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Lundi.

Moi : J'suis de retour ! On se voit demain ?

Mardi.

Cayn. : Désolé mon vieux, j'ai pas vu ton message. Je peux pas désolé.

Moi : Ok tant pis. Et demain ?

Cayn : Non plus. Je sais pas quand... Je te tiens au courant.

Moi : Ok

Mercredi.

Moi : Ça va ?

Jeudi.

Moi : Euuuh t'es toujours vivant ?

Vendredi.

-Je sais pas ce qu'il a en ce moment.

-Pourquoi ? Demande Lilian, Il est pas
comme d'hab' ?

-Nan. Il répond plus aux SMS, alors qu'avant, on se voyait quand on pouvait.

-Ah oui, chaud. Il t'a déjà fait ça ?

-Nan.

Un silence s'installe. Mes jambes s'agitent dans le vide : quand j'ai demandé à Lilian si on pouvait se voir, il m'a indiqué la piscine abandonnée.

Une fosse de plongée a été construite juste à côté de cette piscine. Comme celle-ci était petite, la mairie l'a faite vider. Elle doit être détruite dans peu de temps. En attendant, on peut squatter facilement le toit.

Lilian se lève et marche le long du toit :

-Ça fait longtemps que vous vous connaissez ?

-Ouais. Dix ans.

-Ah oui quand même.

Le silence se réinstalle. Je me lève : ça sert à rien de regarder le vide comme ça.

-En fait, ça m'soule.

-J'comprends.

-Désolé mec, on dirait une meuf qui arrête pas de se plaindre parce qu'elle a perdu l'attention de sa meilleure amie !

-Ahaha un peu mais t'inquiète !

-Sinon toi c'était comment tes vacances ?

-Oh tu sais tranquille, tranquille. Première semaine en vacances avec mes vieux puis j'ai enchaîné les fêtes.

-Ça va alors ! Mais t'as passé toute cette semaine à sortir ?

-Ben ouais carrément ! C'est même parti un peu en couilles...

Lilian a passé le reste de l'après-midi à me raconter ses soirées les plus loufoques les unes que les autres. Il a eut le mérite de me faire rire ! J'en avais presque oublié Cayn.

Mais ce soir...ce soir j'y pense encore et encore. Demain, nous sommes sensés nous retrouver chez lui pour aller ensuite chez Lilian. Mais s'il ne répond pas à mes messages, cela va être compliqué...

Le pire dans tous ça c'est qu'il a changé d'un seul coup. Pas d'éloignements progressifs, seulement un stop assez violent. Bizarre...

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Banal (c'est moi !)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant