretenait Simon à l'égard de Clary, il ne put se sentir fautif. Ils n'avaient rien fait de mal, si ce n'est de ne pas avoir été vraiment discret. Mais personne n'aurait pu leur reprocher ce qui venait de se passer !

Mais en jetant un regard à Clary, il était évident qu'elle ne pensait pas la même chose que lui

— Je suis désolée, dit-elle.

Jace tenta à tout prix de s'empêcher de lui lancer un regard assassin mais n'y parvint pas. « Je suis désolée » mais de quoi ? Et à qui s'adressait-elle exactement ? À Simon, car il les avait surpris ? Ou à lui parce qu'ils avaient été dérangé ?

— A l'avenir, Clarissa, dit-il, aie l'obligeance de m'informer qu'il y a déjà un homme dans ton lit, histoire d'éviter ce genre de situation inconfortable.

Il ne voulait pas qu'elle sache à quel point ses excuses ou son regard fautif le blessait. Car il ne ressentait pas du tout les choses comme ça. Cela faisait si longtemps qu'il n'avait pas ressenti ce genre de choses, comme si quelque chose se recollait dans sa poitrine, comme s'il pouvait enfin respirer après s'être noyé tant d'années dans un marécage de colère et de tristesse.

En voyant la tête que tirait Simon après sa réponse, il ne put que se sentir revigoré. Mais pas suffisamment pour lui faire oublier sa douleur.

— Tu l'as invité dans ton lit ? demanda Simon, éberlué.

Il ouvrait des yeux grands comme une soucoupe volante. Dans toute autre situation, Jace se serait bien moqué de lui. Mais il en voulait trop à Clary pour blesser quelqu'un d'autre qu'elle.

— Ridicule, hein ? Nous deux, ça n'aurait jamais collé.

Le regard meurtri qu'elle lui lança ne lui donna pas la satisfaction escomptée. Non, il lui semblait seulement creuser un peu plus une tombe à ses propres pieds.

— Mais non ! s'exclama Clary. On s'est juste embrassés.

— On s'est juste embrassés ? répéta Jace d'un ton faussement offensé. Et notre amour, qu'est-ce que tu en fais ?

— Jace...

Le regard qu'il lui lança était empli de toute la méchanceté dont il était capable. Il ne voulait pas entendre ses excuses !

— Simon, il est tard, dit-elle d'un ton las. Je suis désolée de t'avoir réveillé.

— Pas autant que moi.

À ces mots, il retourna dans la chambre au pas de charge, et claqua la porte derrière lui.

Il ne restait que les deux, qui s'observaient du coin de l'œil. Clary paraissait tellement gênée que ça en devenait indécent.

— Allez, rattrape-le, lança Jace avec un sourire mielleux. Va lui dire que c'est toujours lui, ton petit chouchou, tu n'attends que ça.

— Arrête ! Si tu es en colère, dis-le. Inutile de jouer les insensibles. Tu ne ressens donc jamais rien ?

Il aurait préféré ne rien ressentir. Vraiment ! Mais malheureusement pour lui, justement, il ressentait quelque chose. Mais quelque chose qui faisait mal et qu'il tentait tant bien que mal de refouler. Quelque chose qu'il aurait largement préféré n'avoir jamais connu. Cette impression bizarre d'avoir été abandonné, encore une fois.

Mais il ne voulait pas qu'elle sache. Il restait fort et maître de ses émotions. Il voulait qu'elle souffre, et non pas lui. C'est pour cela qu'il tenta une dernière attaque :

— Tu aurais peut-être dû y penser avant de m'embrasser.

Clary le dévisagea, incrédule :

— Moi, je t'ai embrassé ?

— Ne t'inquiète pas, moi non plus, je n'en garderai pas un souvenir impérissable, lâcha-t-il en tournant sur ses talons

Il l'entendit entrer dans sa chambre, pour rejoindre Simon. Qu'elle ne vienne pas lui parler après cette dernière pique voulait tout dire : elle préférait clairement Simon. Hé bien soit, qu'il en soit ainsi. Il ne se laisserait pas démolir par une fille.

En inspirant un grand coup, il remit sa carapace qu'il avait longuement construite au fil des années, celle d'un garçon insensible, un brin rebelle. Une carapace qu'il avait laissé tomber face à Clary mais qu'il n'aurait jamais dû enlever. Elle le laissait plus vulnérable qu'il ne l'aurait voulu...

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J'espère que vous aurez aimé ce chapitre!
N'hésitez pas à me donner des idées de passages que vous aimeriez lire
A la semaine prochaine 😘

The Mortal Instruments : Point de vue de Jace - TERMINEEDonde viven las historias. Descúbrelo ahora