Chapitre 5

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C'est devenu une sorte de dicton pour moi, une phrase pour me remonter le moral. Elle avait toujours l'air tellement sûre d'elle quand elle la prononçait, que ça m'en donne du courage pour les actions que j'effectue.
J'ouvre les yeux, je suis encore sur le toit, j'ai du m'endormir... je veux me relever, et je sens un léger poids le long de mon corps. Une couverture était déposée sur moi : j'irai remercier Peter. Je descends dans sa chambre, il n'y est pas. Cependant il y a un mot posé sur le bureau : "RDV chez Harry à 14h, MJ a déposé des affaires dans le sac :)". Il y a effectivement un sac en plastique en dessous du bureau, je fouille dedans, ces vêtements contiennent encore leur étiquettes, je ne sais pas combien MJ a dépensé là-dedans mais c'est de la folie. J'y retrouve le teeshirt qu'elle m'avait supplié de prendre hier, un jean ainsi qu'une veste. Je regarde l'heure sur le réveil : 13h30... Mais j'ai dormi combien de temps ?! Je me dépêche de m'habiller, et je descends deux par deux les marches, pour tomber sur May.

"Oh May !
-Lucy, où cours-tu ainsi ?
-J'ai rendez-vous avec Peter chez Harry.
-D'accord, tu ne veux pas manger un peu ?
-Non, merci."

Je la contourne, lui adresse un sourire et sort de la maison. De mémoire je traverse New York pour trouver le chemin jusqu'à chez Harry. Un bruit de moteur qui ne m'était pas inconnu résonne dans une rue adjacente à la mienne. Comment l'a appelé MJ ? Zac... Mat... Flash ! Oui Flash. Donc, je m'attends à apercevoir la voiture de Flash débouler à toute vitesse dans ma direction. Sans grande surprise, les pneus crissent sur le bitume et la voiture fonce à travers les rues. Le blond est hilare au volant de son bolide en voyant les piétons s'écarter de son chemin, son manque de confiance est-il comblé par ce sentiment de puissance ? Mais je n'ai pas l'intention de me pousser, de toute façon je suis perdue et je suis bien décidée à ce qu'il m'indique le chemin. Je me place sur un passage piéton (histoire de ne pas être en tord) et je l'attends. Le moteur hurle, et il me hurle de me pousser, enfin de "dégager" pour reprendre son vocabulaire. Je fixe les pneus de sa voiture, et à la manière d'un frein sur un vélo, je fais ralentir la cadence du nombre de tours par minutes, jusqu'à ce que sa voiture roule à une vitesse inférieure à celle d'un piéton. Flash tente d'appuyer sur l'accélérateur, en vain. Je m'approche de sa portière, je reste à côté en espérant que ma taille, plus haute que lui, assis dans sa voiture, l'intimide un peu :

"Salut !
-Qu'est-ce que t'as fait à ma bagnole ?
-Dis-moi, où se trouve l'appartement d'Harry Osborn ? Je me suis un peu égarée...
-Eh ! Mais je te connais toi ! T'es la fille qui a failli se jeter sous mes roues !
-Que tu as failli écraser, nuance."

Je me tourne et souffle je n'arriverai à rien comme ça. Je déteste agir comme ça, mais il ne me reste que cinq minutes avant de rater l'heure du rendez-vous. Je place mes cheveux sur mon épaule gauche, et je me penche en avant sur la portière de Flash. Celui-ci s'apprêtait à répliquer, mais il s'est ravisé, quand ses yeux ont baissé vers le décolleté de mon teeshirt (Merci MJ). Je parle d'une voix un peu plus lente et un grand sourire aux lèvres :

"On est pas parti du bon pied, je m'appelle Lucy.
-F-Flash (je mets mon index sous son menton pour l'obliger à me regarder dans les yeux).
-Je cherche le lieu de résidence d'Harry Osborn, tu peux m'aider ?
-Ouais, je sais où il se trouve (il indique d'un coup de tête le siège à côté de lui), mais qu'est-ce que tu vas faire chez lui ? Tu veux pas une place dans mon bolide plutôt que de traîner avec un intello ?
-C'est très tentant, une autre fois, peut-être. Mais en attendant je vais être en retard si je n'y suis pas dans cinq minutes (battements de cils). S'il te plaît ?
-Monte, je t'y emmène (gagné !).
-Merci."

Apparement totalement amnésique à la moindre vue d'un décolleté, je n'ai eu aucun mal à me faire amener en bas de son studio. En descendant je remercie Flash, qui me demande mon numéro, je passe une main dans mes cheveux, toujours ce même sourire niais scotché aux lèvres :

Spider-Man ; du givre sur la toileWhere stories live. Discover now